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     Associu Guardia Corsa Papale.

           Iviu Pasquali Président de l’associu.

 

Q : Pourquoi une telle association ?

R : Simplement et sans prétentions pour honorer la mémoire et réhabiliter l’histoire de

milliers de Corses qui durant des siècles furent au service du Pape du Vatican mais

aussi de Rome. Il reste beaucoup de trace à Rome sur cette présence et nous vou-

drions nous en servir pour les intérêts historiques naturels et collectifs au service de

tous. Il est toujours bon de savoir d’où l’on vient pour savoir où aller.

 

Q : Comment vous en est venue l’idée ?

R : Elle est venue tout simplement car cette merveilleuse histoire importante pour la

Corse était perdue dans les couloirs du temps, certainement par la volonté de per-

sonnes qui nous aiguillaient et nous imposaient d’autres directions. Depuis bien long-

temps je connaissais vaguement la trame de la présence des Corses au sein de la

garde papale mais depuis plusieurs années je m’y suis particulièrement penché des-

sus. C’est en m’apercevant que cette histoire ne faisait partie d’aucuns documents

scolaires et qu’absolument aucuns livres contemporains n’en parlaient que j’ai pris la

décision de créer une association.

 

Q : Combien de temps à durée cette histoire des Gardes Corses ?

R : Si nous remettons tout dans son contexte la Corse qui fut évangélisée dès le second siècle vit des insulaire se déplacer vers Rome à partir du quatrième siècle. La Corse qui était et est toujours terre Vaticane,  les Corses furent appelés par le Pape Léon 4 pour garder et surveiller les murs de Rome c’est à partir de ce moment que nait l’histoire des gardes Corse. Plus tard furent créées des compagnies de gardes qui avaient comme mission de faire la police de Rome, sans rentrer dans le détail l’histoire officielle se termine avec l’affaire du duc de Créquy en 1662, qui sous les ordres de son Roi Louis le quatorzième créa un incident afin de faire plier la puissance du pape en Europe et de restituer à la France Avignon citée des papes. A la suite de ce malheureux évènement le roi de France imposa le traité de pise au pape et lui demanda d’éliminer la garde Corse. Louis 16 fit ériger une grande pyramide sur laquelle était inscrit que la Nation Corse était indigne de servir le saint siège, il fit aussi battre monnaie portant cette même inscription avec la fameuse pyramide de la honte. Ce monument fut détruit 4 ans plus tard, et ce que nous avons bien découvert est que malgré que le nom Garde Corse fut éliminé, les papes ne pouvant se passer du savoir-faire de la compétence et de la fidélité des corses, ces derniers servirent le Saint Siège jusqu’à sous Napoléon 3. La devise des gardes corses était CYRNIORUM FORTIA BELLO PECTORA les corses ardents dans la bataille !

 

Q : Comment avez-vous procédé pour mettre en place cette association ?

R : La vie m’ayant appris que le partage était une des priorités afin d’aller sereinement vers l’avant, j’ai pris contact avec des personnes passionnées compétentes engagées qui m’ont rejoint pour cette aventure qui aujourd’hui s’avère grandiose et inespérée. Raphael Quilici, Paul Turchi-Duriani, Yan Vindeoux, Claude Giorgetti et bien entendu le père Christophe Bocchecciampe notre Guide spirituel. Les membres du bureau sont très actifs, Tous confrères ils sont de vrais piliers qui ont à cœur d’œuvrer au service de tous, d’autres nous ont rejoint depuis car chemin faisant ce pan de l’histoire attire du monde bien au-delà du simple fait des gardes du Pape.

 

Q : Comment vous êtes-vous documentés sur qui vous appuyez vous pour vos informations ?

R : Au tout début j’ai contacté des historiens et des passionnés d’histoire qui non seulement m’ont renseigné mais aussi m’ont guidé. J’ai eu des contacts avec le professeur Paul-Michel Castellani avec évidement notre grand historien Antoine Marie Graziani Jean Baptiste Ricci docteur en Histoire et bien d’autre encore comme Stéphane Marchetti. J’ajouterais que notre porte- parole  Paul Turchi Duriani qui après un master 2 d’histoire est aujourd’hui doctorant à ce sujet. J’ai aussi eu la joie d’être à ma volonté accueilli à la bibliothèque de Bastia  autant de fois que je l’eu désiré par Marc’Andria Turchini qui avec compétences m’a fourni tous les éléments dont j’avais besoin. N’étant pas historien il me fallut m’entourer de tous ces gens qui pour certains sont devenus des amis  J’ai aussi eu de la chance car certaines personnes m’offrirent des livres importants ou m’en indiquèrent. Je reçois même des documents venant d’inconnus qui veulent participer à leur manière à poser leur petite pierre.

