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Les déchets plastiques pour produire de l'hydrogène à grande échelle
L’HYDROGÈNE
L’hydrogène est un pilier clé de la décarbonisation du système énergétique mondial. Et l’avenir de l’hydrogène est au Canada. Le Canada est déjà l’un des 10 premiers producteurs mondiaux d’hydrogène et, avec de nombreuses années en R-D, un chef de file dans les technologies innovatrices de piles à hydrogène. Les investisseurs mondiaux peuvent choisir parmi un large éventail de processus de production et d’utilisations finales, y compris l’énergie pour la maison et l’industrie, et les piles à combustible pour le transport.
Le principe de production consiste dans un premier temps à broyer les déchets plastiques avant d'en extraire l'hydrogène par le biais d'un processus chimique à haute température. Appelée pyrolyse, la technique permet d'extraire une grande partie de l'hydrogène contenu naturellement dans le plastique.
Produire de l’hydrogène à partir de déchets plastiques, c’est possible !
Des chimistes de l’université d’Oxford au Royaume-Uni ont mis au point une technique simple permettant d’extraire l’hydrogène des déchets plastiques.
Les quantités astronomiques de plastique produites par l’humanité pourraient devenir une importante source d’hydrogène à l’avenir. Des scientifiques de l’université d’Oxford sont parvenus à extraire ce gaz en plaçant le matériau… dans un four à micro-ondes. Si la présence d’hydrogène dans le plastique est un fait connu, les techniques de séparation étaient jusque-là plus complexes et très énergivores. Le principe testé par les chercheurs britanniques ne requiert pas grand-chose : un four à micro-ondes, un mixeur de cuisine et un catalyseur à base d’oxyde de fer et d’oxyde d’aluminium.
L’équipe du professeur de chimie Peter Edwards a d’abord broyé le plastique issu de sacs, bouteilles et emballages de supermarché avec un simple blender. Les scientifiques ont ensuite mélangé les fragments au catalyseur métallique avant de le placer au micro-ondes à une puissance de 1.000 watts. Sous l’action de la chaleur, l’hydrogène se serait séparé du matériau. Ainsi, les chercheurs affirment avoir pu récupérer 97 % de l’hydrogène contenu dans les 300 grammes de plastique utilisés pour le test. Une quantité non-négligeable puisqu’un sac plastique est par exemple composé à 14 % d’hydrogène.
S’il reste à trouver une solution pour valoriser les déchets ultimes, ce procédé est prometteur. Il permet en effet d’extraire l’hydrogène du plastique avec une quantité modérée d’énergie et donc à faible coût. En ajoutant de la valeur potentielle aux déchets plastiques, la technique peut encourager à collecter et recycler cette matière toujours massivement rejetée dans l’environnement.
Produire de l’hydrogène à partir de déchets plastiques, c’est possible ! Alors que de nombreux travaux de recherches ont déjà été menés, Hyundai s’intéresse également au sujet. Dans le cadre d’un accord plus large conclu avec Korea Est-West Power, le constructeur souhaite utiliser sa nouvelle structure dédiée au recyclage des plastiques pour produire de l’hydrogène renouvelable.
La mise en place n’est pas prévue pour tout de suite puisque le site en question n’est pas encore construit. Installée à Dangjin, la future usine doit officiellement démarrer en 2026. A terme, elle pourra assurer la production de 24 000 tonnes d’hydrogène par an à partir de 134 000 tonnes de plastique recyclé. Hyundai n’est pas le seul à s’intéresser au sujet. À Singapour, des chercheurs ont déjà testé un procédé avec des résultats plutôt concluants.
Le principe de production consiste dans un premier temps à broyer les déchets plastiques avant d’en extraire l’hydrogène par le biais d’un processus chimique à haute température. Appelée pyrolyse, la technique permet d’extraire une grande partie de l’hydrogène contenu naturellement dans le plastique. En moyenne, la densité d’hydrogène contenu dans le plastique atteint 15-20 % de son poids. Alors que des millions de tonnes de déchets plastiques sont incinérés chaque année, le potentiel est énorme.