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Liliane Vittori

 

Vit à Erbalunga et à Porri di Casinca, journaliste

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Née à Bastia, et je suis journaliste (télévision et presse écrite). Corse avant toute autre définition, j’ai beaucoup voyagé mais mon village reste le port d’attache et la réponse à toute question existentielle. Parce que chaque été, à Porri-di-Casinca, nous reformons le grand cercle de famille, dans cette île notre « Matre universale ».

 

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La Corse sur les starting-blocks pour faire bouger l’Europe.

 

 

Depuis la Corse et la Collectivité Territoriale qu’il dirige, et en direction de Paris et du vaste échiquier institutionnel européen : Gilles Simeoni organise l’internationalisation de l’île, politique et économique. Une vision stratégique accompagnée de valeurs humanistes à reconstruire en Méditerranée « berceau de l’humanité » et « espace privilégié de dialogue et de coopération ».  

 

Avec persévérance, le Président du Conseil Exécutif pose de solides jalons et points d’appui qui ré orientent sensiblement la politique européenne de la Corse.

 

 

 

 

 

 

 

Gilles Simoni et les Conseillers exécutifs dont Nanette Maupertuis en charge des Affaires européennes, travaillent pourtant sur une problématique paradoxale. L’U.E restant minée par le Brexit, contestée par la Hongrie et par les dirigeants populistes européens, fragilisée par le marasme ambiant de Bruxelles. Mais la ligne pro-européenne des élus insulaires est revitalisée par les projets politiques de l’Ecosse et de la Catalogne, qui ré affirment tous les jours leur ancrage à l’Union Européenne. A bref délai, Gilles Siméoni serait en position de réussir son pari et de faire de la Corse, un interlocuteur important et un allié incontournable de l’U.E. Et ce, bien loin du jacobinisme - et de ses corollaire l’inertie, la gabegie, l’irresponsabilité -  qui était le dogme de l’ancienne majorité à l’assemblée de Corse. 

Outre les coopérations renforcées de la Corse avec les Baléares (initiative tripartite de Palma di Majorca) et la Sardaigne (partenariat stratégique et conseil corso-sarde), Gilles Siméoni a été élu à l’unanimité Président de la Commission des îles européennes faisant partie de la CPRM, la Conférence des Régions Périphériques et Maritimes (mars 2017 à Malte). Une élection qui lui a permis de rappeler les objectifs majeurs des territoires insulaires européens, à savoir la reconnaissance du fait insulaire par les institutions et l’ensemble des politiques publiques de l’Union Européenne. 

Gilles Simeoni : « Cette reconnaissance doit se traduire par l’insertion de la clause d’insularité dans toutes les politiques et instruments européens. C’est cet objectif central que nous devrons nous fixer, notamment au cours de la séquence des deux années à venir (2017-2018) qui sera décisive, ceci avant que la Commission et le Parlement Européen ne soient renouvelés en 2019, ainsi que la politique de cohésion à partir de 2020. »

A l’intérieur de la CPRM qui concerne 200 millions d’Européens, la Commission des îles représente 23 territoires insulaires dans 11 Etats (Méditerranée, Mer du Nord, Mer Baltique, Océan Atlantique, Océan Indien, Océan Pacifique). Soit 15 millions de citoyens européens sur 500 îles. Lors de la session plénière dans l’île de Gozo (2ème île de Malte qui assure jusqu’en juin la Présidence européenne) : Gilles Simeoni a emporté l’adhésion des élu-es, des  délégué-es et des secrétaires d’Etat représentants l’Etat de Malte, la Grèce (transport maritime et la marine marchande), le Président du gouvernement de la Région autonome des Açores (M. Vasco Cordeiro), la Guadeloupe, la Polynésie.

La Méditerranée, espace privilégié de dialogue et de coopération, notamment entre les îles. Gilles Simeoni a rappelé l’avancée essentielle obtenue en interne auprès du gouvernement français : le statut d’île-montagne pour la Corse. Mais demeure la persistance des handicaps structurels:« les surcoûts liés à l’insularité, les marchés étroits et contraints, l’inadaptation des règles de droit commun, y compris dans le cadre de l’organisation de services publics centraux comme la santé ou l’éducation, la nécessité d’un fiscalité adaptée, les transports, l’énergie, le numérique ». Il a évoqué la démarche auprès de l’ARF (Association des Régions Françaises) afin «  d’inscrire dans le cadre des négociations de la politique de cohésion post 2020 un dispositif spécifique de soutien aux régions insulaires et montagneuses, notamment par l’établissement d’un axe de programmation et des enveloppes dédiées aux politiques de transports, de connexion numérique, de réseaux d’énergie, exploitation des ressources naturelles incluant prioritairement des mesures fiscales et sociales. » 