 

Q : Avez-vous des contacts avec les autorités religieuses ?

R : Oui bien évidement mais rien n’est facile et bien que notre démarche soit simple et limpide elle n’est pas toujours comprise à sa juste mesure. Elle peut déranger et irriter certains esprits,  c’est pourquoi nous nous efforçons d’expliquer toujours nos objectifs c’est aussi pour cela que nous avons avec nous un représentant en la personne du père Christophe Bocchecciampe. Notre ami diacre et confrère Francois Aimé Arrighi qui répond présent à nos demandes et sait bien se rendre utile. Nous avons bien entendu pris contact avec des autorités compétentes  du Vatican mais nous sommes pour l’instant restés sans réponses, sans aucune aide de nos autorités sur l’ile il est difficile de se faire comprendre et cela prendra du temps. Certaines personnes en corse ne sont pas étrangères à nos difficultés, mais nous construisons notre édifice sur de très bonnes fondations les obstacles seront surmontés j’en suis persuadé. Nous avons même fait membre d’honneur de notre association Monseigneur De Germay ainsi qu’un prêtre de l’institution Vaticane, nous avons offert notre drapeau au cardinal Mamberti qui j’en suis certain suis notre démarche. Par contre nous sommes accueillis et aidés les bras ouverts par les prêtres des églises de Santa Agata et San Crisogono du Trastevere à Rome. Il est bien évident que la partie religieuse est prépondérante en ce qui concerne  la garde du souverain pontife, surtout qu’à Rome nous avons découvert avec surprise que ces gardes étaient bien impliqués dans la vie religieuse et bien entendu extra religieuse.  Ce sont eux qui créèrent l’arciconfraternità del Santissimu Sacramento e della Madonna Santissima del Carmine in Trastevere en 1543

 

Q : Avez-vous des contacts avec les dirigeants politiques de l’ile et des différentes institutions ?

Nos dirigeants politiques nous suivent de loin puisque notre initiative est vouée à servir les intérêts historiques de l’ile et à travers cela les intérêts futurs , car en s’appuyant sur cette histoire il y a des portes à ouvrir en ce qui concerne la culture la langue le développement économique le tourisme etc etc. En revanche nous n’avons aucune aide malgré nos demandes en bonne et due forme auprès de la CTC, pourtant il nous faudrait bien quelques moyens pour fonctionner correctement. Nous sommes en droit quand même de nous poser certaines questions. En ce qui concerne les institutions  j’avais rencontré personnellement le président de l’université de Corse mais là aussi il n’y a pas eu trop d’engagement ni d’accompagnement tout cela me semble dommageable pour notre jeunesse car il y a deux ans avec les masters 2 communication de l’université nous avions organisé et fait une conférence sur la garde Corse Papale à l’université de Roma 3.  Il est vrai que nous avons très peu de soutiens de la part d’où nous pensions que cela devrait venir, nous ferons tout de même notre chemin en essayant de ne pas en tenir compte. Je tiens à remercier les personnes les associations les confréries   qui nous soutiennent et nous aident et en particulier l’ADECEC de Cervioni son président Jacques Paoli et Corinne Champier qui nous sont d’une aide plus que précieuse.

 

Q : Quel est le bilan de votre action aujourd’hui en Corse et à l’extérieur ?

