top of page

Robert Menasse

 

Vit à Madrid

 

Voir la bio en entier

Suivre ce contributeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Né en 

 

Autres articles :

- Un corse à Madrid

- Les tendances de demain se préparent aujourd'hui

 

           Le changement…

                    « Le changement c’est maintenant ! »

Non, je rigole, ne vous inquiétez pas, nous n’allons pas parler de politique française dans cet article, ou du moins, par directement.

Cependant, ça me rappelle que ça fait maintenant pas mal de temps que les politiques Corses tentent de joindre « Paris la centralisatrice », mais apparemment ça ne capte pas là-haut … à croire que le réseau Corse fonctionne mieux.

Mais comme je le répète, on n’est pas là pour parler de cela. On est là pour parler de « Change management ». Oui je sais, encore des mots anglais me direz-vous …

Une petite définition s’impose donc : le « change management » est une méthode de leadership permettant de faciliter et de réussir durablement le changement dans une entreprise.

Ça vous parle pas plus que ça hein ? …

Le contexte organisationnel

Bon, alors avant de vous expliquer de nouveau, nous allons d’abord parler de contexte organisationnel. Il se décompose sous la forme de trois parties : l’environnement global, le contexte situationnel, et de l’entreprise elle-même.

 

L’environnement externe

On définit l’environnement externe en utilisant le mot « PESTEL » qui signifie « Politique, Economique, Social, Technologique, Environnemental et Légal ». Ce mot décrit les facteurs principaux pouvant modifier l’environnement externe d’une entreprise.

Le contexte situationnel

Le contexte situationnel peut être défini en utilisant un outil que l’on appelle l’analyse « SWOT ».

L’analyse « SWOT » est un outil très simple permettant de définir la stratégie à adopter. Elle synthétise les forces (« Strenght ») et faiblesses (« Weaknesses ») d’une entreprise au regard des opportunités (« Opportunities ») et menaces (« Threats ») générées par son environnement externe.

L’analyse SWOT permet donc d’analyser les liens existants entre l’environnement externe et l’entreprise elle-même.

Souvent cette analyse dépend de facteurs majeurs comme le comportement du marché, les concurrents, etc.

L’entreprise ou contexte interne

Le contexte interne d’une entreprise est tout simplement le contexte défini par les ressources, les facteurs intangibles ou encore les processus et méthodes. Il représente tout ce que l’on peut trouver à l’intérieur d’une entreprise.

Etre flexible et s’adapter !

Comme vous l’aurez compris, ces trois environnements sont interconnectés et un changement dans l’un peut avoir des répercussions majeures dans les autres.

Les entreprises doivent par conséquent faire preuve d’une certaine agilité afin de pouvoir tirer profit de chaque variation naissante.

La question est alors : Changer pour s’adapter ? Oui ! Mais de quelle manière ?!!

C’est donc maintenant que nous rentrons dans le vif du sujet : vous allez découvrir la méthode du « Change management » qui vous permettra, quelle que soit la taille de votre entreprise, de vous adapter au nouveau contexte dans lequel vous devez maintenant évoluer afin d’en tirer un avantage compétitif.

Les 8 étapes du changement

D’après John KOTTER, spécialiste mondialement connu dans les domaines du leadership et du change management, le processus de changement est composé de 8 étapes que je résume très brièvement ci-après. En effet, si vous voulez faire en sorte que les gens adhèrent à votre changement, vous devez :

Etablir un sens de l’urgence

  • Examiner le marché et les réalités compétitives,

  • Identifier et analyser les crises, ou les opportunités majeures

Former une coalition stratégique

  • Former un groupe avec assez de pouvoir pour guider le changement

  • Encourager ce groupe à travailler ensemble, comme une équipe.

Créer une vision

  • Créer une vision pour aider directement l’effort poussant au changement

  • Développer des stratégies permettant de réaliser cette vision

Communiquer cette vision

  • Utiliser tous les moyens possibles pour communiquer votre nouvelle vision et votre stratégie

  • Prouver que vous faites ce que vous dites en n’hésitant pas à donner l’exemple

Responsabiliser les acteurs et agir sur la vision

  • Eliminer tous les obstacles au changement

  • Changer les systèmes et structures qui pourraient empêcher la vision de naitre

  • Encourager la prise de risques and les idées disruptives et actions non traditionnelles … Il faut innover !

Obtenir des résultats rapides

  • Planifier des améliorations visibles à court terme

  • Créer ces améliorations

  • Et surtout … gratifier les personnes ayant atteint ces objectifs !

 Consolider les succès pour faire avancer le changement

  • Augmenter la crédibilité de vos systèmes de changement, méthodes et processus internes

  • Embaucher, promotionner et développer les employés qui actent dans l’implémentation de cette vision

  • Réalimenter le processus de changement avec de nouveaux projets, thèmes et agents du changement.