Deuxième épisode fort de cette démarche pro active axée sur la fidélité à la construction européenne, Nanette Maupertuis a été désignée par le Premier ministre pour siéger au Comité des Régions comme membre titulaire. Et cette année, le groupe Alliance Européenne (un des cinq groupes du Comité des Régions) a choisi la Corse pour tenir sa réunion extraordinaire (3 avril 17). Objectifs ?  Sensibiliser les participants aux problématiques de la Corse île-montagne, renforcer l’action de la CTC en faveur de la prise en compte des spécificités liées à l’insularité et la ruralité dans la politique européenne post 2020.

Le Comité des Régions, 4ème institution européenne (après la Commission Européenne, le Parlement, le Conseil Economique et Social), représente les intérêts des collectivités régionales et locales des Etats membres de l’Union européenne. Un organisme basé à Bruxelles, de 353 membres issus des 28 Etats.  A ce séminaire à Ajaccio présidé par Gilles Simeoni, étaient présents : Stanisław Szwabski Pd de l’Alliance Européenne, Patrick Anvroin, (Dir. Conférence des Régions Périphériques Maritimes), Filippo Spanu (Assessore de Junte régionale de Sardaigne), Stiofán Ó Cualain (PDG, Údarás na Gaeltachta), Gary Robinson (Président du Conseil des îles Shetland).

Jean-Félix Acquaviva (Conseiller Exécutif Pd de l’Office des Transport et du Comité Massif) représentait l’Association européenne des élus de montagne-AEM). Marie-Antoinette Maupertuis Vice-Présidente de la Commission des Iles, Conseillère Exécutive s’est exprimée sur les stratégies de développement pour les zones rurales, montagneuses, insulaires.

La CTC mobilisée pour développer l’entreprenariat, les réseaux, les lobbying insulaires à Bruxelles. Mme Maupertuis avait annoncé dès son élection la mise en place d’une « task force pour aider les Corses à monter des projets européens ». Elle est aussi membre de la COTER (Commission de cohésion territoriale) qui produit des avis et des rapports sur la future politique de cohésion qui prendra effet en 2020.  Elle a synthétisé le fil conducteur de cette politique pour Corse Net Infos : « L’Europe a été l’un des partis pris de l’Exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) qui, depuis sa prise de fonction, fait preuve d’un activisme tous azimuts pour inscrire l’île dans le concert des régions européennes. »

Le Conseil Exécutif de Corse va déployer toute sa force de frappe auprès des institutions européennes pour obtenir l’intégration de la clause d’insularité dans les politiques de l’U. E. pour l’après 2020. Toujours pour CNI Gilles Simeoni a précisé sa stratégie européenne : « Nous avons expliqué qu’il ne fallait pas voir la Corse comme une région périphérique pauvre, acceptant d’être placée dans des situations de dépendance ou même d’aumône. La Corse est un territoire et une nation en Méditerranée et en Europe.  Nous voulons construire une société développée. J’ai déclaré à Paris que c’était l’intérêt de la France, des pays du Sud et de l’Europe toute entière au moment où celle-ci s’interroge sur son identité, son devenir et son rapport avec l’autre rive de la Méditerranée que d’avoir des territoires dynamiques capables d’être des passerelles entre les deux rives. François Hollande l’a repris dans ses propose en disant que la Corse était une chance pour la Méditerranée. Nous prenons acte. »

Il a ajouté : « Nous avons dit qu’il fallait avancer de façon résolue et déterminée, mais à travers une politique de petits pas, en renforçant notre argumentation et en identifiant des projets précis susceptibles d’être portés par les îles et financés par des fonds européens. Ce discours a été entendu. ». Une philosophie politique qui remonte à loin comme l’écrit dans Arritti Max Simeoni ex député européen: « L’explication nationaliste est la seule qui existe. La Corse a été conquise par les armes d’un roi de France, le plus puissant de son temps. Le peuple corse a été nié par la république jacobine, impérialiste à vocation universelle ,devenue la seule propriétaire légitime selon la loi de ce territoire insulaire. Et en disposant selon ses besoins: géostratégique, ses matières premières (forêt, minerai, amiante) et surtout comme réservoir d’hommes pour les colonies et les guerres. ».

Nanette Maupertuis
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