MEDIA CORSICA

J'ai envie de vous parler de l'ami d'un ami, c'est donc un ami...
Une personne qui m'avait étonnée quand je l'avais entendu parler à la radio sur un canal national. Un écrivain qui expliquait qu'il fallait à un auteur un an pas moins pour écrire un livre...
Il situait cette action en deux temps, un d'environ deux mois à écrire et 10 à corriger, mais où cela devient plus intéressant c'est que lui travaille autrement, il boit et infuse durant 10 mois et écrit en 2 mois... J'étais séduit par cette inversion des pôles. Je me suis mis à tenter, sans succès je l'avoue car je n'aime pas l'alcool... à le suivre sur cette pente dangereuse, certes, mais efficace !
Efficace en inspiration mais peu avec l'entourage.
Ensuite il expliqua que certains de ses écrits environ dix ans plus tard ne le satisfaisaient plus et qu'il avait entrepris de réécrire certains de ses grands succès, je me suis mis du coup à imaginer un dialogue entre deux amoureux de cet auteur ayant lu un livre au même titre, mais aux contenus différents, voyant même de nouveaux personnages intervenir.
Je vais vous mettre sur la piste, cet auteur à un très léger accent québécois il a un autre accent un peu plus prononcé qui va mieux avec sa peau tannée...
J'ai envie de rendre hommage à cet écrivain japonais qu'est Dany Laferrière... je vous transmets cet écrit de Georges dont le blog est une mine à lire !
« Je suis un écrivain japonais » de Dany LAFERRIERE
Un précédent livre de Dany Laferrière avait attiré ma curiosité (Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer), grâce à un nouveau partenariat de mon blog avec Le Livre de Poche, j’ai donc porté mon choix sur ce roman qui vient de sortir en poche. Dany Laferrière a un style bien à lui. Ses romans sont souvent plus ou moins autobiographiques et sont conçus sur un mode de découpages de saynètes, sorte de mini-nouvelles qui s’enchaînent et font un tout.
Dans ce roman le narrateur qui se définit comme un pro du titre, imagine, lors d’un rendez-vous avec son éditeur, le titre d’un roman qu’il est sensé écrire : Je suis un écrivain japonais. Mais le narrateur ne semble pas vraiment décidé à écrire son roman. Pourtant ce roman va exister un peu malgré lui et notamment grâce ou à cause d’une communauté japonaise qui s’empare de ce titre et de ce roman virtuel ou en devenir.
Le lecteur suit donc les déambulations du narrateur fréquentant le cercle restreint d’une chanteuse japonaise, tombant amoureux d’une serveuse, rencontrant sans cesse un japonais qui a le chic d’apparaître au moment où on ne l’attend pas. Il s’imprègne de la culture japonaise, notamment et surtout par la lecture du poète Basho. Réalité, fiction et haïku se mêlent et s’entremêlent.
Parallèlement le narrateur mène une réflexion sur le roman qu’il n’écrira jamais :
J’ai donc négocié un livre que je n’ai pas écrit, que je sais que je n’écrirai pas, et dont je n’ai, pour toute preuve, qu’un titre. (pp.170/171)
Notre narrateur-écrivain est noir et canadien et il se définit, à travers le titre de son roman, comme un écrivain japonais : ça commence à faire beaucoup. Son statut triple l’amène donc à réfléchir sur l’identité culturelle qui va presque entraîner une révolution au Japon. Je l’ai fait pour sortir précisément de ça, pour montrer qu’il n’y a pas de frontières… J’en avais marre des nationalismes culturels. Qui peut m’empêcher d’être un écrivain japonais ? Personne. (p.162) Ce roman original, et parfois déconcertant, joue sur l’absurde, mêlant humour et réflexions littéraires. Roman lu dans le cadre du Challenge Petit Bac catégorie métier et du Challenge Dragon.
Bon il faut quand même que je vous parle un peu de la une de ce mois et de mon beau pays qu'est la Corse... en ce "joli mois de Mai fait ce qui te plait..." même si certains aimeraient qu'il y eut moins de corses... "une cage sans les oiseaux" disait Mussolini... mais comme l'aurait dit mon ami Edmond Simeoni, "la Corse fabrique des corses"... pourquoi ? parce que sûrement nous sommes particulièrement accueillants et partageurs (comme notre site), non pas de doute... un poil d'humour... comme tout insulaire !
Bref, la Corse, comme le reste de la France, est soumis à une action gouvernementale particulièrement parisienne, centre de la France, centre du monde ! C'est sûr nous allons tout bouleverser, faire la guerre aux méchants montrés du doigt par notre Président vindicatif et agressif, qui aime caresser le gros Président américain à ses 330 millions d'habitants... en saluant comme l'avait fait en son temps un ex-Président un peu corse, NS... la main sur le coeur en signe de fidélité. Oui la France est un vieux pays que notre jeune Président souhaite moderniser, les autres ont bien essayé mais a priori ils n'y sont pas arrivés, ils n'avaient pas ses clefs !
Lui, cela fait un an qu'il gouverne et que se passe-t-il ? C'est le Bordel !
Flanqué de sa femme il se promène et va serrer des mains signer des contrats (privés) préparés par d'autres, par des besogneux, à qui on remet une médaille pour avoir tout préparé.
Bref... Bonne lecture en Mai 2018...
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