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« Senghor: Femme noire
The eight stages of genocide »
"J’ai rêvé d’un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus"
Leopold Sedar Senghor

Oui, cette phrase contre un racisme qui resurgit. Comment définir cette altération entre nos race et nos peuples ?
La peur de l'autre, des différences ?

Cette injonction résume la mission que s'est assignée Senghor : quête de l'originalité essentielle de sa race, définition d'une

singularité qui soit instrument de refus, découverte de soi, et approche particulière de l'universel. La négritude, « c'est d'abord

une négation [...], plus précisément l'affirmation d'une négation. C'est le moment nécessaire d'un mouvement historique : le

refus de l'Autre, le refus de s'assimiler, de se perdre dans l'Autre ». L'idéal fugitif d'intégration (« J'ai rêvé d'un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus ») bute sur l'humiliante réalité : ...Rien que les sables, les impôts, les corvées, la chicotte. Et la seule rosée des crachats.

Devant la condition inférieure de tout un peuple, ce cœur chrétien n'accepte pas les privilèges octroyés : il sent monter en lui la colère du prophète, la violence d'une invective qui fustige l'orgueil des « têtes blondes ».

La conscience négative d'une identité doit toutefois se dépasser : « Le refus de l'Autre, c'est l'affirmation de soi. » Senghor définit la négritude comme « l'ensemble des valeurs culturelles de l'Afrique noire », ou la « personnalité collective négro-africaine ». Elle tire sa spécificité des traits distinctifs de l'âme noire : primauté de l'émotion, de la sensibilité (« La raison européenne est analytique, discursive par utilisation, la raison négro-africaine, intuitive par participation ») et, en art poétique, de « la chaleur émotionnelle qui donne la vie aux mots, qui transmue la parole en verbe », avec ses thèmes singuliers : l'ardeur profonde des couleurs sombres, la pulsation obscure du sang, les bruits de la nature et des instruments traditionnels, l'immanence des ancêtres... On a reproché à l'écrivain d'imposer une caractérisation artificielle à des races et à des peuples fort divers (qui oserait discourir sur l'« albitude » ?) ou d'oblitérer, par un racisme à rebours, la division des hommes et des nations entre dominants et exploités : le concept de négritude serait ainsi un obstacle à la libération révolutionnaire.

Pourquoi parler aujourd'hui et ici de cet homme de ce penseur, dont on sentait dans les yeux la modestie, l'attachement à l'humanité, à celle q'il avait envie de côtoyer. 

Bien sûr on pourra critiquer ceci ou cela, dire qu'il aurait pu faire plus, mieux...

Léopold Sédar Senghor, est né le 9 octobre 1906 à Joal, au Sénégal, et mort le 20 décembre 2001 à Verson, en France, est un poèteécrivainhomme d'État français, puis sénégalais et premier président de la République du Sénégal (1960-1980). Il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance de son pays.

Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néocolonialisme français en Afrique pour ses détracteurs.

Sa poésie, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire qui la définit ainsi : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture1. »

Ici j'ai regroupé ce qui me parait essentiel à sa (re)découverte. Je vous engage à lire ou relire ses textes. Le mois prochain je vous parlerai de la négritude, moi qui suis blanc de peau et noir à l'intérieur. 

J'étais petit et je voulais être noir comme mon ami Gaëtan, pour moi il n'était pas noir, il était brillant. le soleil faisait luire sa peau. J'avais 5 ans lui 7 et nous allions ensemble à l'école de notre cité, j'avais 2 ans d'avance, je toussais le médecin avait dit à mes parents que j'étais tuberculeux. Je n'étais pas fragile, j'avais 2 ans d'avance... et j'étais simplement allergique à plein de trucs qui me faisaient tousser, d'où ce voile dans ma gorge qui me donnait un timbre particulier.

J'étais corse aussi, donc étranger à mon environnement "humain", on me traitait de sale rital... Je ne savais pas ce que c'était qu'un rital, alors je me battais et je revenais chiffon à la maison.

Je me changeais en vitesse sans que ma mère s'aperçoive de la supercherie. Gaétan restait près de moi et me protégeait, il y avait aussi les Vauvan, les amis vietnamiens... 

Quelles histoires je pourrai raconter sur ce "melting pot" !

Je vous raconterai le mois prochain une histoire de cité HLM...  Pas à la façon de la Haine de ce cher Mathieu K. que j'aime beaucoup mais qui vit la noirceur, son coeur n'a pas encore réussi à oublier cette haine qui le torture...

