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Election américaine 2024 : qui a gagné réellement ?

Nous le saurons quand un bilan sera fait, en attendant nous voyons l'inquiétude de voir l'Amérique se fracturer et pour la première fois voir arriver un président entaché par des inculpations graves, et a priori des soupçons de chantages russes...
"America first" un slogan qui peut se résumer à "Trump first" qui évite la case prison pour 4 ans... Arrivera-t-il à passer hors des mailles du filet ?
C'est peu sûr. 
En attendant le Monde est en attente de ses premières décisions. Sera-t-il l'homme de la paix en Ukraine ? à Gaza ?

Que va-t-il dire à son ami Putin qui a engagé sa marche en avant avec chinois et Corée du nord ?

Selon une étude de Roland Berger, la mise en place du programme de Donald Trump, malgré les droits de douanes, serait plus indolore pour l'Europe que pour la Chine et...les Etats-Unis. Explications : 

Dans quel état sera l’économie américaine fin 2028, à la fin de ce nouveau mandat de Donald Trump ?

C’est la question que se sont posé quatre experts du cabinet de conseil allemand Roland Berger. Le rapport - qui n'est bizarrement plus accessible sur le site de Roland Berger- remonte à août dernier, alors que le candidat avait déjà dévoilé son programme économique. Il prend une actualité tout particulière maintenant qu'il a gagné haut la main l'élection et que les marchés s’interrogent sur les conséquences que peuvent avoir l’instauration de barrières douanières et la baisse massive des impôts, les deux piliers de la pensée économique « trumpiste ».

Cadeaux fiscaux

Concernant les baisses d’impôts, elles seraient vertigineuses et bénéficieront à la fois aux ménages, et aux entreprises (le taux de l'impôt sur les sociétés est ramené de 21% à 18%). Si l’on cumule toutes les promesses on arrive, selon Roland Berger, à un allégement global de 3390 milliards de dollars, dont 3200 pour les particuliers. En y ajoutant une croissance de 7% par an des dépenses militaires, on creuse de façon abyssale le déficit et la dette. Les mesures d’économies, notamment la suppression d’agences fédérales et des dispositifs de soutien à l’économie verte prévues dans l'Inflation reduction act de Joe Biden, ne parviennent pas à combler le trou.

Barrières douanières

Mais ce qui affole le plus les quatre experts de Roland Berger (David Born, Steffen Geering, Christian Krys et Peter Vogt) c’est les mesures protectionnistes inspirées par Peter Navarro, un ancien de Harvard qui a conseillé Donald Trump à la Maison Blanche lors de son précédent mandat. Elles ont été dévoilées au fil de la campagne par le candidat républicain sur l’antenne de Fox News. Il y a d’abord cette taxe générale de 10% sur les importations, et puis une surtaxe, à 60% cette fois, concernant les biens en provenance de Chine. Des mesures qui rempliraient les caisses de l'Etat fédéral, mais se solderaient à l’arrivée par de l’inflation, une hausse des taux d’intérêts et donc un coût économique que le rapport de Roland Berger chiffre à 891 milliards de dollars pour les Etats-Unis.  

L'Europe plutôt gagnante

Beaucoup moins que l’impact de 1638 milliards de dollars sur l’économie chinoise. Notons que l’Union européenne, avec une facture limitée à 475 milliards s’en sortirait plutôt mieux. Le protectionnisme fera en tout cas du mal aux grandes multinationales américaines et Oxford Economics estime que Wall Street aura perdu 10% d’ici fin 2028, principalement en raison du coup de frein donnée à la mondialisation. En récapitulant et faisant la grande addition, combien les Trumpnocis 2.0 vont-ils couter à l’économie? 

Réponse de l’étude de Roland Berger : 749 milliards de dollars pour les Etats-Unis (soit un repli de 3,4% par rapport au niveau actuel du PIB), 827 milliards pour la Chine (-4,6%) et 533 milliards pour l’Union européenne (-3,4%).

Il risque d'y avoir des réajustements et donc des mécontents. A suivre...

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