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« On est effarés, sidérés » :
Emmanuel Macron sévèrement
jugé par Karine Lacombe.

Interrogée par L'Obs, Karine Lacombe, cheffe du service des

maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, tâcle

sévèrement Emmanuel Macron, après sa décision de ne pas

mettre en place un troisième confinement. On se demande ce qui se passe... Un premier ministre qui a l'air perdu, qui lit ses notes comme surpris de se retrouver là devant la télévision, et un président absent, à l'heure où j'écris. Des français qui attendent et qui retiennent leur souffle... Une économie sous transfusion.

Que penser...

Alors que la rumeur ne cessait d'enfler, l'annonce a eu l'effet d'une surprise. Face au ras-le-bol de la population et au risque d'une déliquescence plus profonde de l'économie, Emmanuel Macron a fait le choix de ne pas confiner une troisième fois les Français, préférant prolonger le couvre-feu avec de nouvelles restrictions. Une décision contraire aux préconisations de la quasi-totalité des professionnels de santé, et en premier lieu celles du président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, et du directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch. Reste que pour de nombreux praticiens, la situation demeure préoccupante, alors qu'environ 20 000 nouvelles contaminations sont enregistrées chaque jour.

"On est effarés, sidérés", s'est désolée Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, auprès de L'Obs. "Malgré l'évidence scientifique, Macron a été porté par son côté libéral." Agacée, la professionnelle de santé n'avait pas hésité à faire part de son agacement, deux jours après les dernières annonces de Jean Castex. Invitée sur le plateau de LCI le 31 janvier dernier, elle espérait alors qu'Emmanuel Macron avait pris sa décision "en connaissance de cause et en regardant ce qu'il se passait dans les pays autour du nôtre".

"Tirer les leçons" des deux premiers confinements

Pour l'experte scientifique, les conséquences humaines et sanitaires pourraient être importantes. "J'espère aussi qu'on a tiré les leçons du premier et deuxième confinement, du retard qui a été pris à l'occasion de ces deux confinements et des conséquences qu'il y a eu en termes de mortalité, de surcharge des services hospitaliers", expliquait-elle.

Au 3 février 2021, près de 78 000 personnes étaient décédées des suites du Covid-19 en France.

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