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Céline Greco et la maltraitance infantile :

 

Maltraitance infantile : "On ne sait pas repérer ces enfants par manque de formation", regrette Céline Gréco.
Bien entendu, il y a de multiples sortes de maltraitances, mais commençons par celle-ci qui peut expliquer pas mal d'autres...

De nouvelles unités hospitalières viennent de voir le jour afin de détecter les cas de maltraitance infantile et sont en cours de déploiement dans cinq hôpitaux franciliens, ainsi qu'à Brest et Grenoble. "Il s'agit d'équipes mobiles, composées d'un médecin formé à repérer les maltraitances, d'une psychologue ou infirmière-puéricultrice, d'une assistante sociale", explique Céline Gréco, à l'origine de ce projet. "Elles interviendront sur appel des autres services de l'hôpital, comme les urgences ou la psychiatrie, mais aussi au sein d'autres établissements. Ces équipes pourront également être sollicités par les médecins de ville."

Aujourd'hui, de trop nombreux cas de maltraitances passent sous les radars des médecins, déplore-t-elle. "Moins des 5% des signalements viennent du corps médical", souligne Céline Gréco. Ainsi, sur 250 000 passages aux urgences des hôpitaux pédiatriques Necker, Trousseau et Debré, 597 ont fait l'objet d'un signalement l'an dernier. Or, on estime que 10% des enfants sont victimes de mauvais traitements. 

"On ne sait pas repérer ces enfants parce qu'on manque de formation. Sur toutes mes années d'études, j'ai eu une heure de cours consacrée à la question de la maltraitance infantile !" explique-t-elle.

On en parle par à coups, c'est une façon de mettre le doigt où cela fait mal, les coups. Ils sont physiques et moraux, ces derniers ne se voient pas mais ils sont tout autant graves et ont des répercussions violentes. Si j'en parle, c'est que j'ai reçu moi aussi des coups, des brimades, mais c'est ma jeune sœur qui en a été la plus affectée, alors qu'elle était tranquille et laissée à l'abri. Tel un parapluie, je prenais, du coup, j'ai été rôdé, forgé dans cette douleur autant physique que morale, mon expérience de la vie a pris une tournure de dégagement, le jour où âgé de 50 ans j'ai croisé mon père et après lui avoir demandé comment il allait, (étant resté plus de 4 ans sans lui parler), me répondit :

"Tout ce que tu es et que tu as, c'est à moi que tu le dois." Je lui ai répondu, que ce que j'avais je ne le devais qu'à moi seul, et j'ai rajouté, je ne te connais plus, change de trottoir quand tu me croiseras.

C'est à ce moment-là, enfin, que j'ai enfin pris conscience que j'étais adulte et que je pouvais enfin décider de ce que je voulais être...

Franck

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