Pierre-Paul et Dalia

Un bâtiment habité par la culture

En 1937, le cinéma «Rixy» fermait définitivement ses portes. L’immeuble qui l’abritait allait par la même occasion être livré à l’abandon et attendre inlassablement l’arrivée des pioches d’un quelconque démolisseur. Ce beau bâtiment du début du siècle (aujourd’hui, la grande salle porte d’ailleurs le nom de «Salle 1900» abritait alors une salle des fêtes dans le plus pur style de l’époque, avec stucs, vitraux et volutes en fer forgé, ainsi qu’un café-restaurant au rez-de-chaussée. Dans les années 80, la commune rachète le bâtiment dans un triste état avec la ferme intention de lui rendre vie et de rendre, par la même occasion, la ville à ses habitants. En 1988, la culture retrouvait un lieu d’où elle avait bien failli disparaître à jamais. L’Espace Senghor voyait le jour, et rouvrait ainsi les portes de ce bel endroit qui fut autrefois un cinéma de quartier.

Léopold Sedar Senghor

En 1988, Léopold Sedar Senghor inaugurait personnellement le nouveau centre qui allait porter son nom. Grand poète et à la fois homme d’état, premier président du Sénégal dont le nom évoque des idées de démocratie, de respect de tous et de talent artistique, Senghor ne pouvait que nous encourager à développer une culture plurielle. «J’ai rêvé d’un monde de soleil dans la fraternité de mes frères aux yeux bleus». Cet extrait d’un poème de Senghor – Le retour de l’enfant prodige – parcourt aujourd’hui les murs du Centre, sous la forme d’un graffiti. Lors de l’inauguration, l’asbl «Tout» a intégré dans le lieu «Un rêve mi-blanc, mi-noir», une œuvre qui par un jeu de miroir et de bois noir, réfléchit votre sourire sous ces lignes :

                   Il me faut cacher au plus intime de mes veines
                                    L’ancêtre à la peau d’orage sillonné d’éclairs et de foudre

    Mon animal gardien, il me faut cacher
               Que je me rompe le barrage des scandales.
           Il est mon sang fidèle qui requiert fidélité
Protégeant mon orgueil nu contre
                       Moi-même et la superbe des races heureuses …

Wed Apr 15th 2009 by abagond

Leopold Sedar Senghor (1906-2001) – his last name sounds like Song Gore – was a Senegalese poet, scholar and statesman. He was the first president of an independent Senegal, a French poet and one of the top black African thinkers of the 1900s, one of the founders of the negritude movement. He was also the first black African admitted to the French Academy, long the preserve of white men.

He was president of Senegal for 20 years, from 1960 to 1980. He was one of the few African leaders to leave office peacefully and one of the few who had a free press. People said he kissed up to the French too much. He said a country as poor as Senegal needs a friend.

Senghor was born in a small town along the Mamaguedy, 100 km south of Dakar, Senegal. He grew up Catholic in a land that was mostly Muslim. He went to a missionary school and loved to read French books. In time he became one of the top students in Senegal and won a scholarship to study in Paris.

So in 1928 he got on a ship to France and left Africa. Thus began what he called his 16 years of wandering.

In Paris he became friends with Aime Cesaire of Martinique and Leon Damas of French Guiana . Like Senghor, they found themselves caught between two words, one black, one white. The white world was tellling them it had all the answers, that their blackness was holding them back. Yet they found whites cold and stiff and full of themselves, living in “the world that has died of machines and cannons.”

So together they came up with negritude: the idea that black thought, feeling, art and ideas were just as good as those of Europe. It became a movement among black writers, an early form of black pride.

Senghor loved France and the French language and yet he also loved Africa too. He felt torn, something he wrote about in his poetry. He felt like he was two different people. Yet choosing to be just one would narrow him. So he chose neither and remained whole.

He got his degree from the University of Paris in 1935 and became a French and Latin teacher in France. Because he was black some of his students were surprised to see that he wore clothes!

Four years later war came. Senghor fought for France with the Tirailleurs Senegalais, France’s West African army. He spent two years in a Nazi German prison camp. There he wrote a book of French poetry.

After the war he represented Senegal in the French National Assembly. He pushed for greater freedom for Senegal, but not for outright independence. He also pushed for Senegal and French Sudan (now called Mali) to become one. He thought that so long as Africa remains divided into little countries it will remain weak and poor.

In 1962 his name was in the running for the Nobel Prize for Literature. He lost to John Steinbeck.

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