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Berlin : un bâtiment abritera une église, une synagogue et une mosquée.

Trois religions sous le même toit. C’est le projet très ambitieux qui vient de démarrer à Berlin, où trois communautés, chrétienne, juive et musulmane, ont décidé de construire ensemble un lieu de culte qui accueillera les fidèles des trois religions. Livraison du bâtiment dans quatre ans.

Roland Stolte, l’un des concepteurs du projet : « L’idée est venue de trois congrégations locales et elles ont lancé ce projet pionnier. Il s’agit d’un concept architectural jamais construit auparavant, pas pour une nouvelle religion unifiée, mais une maison où ces traditions religieuses vivent pacifiquement tout en gardant le souci de leur identité et celle des autres. »

Cela m'a rappelé le film CoeXister sorti le 11 octobre en salle qui met en scène trois personnages catholique, musulman et juif. Un producteur de musique (Fabrice Eboué) doit remplir l’Olympia avec un nouveau groupe en six mois s’il ne veut pas perdre sa place. Il a l’idée de faire chanter ensemble un rabbin, un prêtre et un imam. Chacun est une caricature ou sert à caricaturer sa religion ! Si personne n’est épargné dans CoeXister ce film qui n'a pas été un succès au boXoffice, intègre pas mal de clichés surannés... Fabrice Eboué égratigne le star-système qui produit de la musique de mauvaise qualité et aussi le système capitaliste à travers une Mathilde Seigner dans un rôle inédit de PDG d’entreprise, mais il a du mal à entrer dans le "dur" qui est la cohabitation réelle de ces 3 grandes religions monothéistes.

On souhaite de voir ce projet berlinois se réaliser et surtout de voir s'installer de vrais rapports religieux comme il en a été tentés autant à la télévision qu'à la radio ou en musique...

Un lien avec l’association Coexister :

Par rapport à l’association Coexister, mouvement interconvictionnel des jeunes, l’attachée de presse du film nous affirme que Fabrice Eboué s’est bien inspiré de l’association et de son message sur le vivre ensemble. Ce que confirme l’association, dans un communiqué publié le jour de la sortie en salle. « Notre association et le film ont en commun un message fort : faire ensemble pour mieux vivre ensemble. » Après s’être échangé des vannes qui exploitent les clichés sur les religions, les protagonistes apprennent à coexister et même à s’apprécier. Le film offre ainsi une forme d’espérance à travers certaines paroles plus spirituelles ou lorsque les trois chanteurs sont sur scène. L’association souligne d’ailleurs le courage du réalisateur de se saisir de ce sujet, mais elle regrette que certains clichés perdurent sans être déconstruits, « en particulier en ce qui concerne l’identité même des personnages. » La présidente de Coexister, Radia Bakkouch, réaffirme la distinction entre le film et l’association qui ne se ressemble « ni sur la forme, ni sur le fond » mais se réjouit « si ce film ait pu inciter des jeunes à vouloir agir pour mieux vivre ensemble, dans le respect de la diversité des convictions et de la laïcité ». Elle remercie Fabrice Eboué et encourage les jeunes à aller le voir en salle.

Au final on ne peut se féliciter de toute initiative appelant au rapprochement entre les religions afin que chacune et chacun pratique sa foi avec la bienveillance générale...

Ad Alaoui

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