MEDIA CORSICA
Pierre-Paul Battesti
Vit à Calcatoggio
Né en 1957 au Canada à Montréal
Autres articles :
Son actualité :
Azyle à l'asile
Le 4 mai, la Cour d’appel de Paris l’a condamné à 8 mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 3 ans et 138 000€ de dommages et intérêts, au lieu des 195 000 fixés en première instance. Pendant 17 ans dans les couloirs du métro parisien Azyle a taggué tout ce qui était à sa portée. Sa défense : sa calculette. Il est prêt à payer mais va en cassation pour une histoire de décompte. Certes ce n'est pas un trader ni un homme d'affaire mais un artiste !
Pris en flag en 2007, l’accusé ne conteste pas les faits. Il accepte de payer son amende. « Je sais que c’est illégal, je me fais prendre, qu’on me cartonne, j’ai aucun problème avec ça », explique-t-il dans une interview à l'émission Clique. Par contre, dans une volte-face inattendue, il conteste la somme demandée, arguant que la RATP s’est trompée dans ses comptes. Sa méthode de calcul est fondée sur ce barème : « 1 m² de wagon prend une heure à nettoyer ». En utilisant les mêmes produits, les mêmes peintures, et les mêmes protections plastiques que la RATP, il fait le test et constate devant huissier qu’il ne faut qu’une dizaine de minutes pour nettoyer ce m².
Azyle a décidé de continuer à travailler son dossier et se dit prêt à aller jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.
"En tout cas c’est comme ça que je me l’explique parce que les juges, eux, ne s’expliquent pas." "J’aurais aimé que les juges m’expliquent comment ils en sont arrivés à cette somme de 138 000 euros. Pourquoi pas 136 ou 139 ? Ils donnent un chiffre précis, établi avec des calculs certainement savants, mais ils ne nous disent rien de ce mode de calcul"
La RATP est perplexe face à la défense de l’accusé, s’il accepte la sentence c’est de payer le juste prix, il pointe donc les erreurs du dispositif de répression par son mode de calcul. Azyle explique sa motivation par "une démarche de vérité".