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Le glyphosate

I

 

 

l y a 2 façons de voir la chose : je le fais ou je ne le fais pas ?

La dualité c'est ainsi, ensuite il faut comprendre, du moins essayer, car si l'on ne peut le faire, il faut tenter d'expliquer ce qui a pu se passer pour que l'on ne puisse tenir ses engagements. Probablement une précipitation à montrer sa virtuosité, sa qualité d'être mieux que les autres.

C'est bien "gaulois" diront certains...

Effectivement, il ne semble pas aisé d’atteindre pour certaines cultures à changer de paradigme aussi rapidement. Par quoi remplacer le glyphosate ? La recherche est en Etat de marche afin de proposer une belle molécule ou autre façon de rendre une terre productive jusqu'à épuisement...

On peut craindre le pire à ce jeu d'apprentis sorciers !

"En tous cas", comme dit mon parrain, le rapport, à mi-parcours, de la mission d'information parlementaire sur la stratégie de sortie du glyphosate pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, à un an de l'échéance fixée pour l'interdiction de la majorité des usages, ce que nous dit Sophie Fabrégat le 13 novembre 2019 dans Agroécologie

 Les volumes de glyphosate utilisés par filière sont méconnus. Un comble ?!

À un peu plus d'un an de la sortie du glyphosate pour une majorité d'usages agricoles, le rapport à mi-parcours de la mission d'information parlementaire sur la stratégie de sortie n'est pas rassurant. Il laisse même entrevoir une certaine impréparation du monde agricole. Ainsi, si la mission n'a pas réussi à obtenir les chiffres de vente du glyphosate pour l'année 2018, elle prédit qu'ils ne seront « pas bons » : certains agriculteurs anticiperaient l'interdiction du glyphosate...

En 2017, Emmanuel Macron avait promis que la France sortirait du glyphosate dans 3 ans. L’échéance se rapproche, c’est dans un an, pour la majorité des cultures. Une mission parlementaire va remettre, mercredi 13 novembre, un rapport au gouvernement.

Ce rapport que RTL s’est procuré explique que cette sortie du glyphosate sera difficile et qu’elle n’est pas prête. C’est une révolution mal préparée ? Insuffisamment préparée... Quand vous lisez ce rapport, vous avez même l’impression que la grande majorité des secteurs agricoles ne sont pas du tout prêt à s’en passer.

Quand Emmanuel Macron a décidé cette interdiction, le président de la République a répondu à l’opinion publique. Le glyphosate est devenu un symbole. Le symbole de la chimie que les Français ne veulent plus voir, dans les champs et dans leurs assiettes. 

La bataille de l'opinion perdue

Insecticides, herbicides, fongicides… Cette palette de produits chimiques est aujourd’hui remise en question pour leurs effets sur la santé et sur la chute de la biodiversité. Je sais en disant ça qu’il y a des débats interminables entre experts scientifiques. Le flou est parfois directement entretenu par l’industrie chimique, comme on l’a vu avec Monsanto. Mais ce qui est clair, c’est que la bataille de l’opinion a été perdue pour le glyphosate.

Le rapport, à mi-parcours, de la mission d'information parlementaire sur la stratégie de sortie du glyphosate pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, à un an de l'échéance fixée pour l'interdiction de la majorité des usages.

Agroécologie  |  13 novembre 2019  |  Sophie Fabrégat

Les volumes de glyphosate utilisés par filière sont méconnus.

À un peu plus d'un an de la sortie du glyphosate pour une majorité d'usages agricoles, le rapport à mi-parcours de la mission d'information parlementaire sur la stratégie de sortie n'est pas rassurant. Il laisse même entrevoir une certaine impréparation du monde agricole. Ainsi, si la mission n'a pas réussi à obtenir les chiffres de vente du glyphosate pour l'année 2018, elle prédit qu'ils ne seront « pas bons » : certains agriculteurs anticiperaient l'interdiction du glyphosate...

Merci Sophie de nous inquiéter de la sorte... car maintenant la question est que faisons-nous ?

Il y a des lanceurs d'alertes, alors... écoutons-les un peu et prenons leur défense quand c'est pour nous qu'ils mettent leur vie en danger !

Glyphosate : pourquoi le plan de sortie est difficile à tenir pour le gouvernement

Il faudra donc faire sans. Pourquoi c’est difficile d’en sortir ?

Parce que le glyphosate, c’est pratique, c’est efficace, c’est pas cher. Ça économise des passages en tracteur… ça évite le désherbage à la main, ou le tri d’une récolte pour enlever des plantes toxiques. Tout ça, tout le monde le savait, depuis la décision de l’interdire. 

Un flou entretenu par Macron

S’en passer, ça demande de changer de méthode mais apparemment le monde agricole, d’après les députés qui ont planché dessus, ne s’y prépare pas suffisamment. Emmanuel Macron ne l'y a pas aidé non plus. Il a entretenu une certaine ambiguïté sur ce sujet. Après son annonce d’interdiction, il a parlé d’exceptions. Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, fait aussi de la résistance.
Il n’y a pas eu de loi, il y a aura probablement un décret mais quand ?

Dans cette histoire, comme dans d’autres, c’est comme si le gouvernement craignait la réaction des agriculteurs. Mais alors qu’est-ce qu’apporte cette alerte des députés ?

Une gronde des agriculteurs ou une promesse non tenue, Emmanuel Macron n’a besoin ni de l’un, ni de l’autre dixit  Olivier Bost 

Ils disent qu’il faut que ça bouge. Par exemple, il n’y a pas de plan pour permettre d’acheter de nouvelles machines de désherbages, surtout pour les plus petites exploitations. Ce qu’ils vont produire va coûter plus cher que dans d’autres pays y compris européens. Il n’y a pas de label "sans glyphosate" de prévu, pour que les consommateurs puissent faire la différence. 
Toutes ces difficultés, si elles ne sont pas résolues risquent de faire de très bonnes excuses pour retarder l’interdiction du glyphosate. C’est précisément pour ça que des élus alertent le gouvernement, un an avant l’échéance.

Une gronde des agriculteurs ou une promesse non tenue, Emmanuel Macron n’a besoin ni de l’un, ni de l’autre.

Les agriculteurs vont enfiler leur gilet vert ?

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