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La Méditerranée, source intarissable
       d’énergie verte 

Corse, le 6 décembre 2022

Objet : L’énergie de la houle​

 

Le vendredi 2 décembre 2022, à l’initiative de notre comité Corse Méditerranée, était invité le responsable de l’entreprise HACE, basée à Bordeaux, Jean-Luc Stanek.

C’était l’occasion pour notre comité, membre de l’Institut Français de la Mer de fêter sa première année, jour pour jour.

Notre comité était bien représenté malgré l’absence de notre Président d’honneur Jean-Yves Le Dreff et de notre Président Jean-Pierre Audisio que nous avons fortement regrettés.

Etaient présents, bien sûr, les membres de notre Comité, eux-mêmes impliqués dans les actions maritimes en Méditerranée comme Ryiad Djaffar, directeur de la mer et du littoral de Corse.

Etaient présents plusieurs élus de la Collectivité de Corse, Romain Colonna, et un représentant du Président de l’exécutif et aussi des structures comme l’IAE www.aue.corsica et des étudiants venus de différents établissements. Devant une salle pleine, près de 80 personnes ont écouté la présentation de HACE. Une présentation de l’évènement a été faite par l’adjoint du maire, Pierre-Laurent Audisio, fils de notre Président.

La conférence a été filmée et sera très bientôt en ligne.

 

Le conférencier, Jean-Luc Stanek  nous a expliqué que pour un prix plus que compétitif (d’environ < 25 €/MWh, soit < 2,5 centimes/KWh) et avec une empreinte carbone la plus faible (< 1 g eq CO2/KWh) des énergies renouvelables, le système HACE, a une production permanente 24/7 (tout type de vague dès 5 cm), dont la mise en œuvre industrielle rapide peut s’installer partout et procure une indépendance énergétique.
Notre île est à la merci d’un futur indécis, ce qui, commercialement est très négatif.
Pourquoi signifions-nous cela ?

Nicolas Hulot, en son temps au gouvernement, a rayé d’un trait de plume la nouvelle centrale énergétique de Corse du Sud. Depuis… rien n'est venu remplacer cet abandon du projet de la nouvelle centrale.
Du coup, c’est en fait une opportunité qui s’offre à la Corse grâce à ce genre de projet que HACE aimerait réaliser en Corse.

Ce projet, permettrait, nous explique Jean-Luc Stanek, d’atteindre sans soucis l’autonomie énergétique et même de revendre, par exemple à la Sardaigne le surplus de production via le câble sarco (Sardaigne-Corse) en place et qui nous fournit de l’électricité.

Nous devons nous éloigner de cette énergie fossile très polluante et qui, de plus, est en train de se raréfier pour aller vers des énergies vertes et renouvelables.

Le système est simple, il fonctionne selon un modèle à piston. À chaque vague, l’eau monte et descend dans les colonnes (capteurs). L’eau sert de piston et comprime l’air dans chaque colonne

L’air comprimé s’accumule dans une chambre de surpression. Cet air est évacué au travers d’une turbine basse pression révolutionnaire qui démarre à partir de 2mb (soit 2 cm de hauteur dead), avec une efficacité de 90%.

Pourquoi la Corse ?
Avec une grande longueur de côtes, d’environ 1 000 km, avec les plus beaux littoraux au monde qui contribuent à sa culture et une part de son économie : pêche, tourisme, paysages, pôles économiques et la culture de notre île, nous sommes sensibles à la préservation de tout cet héritage contre toute atteinte, particulièrement comme tout insulaire.

L’énergie des vagues y est la plus puissante de Méditerranée : 15 à 20 kW/ml au large de la côte ouest, ce qui est un potentiel important pour la technologie houlomotrice globale de la ZEE Corse qui est supérieure à la puissance électrique française installée totale. La Corse est donc la zone idéale pour l’énergie houlomotrice en Méditerranée.
De plus, en Corse 30% de l’électricité du pays est importée, fragilisant le réseau électrique, lors des pics d’appels de puissance. De plus, nous restons complètement dépendants des approvisionnements extérieurs pour près de 87 % de sa consommation totale d’énergie primaire en 2020.

Est-ce une fatalité ou une volonté des dirigeants français pour ainsi garder attaché notre île au continent ?

Des champs houlomoteurs HACE rendraient la Corse énergétiquement indépendante et exportatrice nette d’énergie électrique et d’hydrogène vert. Produire par la houle l’intégralité de l’hydrogène vert rendrait compétitif son parc de pêche, ses engins agricoles, de tourisme, de transports routiers, et enfin sa mobilité propre.
Que faire de mieux ?
Voici un modèle de rentabilité ici exprimé par le conférencier : « exemple de projet de SEM HACE CORSICA à 2000 MW ». Pour une puissance installée de 2 000 MW -> indépendance énergétique totale en 5 ans

• Coût total : 4 milliards € dont la moitié fabriquée en Corse

• Financement à 100% par prêt bonifié de l’UE à 1,25%

• Productibilité > 12 700 GWh/an soit 5 fois la consommation de la Corse actuellement :

→ 20% électricité corse + 20% mobilité propre et autres usages en région Corse

+ 40% export d’électricité (20% vers la Sardaigne et 20 % vers la France)

• Bénéfice net de 1 Milliards € par an pendant 25 ans pour un prix de revente de 100 €/MWh (inférieur au prix marché européen), puis bien plus ensuite.

• Subvention du plan Hydrogène UE pour rendre le pays corse 100% décarboné

→ Mobilité (Ferroviaire, Routier, Industrie, Chaleur, BTP, Maritime).


Voilà en quelques lignes ce que Jean-Luc Stanek nous a exposé.

Ensuite dans des termes plus techniques il nous a brossé un portrait de ce qu’est l’énergie de la Houle, et sa configuration. Cette technologie apparentée à un mouvement est en train de gagner du terrain dans le monde.

Peut-on être leader en Corse ?
Nous l’espérons et c’est par ces actions de notre comité, de l’Institut Français de la Mer que nous espérons convaincre. Notre espoir est d’être une passerelle entre chercheurs, propositions et les décideurs. Nous, comité Corse – Méditerranée, faisons le maximum pour impliquer ceux-ci, comme il en a été le cas, lors de la présentation du train à hydrogène vert en Corse.

Certes il y a des septiques et certains qui se complaisent à trouver que le fuel et autres énergies fossiles moins polluantes, de même que le nucléaire.

Pour nous, insulaires, soumis à la pression extérieure il est inadmissible de se retrouver à nouveau liés par une énergie venant de l’extérieur, dont nous savons que les prix ne font qu’augmenter et qui pollue notre île.

Pour finir, je dirai que nous sommes très sensibles à notre jeunesse et que ces projets sont producteurs de travail et d’emplois qualifiés, alors quoi de mieux ?


Merci d’avoir lu jusqu’à la fin cette rédaction. Merci aux membres de notre comité.
Notre prochain rendez-vous sera à Île Rousse le vendredi 24 février, il sera question de création d’îlots et toujours d’énergie marine.

 

Pierre-Paul Battesti
Pour l’IFM – Corse Méditerranée    www.ifm-cm.org

Corse - Méditerranée

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