En Corse nous avons déjà réussi à gagner le pari  de bien faire connaitre cette histoire et ces liens naturels avec la cité éternelle et le Saint Siège. Nous avons donné plus de 20 conférences dans toute l’ile et avons réussi le pari Avec Fanfan Dalcoletto aidé de Georges De Zerbi de faire jumeler l’archiconfrérie de Saint Joseph de Bastia avec l’Arciconfraternità del Carmine du Trastevere de Rome. Les confrères Romains sont déjà venus à trois grandes occasions les corses iront à nouveau célébrer une messe à San Crisogono ce mois de juillet comme l’année dernière. En 2015 nous étions 600 personnes avec plus de 20 confréries représentées pour célébrer notre première messe en langue corse à Rome ou,  là aussi les membres du bureau se sont surpassés pour cette occasion historique, je citerais Raphael Quilici et Yann Vindeoux qui œuvrèrent sans compter. Nous avions participé en très grand nombre à la procession de la Madonna Fiumarola,  ce fut un honneur de suivre la statue sur le Tevere avec les drapeaux Corses et ceux de l’associu. Deux reportages de 52 mn ont été fait celui de Jean Charles Marsily, Corsica una via Romane et celui de Thierry Pardi dans Mediterranéo, de très nombreux articles de journaux furent rédigés pour nos actions. Nous avons fait un jumelage avec l’importante   guardia d'onore alle reali tombe del Pantheon de Rome. Plusieurs confrères de corses ont été faits confrères d’honneur de l’arciconfraternità del Carmine et des liens se tissent à nouveau grâce et à travers cette histoire fabuleuse des gardes corses pontificaux. Pour être certains que le pont aurait bien deux jambes nous avons créé à Rome L’Associazione Storica di a Guardia Corsa Papale in San Crisogono qui est suivie par de nombreux Romains ainsi que par de nombreux corses de Rome. Nous sommes en relation constante avec Giampiero Romani Confratello del Carmine qui œuvre pour nous à Rome depuis le début de toutes nos investigations, ainsi qu’avec le Governatore de l’arciconfraternità del Carmine Pietro Solfizzi .Pour la petite anecdote nous avons un membre de l’association qui est en ce moment candidat à la mairie de Rome. Nous sommes régulièrement contactés par des médias nationaux et internationaux il semble que l’histoire plaise beaucoup. Nous avons éveillé la curiosité de bon nombre de nos compatriotes qui ont fait le pas et sont allés visiter Ces lieux chargés d’histoire, nous avons contribué à une prise de conscience ainsi qu’à un engouement qui ne peut qu’être bénéfique pour tous. Tout cela je le précise depuis 3 années et sans aides aucunes.

 

Q : Quels sont vos projets et vos espérances.

R : Mes espérances sont, qu’il y ait une vraie et réelle prise de conscience de tous les Corses ainsi que de tous nos dirigeants qu’à travers cette histoire importante il y a des choses à faire à créer à découvrir dans tous les domaines. Tout est à faire et reste à faire ce qui est un atout pour notre jeunesse, nous avons pu constater lors de nos multiples voyages dans la cité éternelle que bon nombre de jeunes corses pourraient au-delà de leurs études tenter des aventures économiques, mais pour cela il serait aussi bon de préserver la langue corse qui est un bon passeport et un bon véhicule pour nos échanges .

En ce qui concerne nos projets nous sommes en pleine préparation de notre importante messe du 23 juillet en la Basilique de San Crisogono  ou nous officialiserons et inaugurerons une plaque de marbre avec une inscription sur cette histoire ce qui permettra à tous visiteurs de la connaitre. Le 24 juillet nous participerons à la procession di a Madonna Fiumarola avec nos amis et confrères du Trastevere. Que tous les corses qui sont intéressés par cette démarche et ces festivités puissent se déplacer pour y participer dans la ferveur et la foi. Nous avons la chance d’avoir pu avec le maire de Piedicroce Jacques Casta et son conseil municipal faire acquisition de la magnifique chapelle Santa Divota qui fut l’oratoire de plusieurs confréries d’Orezza. Ce haut lieu historique et religieux nous servira à pouvoir exposer tout un suivi historique di a Guardia corsa papale d’y faire des conférences des projections etc etc il sera un outil indispensable à notre éventuel essor. Nous poursuivons nos interventions ainsi que nos conférences là où nous sommes appelés et attendus.  D’autres grands projets sont en cours mais je ne peux les énumérer aujourd’hui, je souhaite humblement et simplement qu’ils puissent voir le jour. Cette histoire était dans les oubliettes et pour le bonheur de tous elle est ressuscitée, cela est déjà une réussite. Cette page importante de notre patrimoine historique nous concerne tous c’est pourquoi nous nous attelons à faire participer des personnes de toute la corse à cette aventure puisque ces gardes étaient originaires de toutes nos pieve e villages.

 

Nous donnons rendez-vous à tous ceux désireux de célébrer avec nous la Madonna del Carmine le 23 juillet en la basilique de San Crisogono du Trastevere pour une grande messe corse en mémoire et en honneur de ces hommes qui servirent le Saint siège durant de nombreux siècles.

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