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Avis de Gabriel CULLIOLI sur le Général Fabien MANDON

Bon je vais mettre les pieds dans le plat. Autant je trouve le message du général

invitant à se faire à l'idée de perdre des enfants maladroit autant il ne me semble

pas du tout insensé de demander aux Européens à se préparer à un conflit.

D'abord parce que c'est la fonction même d'un militaire de se préparer et de

préparer la population à une telle possibilité.

Ensuite parce que les tensions mondiales autant économiques que territoriales

ravivent de terribles souvenirs plus proches de ceux d'avant 1914 que ceux

d'avant 40. Et que donc puisque cette hypothèse est ouverte il faut accepter de

l'affronter.

J'ai écouté Fabien Roussel que par ailleurs j'apprécie bien et j'ai trouvé son discours pacifiste lamentable rappelant ceux de son parti en 1940 alors que les nazis envahissaient l'Europe. Non qu'il y ait aujourd'hui une quelconque invasion. Mais tout de même l'Ukraine c'est l'Europe. Et puis au fond nous savons tous qu'un jour la Chine va envahir Taiwan et qu'alors nous serons au bord de l'abime. Or les guerres n'éclatent que lorsqu'une puissance juge l'autre suffisamment faible pour l'assaillir. C'est le piège de Thucydide.

Donc si vis pacem par bellum. Si tu veux la paix prépare la guerre. Et il serait naïf de croire que l'humanité fonctionne autrement. Le pacifisme de Jaurès s'appuyait sur l'internationalisme prolétarien et non sur une idée pseudo morale. La preuve les bolchevicks qui étaient contre la guerre n'ont pas hésité à la faire grandeur XXL. Quant aux pacifistes de 39-40, ils étaient soit des rêveurs égoïstes comme Brassens (que par ailleurs j'adore comme poète) ou ont fini dans la collaboration.
Le refus de la guerre comme celui de la violence en soi exige soit d'être protégé par la puissance régalienne qui use de la violence à sa place soit d'accepter d'être écrasé par l'oppresseur.
Par ailleurs je ne suis pas dupe de l'usage que font les gouvernements de la peur et des angoisses. Mais ça n'empêche pas d'être lucide sur la marche à l'abime dans laquelle nous sommes engagés contraints et forcés.

Pour conclure, je tiens quand même à dire que j'éprouve une réelle admiration pour celles et ceux qui s'engagent au-delà de leur strict intérêt pour le bien commun. J'ai du respect pour les soldats français qui sont tombés sur les différents champs de bataille en pensant servir leur pays et j'en ai plus encore pour ceux qui en face défendaient l'indépendance de leur pays. Mais je crois qu'on a oublié ce que signifie "servir" et c'est bien dommage.
Avec les réseaux sociaux tout le monde donne son avis le cul bien coincé dans son fauteuil. Pour ma part, j'ai risqué ma vie pour la cause que je pensais être juste et je ne le regrette certainement pas. J'ai quatre enfants et trois petits enfants. Je n'ai évidemment pas envie de les perdre. Mais il me semble que défendre des valeurs auxquelles on croit fait partie de la grandeur de l'homme. Donc je ne trouve pas le discours du général à côté de la plaque même s'il est dérangeant.

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Nous remercions le professeur Sadek SELLAM de nous avoir honoré de sa correspondance 

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