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"L'énergie solaire va être un des premiers contributeurs d'énergie décarbonée"

En 2021, le gouvernement a déclaré faire du solaire sa priorité en matière d'énergies renouvelables. Xavier Daval, président de la commission solaire du Syndicat des énergies renouvelables, revient sur les avancées réglementaires et technologiques.

Interview vidéo  |  Energie  |  19 janvier 2022  |  Félix Gouty  |  Actu-Environnement.com

"« Nous sommes au début de l'aventure solaire », clame Xavier Daval.

À l'occasion du salon Bepositive 2021 de Lyon, en décembre dernier, le président de la commission solaire du Syndicat des énergies renouvelables (Ser) est revenu sur l'année passée, particulièrement riche en avancées technologiques mais aussi réglementaires.

Parmi ces dernières, Xavier Daval retient surtout la parution, attendue depuis longtemps par la filière solaire, d'un nouvel arrêté tarifaire pour les installations sur toiture. Sorti en octobre 2021, ce texte permet aux installations de moins de 500 kilowatts-crête (kWc) – et non plus seulement inférieures à 100 kWc – de bénéficier d'un tarif d'achat sans passer par un appel d'offres. L'élargissement de ce cadre réglementaire permettra notamment de faciliter l'application des nouvelles obligations fixées par la loi Climat et résilience. Pour rappel, celle-ci prévoit d'ici à 2024 qu'un tiers de la surface de toiture des bâtiments publics d'au moins 500 m2 et des bâtiments de bureaux de 1 000 m2 soit végétalisée ou recouverte de panneaux solaires.

Concernant les innovations technologiques les plus récentes, le président de la commission solaire du Ser retient notamment la démocratisation du panneau solaire bifacial. « Cela va devenir la norme, affirme Xavier Daval. Quasiment tous les panneaux solaires qui seront livrés sur le marché seront nativement bifaciaux. » De plus, selon lui, cette explosion technologique participera grandement à l'électrification des usages, nécessaire à l'accomplissement de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). « Derrière les innovations technologiques sur le produit, il y a beaucoup d'innovations d'usage qui sont en train d'arriver. L'énergie solaire va être un des premiers contributeurs d'énergie décarbonée. »"

                        Félix Gouty, journaliste                                                            Rédacteur scientifique

On espère que l'énergie décarbonée sera la première source d'énergie,

                            c'est cela qui est et sera bon pour notre planète...                       Léa

TROIS QUESTIONS À XAVIER DAVAL, NOUVEAU PRÉSIDENT DE SER-SOLER

3 10 2016 | FRANCESTRATÉGIE |     

Fondateur de kiloWattsol*, un cabinet d’experts techniques indépendants pour le photovoltaïque, Xavier Daval vient d’être élu au poste de président de SER-Soler, la branche solaire du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Pour L’Echo du solaire, il a décliné les orientations nécessaires pour impulser un nouvel élan à la fois au déploiement du PV et aux acteurs industriels en France.

 

« Parmi les combats urgents à mener figure notamment la redynamisation du segment du PV résidentiel et de celui des installations commerciales/industrielles/professionnelles jusqu’à 100 kWc. »

Quelles actions comptez-vous engager en tant que président de la branche solaire du SER ?

Ces dernières années, le regard que le monde entier porte sur le solaire photovoltaïque a changé. Aujourd’hui, celui des pouvoirs publics français également. En témoigne la sécurisation récente de la majeure partie de notre marché intérieur jusqu’en 2019, avec un volume de 4350 MW lancé par voie d’appels d’offres. C’est une chance pour nous tous, une formidable opportunité de croissance pour nos entreprises. C’est également un appel à la responsabilité collective de notre profession car, plus que jamais, nous allons devoir faire face à plusieurs enjeux cruciaux pour la filière française du solaire. Nous devons continuer de gagner en compétitivité, veiller au développement de notre tissu industriel et de nos centres de recherche d’excellence, assurer la qualité des projets que nous développerons, concourir à l’aménagement du territoire, anticiper la révolution des usages du photovoltaïque, avec notamment le développement de l’autoconsommation individuelle et collective, l’intégration du photovoltaïque aux réseaux électriques intelligents et aux marchés de l’énergie et des services systèmes ainsi que l’arrivée massive de solutions de stockage compétitives. Enfin, il est impératif d’accélérer notre développement à l’international et de nous positionner de manière stratégique sur ce grand marché mondial qui s’ouvre. Mes actions s’inscriront dans l’ensemble de ces dimensions.

Quel bilan tirez-vous des années passées au sein du bureau ?

Depuis cinq ans que je participe de près aux travaux du bureau de SER-Soler, j’ai pu apprécier la valeur de notre organisation. Le bureau a beaucoup travaillé en s’appuyant sur les contributions de nos presque 200 adhérents, très souvent dans l’urgence. Toutes ces années, il a dû parer au plus pressé dans un contexte difficile, toujours en mouvement, avec des révisions incessantes des cahiers des charges des appels d’offres, les modifications de l’arrêté tarifaire, le passage au complément de rémunération, etc. Aujourd’hui, nous disposons – du moins nous l’espérons – d’une visibilité au travers des deux dispositifs d’appels d’offres AO-CRE4 avec leurs calendriers respectifs. Nous devons mettre à profit ce changement de rythme pour adapter nos méthodes, renforcer le travail de fond sur certains sujets (juridique, technique, émergence de nouveaux marchés…), pour anticiper le coup d’après.

Quid du marché français du photovoltaïque aujourd’hui ?

Un volume de 4350 MW d’ici 2019 représentera de l’ordre de 5 à 6 milliards d’euros d’investissements privés. Ce développement à venir, encore inconcevable il y a quelques mois, nous placera parmi les premiers marchés européens. L’Allemagne a énormément réduit ses ambitions solaires avec des appels d’offres avec des volumes de plus en plus réduits. L’Angleterre est au point mort sur les grands projets. Et, en parallèle des appels d’offres et des tarifs d’achat, de nouveaux segments de marché s’ouvrent avec l’autoconsommation individuelle et collective, l’émergence des bâtiments à énergie positive, … Il reste des combats urgents à mener, comme la redynamisation du segment résidentiel et de celui des installations professionnelles de puissance inférieure à 100 kWc, pour lesquelles un nouvel arrêté tarifaire est en préparation. Donc, même si la plupart des voyants du solaire français sont plutôt au vert, il ne faut surtout pas baisser la garde.

                                                                                                                                    Propos recueillis par Elisabeth Feder

* kiloWattsol est un cabinet d’experts techniques exclusivement centré sur le photovoltaïque, qui cumule plus de 5 GW d’expérience (en France, en Europe et dans le monde) et intervient dans tous les métiers de la filière (développement, fabrication, financement, accréditation, recherche).

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