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Québec fera don de 1 M de masques à Montréal et
de 6 M $ aux sociétés de transport

MONTRÉAL — Le premier ministre du Québec, François Legault, a promis vendredi le don d'un million de

masques à la ville de Montréal et de 6 millions $ aux sociétés de transport afin qu'elles puissent distribuer des

masques à l'entrée de leurs services.

Même s'il n'écarte pas l'idée de le rendre éventuellement obligatoire, M. Legault a de nouveau insisté pour

recommander «très fortement à tous les gens qui utilisent le métro, l'autobus, le transport en commun dans la

CMM (Communauté métropolitaine de Montréal) de porter un masque», en plus d'émettre la même

recommandation insistante pour «tout le monde» habitant dans les quartiers chauds.

Le premier ministre a aussi indiqué que tous les employés des CHSLD publics et privés sont maintenant testés

systématiquement pour la détection de la COVID-19, même s'ils ne présentent pas de symptômes.

Faiblesses dans la gestion des CHSLD

François Legault a par ailleurs fait le point sur sa rencontre, la veille, avec les 16 présidents et directeurs

généraux des CIUSSS et CHU du Grand Montréal. Il a noté que plusieurs problèmes ont été identifiés, mais que

le plus grand défi demeure d'attirer du personnel.

Il a dit avoir été surpris d'apprendre que certains CHSLD n'avaient pas de patron. « C'est important qu'il y ait un

patron ou une patronne par établissement. Je ne peux pas imaginer qu'une personne soit responsable de

plusieurs établissements. » Il a également reconnu que les coupes dans les postes de prévention des infections survenues dans le passé avaient été mal avisées, ajoutant qu'il était nécessaire que « ces postes-là soient remis en place ».

Il s'est aussi personnellement engagé à ce que de grands travaux aient lieu rapidement pour corriger la vétusté de nombreux établissements, en plus de réaffirmer qu'il n'excluait pas de remettre la totalité des CHSLD privés dans le giron du secteur public, même s'il s'est abstenu de jeter le blâme sur les gestionnaires d'établissements privés, soulignant que plusieurs avaient fait du bon boulot.

Gestionnaires délinquants

La question d'attraction du personnel a amené le premier ministre à invoquer une nouvelle fois ses discussions avec les centrales syndicales pour rendre permanentes les primes offertes aux travailleurs de la santé.

Il a très mal accueilli les informations selon lesquelles certains gestionnaires payaient une prime de 4 % par période de paie de deux semaines et alléguaient, au bout de deux périodes de paie, que cela représentait le 8 % décrété par le gouvernement ou que des employés étaient transférés en zone froide après quatre jours en zone chaude pour éviter de leur verser la prime pour oeuvrer à temps plein en zone chaude.

«C'est Québec qui paye les primes, ce n'est pas le gestionnaire qui sort ça de sa poche et ce n'est même pas l'établissement ou le CISSS qui sort ça de sa poche. Pourquoi un gestionnaire ferait des manoeuvres un peu croches pour pas donner une prime à un employé?

«Si c'est arrivé, j'aimerais ça que le syndicat nous donne le nom du gestionnaire et s'il le faut je vais lui parler, moi au gestionnaire», a-t-il lancé, piqué au vif. «Je peux vous garantir que je vais taper sur les doigts du gestionnaire qui a fait ça.»

Omerta toujours présente

La ministre de la Santé, Danielle McCann, a pour sa part rappelé qu'il est «absolument proscrit d'avoir un employé qui passe d'une zone chaude vers une zone froide le plus possible», pratique qu'elle désapprouve d'autant plus «si c'est en plus pour éviter la prime».

Mme McCann, qui affirmait avoir «levé l'omerta» le 1er mai dernier afin que les travailleurs du réseau puissent s'exprimer auprès des médias, a reconnu à mots couverts que cette omerta était toujours bien en place. Dans plusieurs cas, les employés du réseau doivent signer des ententes de confidentialité, se soumettre au devoir de loyauté absolue envers l'employeur et ne sont pas protégés par la loi 87 qui est censée protéger les lanceurs d'alerte, mais dont l'article 7 prévoit explicitement de leur retirer la protection s'ils s'adressent aux médias en dehors de certains paramètres extrêmement exigus.

Elle a promis d'annoncer «bientôt une autre modalité qu'on va mettre en place pour justement favoriser le fait que les employés qui, pour toutes sortes de raisons, n'ont pas eu la possibilité de transmettre leurs préoccupations (...). On va vous annoncer une stratégie qu'on va mettre en place pour absolument recevoir des commentaires (dans les médias)», a-t-elle indiqué.

«L'année scolaire n'est pas terminée»

Le premier ministre a également profité de l'occasion pour rappeler que «l'année scolaire n'est pas terminée, même si les écoles à Montréal n'ouvriront pas avant le mois de septembre».

Rappelant qu'il y aura bel et bien un bulletin à la fin de l'année scolaire, il a invité les enseignants à porter une attention particulière aux élèves en difficulté d'apprentissage et a lancé l'avertissement suivant: «D'ici au 20 juin, je m'attends à ce que les enseignants travaillent et que les enfants travaillent, qu'il y ait des devoirs et qu'ils étudient. Il faut être clair que ce n'est pas les vacances d'ici le 20 juin.»

Traçage: toujours à l'étude

La directrice de la santé publique de Montréal, la docteure Mylène Drouin, a de son côté indiqué qu'elle aura une rencontre la semaine prochaine afin d'étudier la possibilité d'utiliser une application mobile de traçage des contacts.

Bien que l'idée circule depuis un certain temps, la docteure Drouin a rappelé qu'il s'agit d'un outil imparfait.

«Il y a des limites dans l'utilisation de ces applications. (...) Le standard est toujours de tester, tester, tester et faire les enquêtes et isoler les cas, mais ça pourrait être quelque chose de complémentaire aux mesures, d'avoir la population qui travaille avec nous.»

Comme plusieurs, elle a invoqué les «questions de vie privée et de confidentialité» que soulève cette technologie.

À ses côtés, le directeur national de la santé publique, le docteur Horacio Arruda, a soulevé la problématique de l'accès à cette analyse.

«Si on veut que ce soit correct et que ça nous donne une plus-value, ça doit être utilisé par beaucoup de monde et ça ne serait probablement pas obligatoire pour différentes raisons: ce n'est pas tout le monde qui a un téléphone cellulaire, entre autres dans les quartiers chauds», a-t-il souligné.

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