Institutionnaliser les nouvelles approches

  • En articulant les connections entre les nouveaux comportements instaurés et le succès du changement,

  • En développant des moyens assurant le développement du leadership et la succession

Enfin, le processus de « change management » décrit par Mr. KOTTER est en réalité un processus continu.

Ok, maintenant nous savons ce que nous devons faire : utiliser la méthode du « change management » de Mr. KOTTER !

Conclusion

Bon et alors ? Tout ça pour ça me direz-vous. Pourquoi tu nous parles du « change management » ?

Mon but premier était bien entendu de vous sensibiliser à cette méthode que beaucoup de grandes sociétés, aujourd’hui, utilisent. En effet, cette méthode leur permet d’être beaucoup plus agile et leur confère une capacité d’adaptation aux environnements qui de nos jours évoluent à la vitesse de l’éclair. Cela leur procurant donc un avantage compétitif.

Mon second but était de pouvoir analyser les évènements politiques Corses récents sur l’échelle de KOTTER. Et mon analyse est la suivante :

  1. En Corse, nous avons dépassé le point 1 – Etablir un sens de l’urgence - avant le premier tour des élections de Décembre 2015. A ce moment-là, la population Corse a pris en compte que l’ancien système ne pouvait plus durer et qu’il n’y avait pas d’autre solution que d’en changer.

  2. Former une coalition stratégique - Entre le premier et le second tour des élections, une coalition stratégique s’est formée entre les deux grandes forces nationalistes de l’île. Autonomistes et Indépendantistes, se sont unis, la main dans la main, afin de répondre aux attentes des Corses. Nous avons donc aussi atteint le point 2.

  3. Le point 3 – Créer une vision - a été un succès et s’inscrit pour ma part dans l’Histoire de la Corse. En effet, cette coalition politique a ensuite créé et formulé une vision commune, toujours entre le premier et le second tour et les Corses ont répondu majoritairement d’une manière positive à cette vision le 13 Décembre 2015.

  4. Communiquer cette vision - Le point 4 : fait ! En effet, ce nouveau groupe de leaders politiques a compris que le fait de communiquer était le point majeur. En enchainant les tweets, articles Facebook, les interviews, les journaux télévisés, etc. ils communiquent leur stratégie à la population Corse. Depuis leur élection, une nouvelle Corse semble être née.

      Cependant, la communication avec Paris ne fonctionne pas malgré les allers-retours incessants de nos Présidents. Ce qui nous conduit         au 5ème point

    5.  Ah … voilà le 5ème point. Celui qui fâche.

Je le cite : « Responsabiliser les acteurs et agir sur la vision »., et tout particulièrement le sous-point suivant « Eliminer tous les           obstacles au changement ». Vous voyez de quoi je veux parler ? Bien vu ! De la France … Celle qui s’oppose depuis 1976 à l’émancipation du peuple Corse, et qui continue encore aujourd’hui à mettre des freins et lever des barrières au développement de la Corse. Celle à qui les Corses tendent la main afin de trouver une solution au « problème » Corse depuis maintenant bien trop longtemps.

 

Ma question est alors la suivante : Avons-nous vraiment besoin de la France ?
 

Par exemple, avons-nous vraiment besoin de la France pour parler Corse ? Avons-nous vraiment besoin de l’accord de Paris pour nous émanciper ? Avons-nous vraiment besoin de la France pour évoluer ?


Les politiques Autonomistes et Indépendantistes ont pris leurs responsabilités, pour la Corse, et donnent l’exemple tous les jours qui passent. En effet, qui aurait cru, en Novembre dernier, qu’une coalition Autonomistes-Indépendantistes soit possible ? Et pourtant …

La roue du moulin à commencé à tourner en Décembre dernier, et c’est maintenant à la société Corse de montrer l’exemple et d’y apporter son inertie. TOUS, soyons ACTEURS du changement.

 

È pè compià quissu articulu, ricurdativi : « Un avemu micca a sciappà e catene, parchì, e catene, un esistanu micca … »

 

Citations :

« Le peuple Corse veut s’émanciper mais ne le fait pas parce que Paris refuse tout »

Depuis quand demande-t-on à son bourreau l’autorisation d’être libre ? Volons de nos propres ailes !

« La Corse est à un carrefour. Vivre sur le passé est devenu impossible. Mais encore faut-il que la Corse, elle-même, dépouillée de ses complexes, affronte sa propre complexité, annihilant les préjugés créés par ses conquérants pour affronter résolument son avenir. Alors, le temps ne comptera plus et le mouvement évolutif neutralisera la peur et la mort comme cela se produisit au XVIIe siècle durant les quatorze années de révolution Paoline »

Gabriel-Xavier Culioli « Le complexe Corse » - SGUARDU, page Facebook

bottom of page