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         Marie-Agnès Artaud

 

Vit à Limoges, Thérapeute sociale.

 

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Charles Rojzman
Prévenir les guerres civiles avec la thérapie sociale

 

Charles Rojzman, depuis de nombreuses années, sillonne le monde, pour intervenir là où l’on fait appel à lui pour prévenir ou résoudre  des situations de violences , parfois meurtrières ,(au Rwanda, aux Etats Unis, à Dresde..), ou destructrices comme dans les quartiers dit « sensibles », les entreprises, les services publics… Il a beaucoup observé, écouté les populations dans les pays où ont eu lieu des guerres civiles et en est arrivé à faire l’alarmant constat qu’aux USA, en Europe, sont à l’œuvre depuis des années, des phénomènes annonciateurs de ces terribles guerres, qu’on pensait à tout jamais reléguées dans les plus sombres placards de notre histoire.

 

Toutes nos sociétés sont touchées par ce qu’on est bien obligés d’appeler maintenant : une crise de civilisation, caractérisée par les replis identitaires, la montée des extrémismes religieux, des conflits inter-ethniques, où la haine et le rejet de l’autre sont en train de faire disparaître l’esprit de solidarité et de fraternité.

 

Charles Rojzman nous alerte : nous sommes en train de devenir fous…insidieusement… collectivement, gagnés par une paranoïa qui nous fait nous éloigner de l’autre par peur. cet autre à l’endroit duquel nous ne développons plus que des sentiments de mépris, de haine, qui nous font le diaboliser, le rejeter et rendre inconcevable toute possibilité de rencontres, d’espaces de vrais débats et de conflits constructifs. Le seul moyen d’entrer en relation devient la violence.

 

Charles Rojzman parle de « guerre invisible », dans une France  de plus en plus divisée par des idéologies contradictoires, qui au lieu de faire l’objet de vrais débats, confortent encore plus les gens dans une vision manichéenne de la société  « les empêchant de voir la société comme un système fait d’interactions et de responsabilités multiples à tous niveaux. »

 

Cette guerre est qualifiée de véritable « guerre civile dans les têtes » par Charles Rojzman. En présence, selon lui deux camps idéologiques, qui s’opposent sur les questions d’identité, d’immigration, et la place de l’Islam en Occident.

Un clivage dramatique entre « milieux protégés, séduits par l’exotisme  du multiculturalisme et n’ayant pas peur de perdre, face à des masses de travailleurs en chute sociale, inquiets d’un avenir qui leur échappe et ayant tout à perdre de cette globalisation qui leur arrache leur travail et leur identité collective. »(1)

Et tout dans nos sociétés concoure à renforcer ce que l’on appelle : la crise du lien social. Les gens se sentent de plus en plus seuls, isolés, ce qui renforce leur sentiment d’impuissance. Pour beaucoup de gens, le monde est devenu complexe, incompréhensible, terrifiant. Certains médias et réseaux sociaux, véhiculant de véritables propagandes, renforcent ces sentiments.

 

Le constat est sombre… Que faire ??

 

Si nous agissons et dans le sens radical d’un changement en profondeur dans les mentalités, dans le regard que nous portons sur nous, sur les autres et sur la société, nous courons  à la catastrophe. « La guerre civile est déjà dans nos têtes. Faisons en sorte qu’elle ne détruise pas les dernières fondations de notre vie démocratique: liberté-égalité- fraternité. Nous savons bien que ce dernier mot, fraternité est le socle qui permet de réaliser et de rendre les autres possibles. Mais cette fraternité n’est pas naturelle, elle s’apprend : il faut se consacrer à cet apprentissage, qui doit être une priorité aujourd’hui. » (1)

La Thérapie Sociale nous offre des solutions pour guérir les haines et les déchirements à l’œuvre dans nos sociétés : en créant des rencontres qui permettent en toute confiance à la parole de circuler, nous aidant à confronter réellement nos visions différentes de la réalité, avant de rechercher collectivement une solution à nos problèmes. Elle propose des moyens réellement opérants de construire une véritable fraternité, en créant des cadres de rencontres sécurisés par l’intervenant, qui va permettre aux gens de créer un lien véritable, afin qu’ils puissent entrer en conflit, débattre sans peurs et sans haines et envisager ensemble comment construire une véritable fraternité, une véritable vie démocratique, où chacun se sent écouté, respecté et retrouve sa puissance d’agir sur sa vie et sur le monde qui l’entoure.

 

(1) Vers les guerres civiles. Prévenir la haine. Charles Rojzman. Lemieux Editeur. janvier 2017

Je ne saurais trop vous conseiller de lire cet ouvrage hâtivement présenté dont la richesse de la réflexion mérite que l’on s’y penche attentivement.

 

https://www.institut-charlesrojzman.com/fr

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