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François-Xavier Renucci répond à nos questions,
suite à son dernier ouvrage : "Rocky" (quatrième de couverture)

1 Question : Pour que nos lecteurs vous connaissent un peu, pouvez-vous nous parler de vous et vous présenter ? 

Né à Marseille en 1972. Ecole, collège et lycée à Ajaccio.  Etudes de lettres à Aix. Je suis enseignant de lettres à Aix et médiateur en cinéma dans cette ville (je propose notamment une visite guidée de la ville à travers l’histoire du cinéma, depuis les frères Lumière et même bien avant…).

2 Question : Depuis quand écrivez-vous ? Est-ce votre premier ouvrage ?

J’écris depuis mon adolescence à Ajaccio. Je suis passionné par toutes les littératures et par la littérature corse en particulier que je découvrais à la librairie La Marge de Jean-Jacques Colonna d’Istria, à Ajaccio, dans les années 80. Ce n’est pas mon premier ouvrage. J’ai publié six livres aux éditions Albiana : deux anthologies de textes méditerranéens, puis Un lieu de quatre vents (autobiographie poétique, 2006), Eloge de la littérature corse (billets de blog, 2010), La toile souveraine (roman sur la Corse et Saint-Exupéry, 2015), Un buisson de paroles (entretiens avec Marie-Jean Vinciguerra, 2021).

3 Question : Y-a-t-il un côté vécu dans votre ouvrage ? 

Indéniablement ; le personnage principal est un mélange de l’auteur et d’autres personnes réelles ; le tout modifié par mon imagination. Je l’ai appelé Jacques Casanova, il est devenu un être de fiction.

4 Question : Pourquoi le choix du titre.... ?

Je voulais un titre simple, clair et en même temps mystérieux.  Le nom « Rocky » s’est imposé, c’est un surnom très connu, d’un personnage imaginé et incarné par Sylvester Stallone mais c’est aussi le double de Jacques Casanova, ou l’avatar étrange d’une personne proche de Jacques… C’est aussi le titre d’un film (1976) qui est l’obsession de Jacques. Le titre n’est donc pas si simple.

5 Question : Pensez-vous que derrière votre écriture, vous parlez de vous ?

Le personnage de Jacques parle de lui, de sa famille, de son rapport au monde, aux autres et au cinéma. Ce roman ne parle pas de moi, même s’il réutilise des morceaux de ma vie.

6 Question : Comment écrivez-vous ? Comme Amélie Nothomb qui se lève à l’aube et écrit, écrit… ? 

Je n’ai pas d’habitude ou de méthode. Le jour ou la nuit, durant des heures ou pendant quelques minutes, dans un état second ou laborieusement, ici ou là, à la main ou sur ordinateur, seul ou en discutant avec des proches, j’écris.

7 Question : Comment, sur ce point, votre travail s’est-il articulé ?

Pour ce roman, la préparation du livre a pris quatre ou cinq années pour collecter des informations parfois peu connues sur le film Rocky de 1976, le choix de la forme du roman a été difficile et c’est l’été dernier que le déclic s’est produit : la forme finale est à la fois pour moi la plus satisfaisante et la plus étonnante. Je n’avais pas imaginé aboutir à un tel objet.

Je dois ajouter que les 20 photogrammes du film qui ouvrent le livre, le magnifique flipbook dessiné par mon ami Olivier Mariotti (un autre Corse, habitant à Marseille, artiste peintre et dessinateur) et le texte sont à la fois autonomes et dépendants les uns des autres (grâce au travail de mon éditeur et des maquettistes) ; ainsi le livre peut être lu ou pratiqué de bien des façons par le lecteur : lire le texte équivaut à faire des arrêts sur image, le feuilleter permet au lecteur de voir le film du flipbook, au rythme qu’il veut.

8 Question : Quant à vous, quelles sont vos racines et vos liens avec la Corse ?

Mon père était corse, ma mère non, et tous deux étaient très attachés à l’île. Ils sont enterrés tous les deux dans notre village, Campile. Ma sœur et mon frère vivent toujours en Corse, comme quelques-uns de mes amis proches. Je suis le seul habiter sur le Continent. Depuis 1995 mon lien est aussi littéraire, je participe par mes publications ou interventions numériques à ce que j’appelle la « littérature corse » que je comprends comme l’ensemble des textes qui remuent l’imaginaire insulaire, quelle que soit la langue utilisée.

9 Question : Avez-vous un autre projet d’écriture en cours ?

Oui, l’écriture de ce Rocky m’a ouvert de nouvelles

perspectives sur le lien avec mes livres passés (le personnage de Jacques Casanova est apparu dans le roman La toile souveraine) et mes livres futurs qui évoqueront la musique (notamment le jazz), la guerre de Corée, la bande dessinée

(Tintin), Pascal Paoli et l’Ecosse… Je ne sais pas encore dans quel ordre, sous quelle forme, et cela me convient très bien.  J’ai d’abord le projet très sérieux de transformer le roman Rocky en film, le scénario est presque prêt.

10 Question : Un dernier mot pour conclure juste pour le plaisir…

Le plaisir serait de continuer à répondre à vos questions toute la nuit et tout le lendemain ! Mon plus cher désir aujourd’hui : que ce roman soit lu, critiqué et que je puisse en parler avec les lecteurs et avec des producteurs pour en faire un film !

Merci à 

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