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Dominion, le logiciel des élections américaines qui
obsède Trump

Donald Trump, est un mauvais perdant. Aux USA c'est inqualifiable d'être ainsi quand on a perdu, que ce

soit la présidentielle face à Joe Biden, ou autre chose... Aujourd'hui, il s'en prend désormais à un logiciel...

qui ne lui a pas posé problème en 2016 quand il l'a emporté sur Hillary Clinton.

Dominion, le logiciel des élections américaines qui obsède Trump :

Il ne partira pas sans faire un dernier long scandale. Depuis les résultats de l’élection annoncé samedi 7 novembre, accordant la victoire à Joe Biden, et vendredi 13, précisant que le démocrate avait récolté 306 grands électeurs face aux 232 de son rival républicain, Donald Trump ne cesse de crier au “vol”.

Ce dimanche, le président a enfin écrit que “Joe Biden a gagné” mais uniquement pour ensuite répéter, dans la même phrase, que “l’élection a été truquée”. Et de bien préciser quelques heures plus tard qu’il ne reconnaissait en rien la victoire du démocrate de 77 ans. “Il a seulement gagné aux yeux des médias qui répandent des fake news”. Je ne céderai RIEN. Il reste encore beaucoup à faire. Cette élection était TRUQUÉE.”

“Il reste beaucoup à faire”, selon Trump car une série de procédures ont été lancées par son équipe pour contester les résultats dans plusieurs États où il a été donné perdant. Mais aussi en s’en prenant depuis des jours à Dominion, l’un des logiciels utilisés pendant l’élection et qu’il accuse d’avoir effacé ou réattribué à son rival des millions de votes qui lui étaient destinés.

“Les gens ne vont pas accepter que cette élection leur soit volée par la gauche radicale démocrate, Dominion et plein d’autres raisons”, vociférait-il samedi alors que quelques milliers de pro-Trump défilaient à Washington DC. 

Que sait-on vraiment sur Dominion Voting Systems, sous les projecteurs de la colère de Trump? C’est une entreprise canadienne fondée en 2003 et dont le siège social américain se trouve à Denver, dans l’État du Colorado. Spécialisée dans les technologies électorales, elle fournit à des autorités locales les machines et le logiciel associé que de nombreux Américains utilisent pour voter.

Selon une étude de l’école de commerce Wharton de l’université de Pennsylvanie, sa technologie concernait plus de 71 millions d’électeurs américains en 2016, dans un total de 1635 collectivités. Ce qui en fait le deuxième plus gros fournisseur du pays, derrière l’entreprise Election Systems & Software. Et à l’époque, son utilisation n’avait pas semblé déranger Trump qui avait alors récolté 306 grands électeurs contre 232 pour Hillary Clinton. 

“L’élection la plus sûre de l’histoire des États-Unis”

Ce jeudi, le président a pourtant relayé dans un tweet, en lettres capitales, des informations de la chaîne ultra conservatrice One America News Network (OANN), qu’il préfère de loin à Fox News, selon lesquelles le logiciel Dominion aurait “effacé 2,7 millions de votes Trump à travers le pays”, et que des centaines de milliers de votes qui lui étaient destinés avaient été réattribués à Joe Biden dans des États utilisant la technologie Dominion.

 Sa garde rapprochée s’appuie depuis sur ces “informations” pour attester la fraude électorale de grande ampleur qu’elle dénonce sans éléments concrets à l’appui. À commencer par l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, qui a déclaré dimanche sur Fox News, que Dominion était “une entreprise de la gauche radicale”. “Une entreprise étrangère, qui a des liens très étroits avec le Venezuela, et donc la Chine, et utilise un logiciel d’une entreprise vénézuélienne ayant servi à voler des élections dans d’autres pays”, a-t-il développé, entre autres accusations aux accents complotistes.   

Car OANN n’a pas publié en ligne son reportage sur Dominion dont Donald Trump s’est fait l’écho jeudi sur Twitter. Et le responsable de la chaîne a indiqué dans un courriel à CNN qu’il figurerait dans une enquête grand format amenée à être diffusée les 21 et 22 novembre, sans préciser sur quelles preuves il s’appuyait. Donc pour l’heure, pas l’ombre d’une preuve de malversation. 

L’entreprise Dominion Voting Systems s’est elle défendue dans un communiqué de toute défaillance de son logiciel. Elle évoque des “erreurs humaines” dans le traitement des données de “certains comtés”, notamment du Michigan, mais assure que ces incidents isolés ont été rapidement réglés.

Plusieurs autorités électorales locales et nationales, dont l’agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure, ont par ailleurs écarté jeudi la possibilité d’une manipulation des votes sur machines.  “Il n’existe aucune preuve d’un système électoral ayant effacé, perdu ou changé des votes, ou ayant été piraté de quelque façon que ce soit”, ont-elles affirmé dans un communiqué commun. “L’élection du 3 novembre a été la plus sûre de l’histoire des États-Unis”.

Anastasia

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