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PROJET ADAPT / Prughjettu ADAPT

 

PRESSE INTERNATIONALE :

L'Europe au vert, Territoires européens face à la neutralité carbone : l’exemple d’Ajaccio (10/09/2020).


La diversité et les spécificités de chacun des territoires européens font que l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone et l’efficience des actions d’adaptation et de résilience ne pourront se produire que dans le cadre d’une coopération entre acteurs et territoires au-delà de leurs périmètres de suivi et d’action directe. Le partage de bonnes pratiques, l’expérimentation de solutions bas-carbone et d’adaptation sont d’autant d’initiatives mises en avant dans les coopérations entre territoires. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’action climatique de la Ville d’Ajaccio.
Par Guillaume Bonnentien / Expert villes, territoires et infrastructures durables, EcoAct. 10/09/2020.

 

 

Ajaccio un territoire engagé

La ville d’Ajaccio est engagée dans une démarche de développement durable qui vise à adapter la zone urbaine d’Ajaccio aux changements climatiques et à lutter contre ces changements, ainsi qu’à assurer la transition énergétique, et enfin, à contribuer aux objectifs fixés par l’Union européenne en matière de climat et d’énergie.
 
En novembre 2017, la ville d’Ajaccio a officiellement signé l’acte d’adhésion à la Convention des Maires pour le climat et l’énergie. Ainsi, la ville s’engage à mettre en œuvre sur son territoire, les objectifs fixés par l’Union européenne en matière de climat et d’énergie, à l’horizon 2030, à savoir :

  • Une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % ;

  • L’atteinte d’une part d’au moins 27 % d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique ;

  • Une réduction d’au moins 27 % des consommations énergétiques.

L’ensemble des signataires de la convention (dont la ville d’Ajaccio) s’engage à adopter une vision commune d’un avenir durable, qui pourra être atteint par le biais des trois moyens suivants :

  • Accélérer la décarbonation de leurs territoires ;

  • Renforcer leur capacité à s’adapter aux effets inévitables du changement climatique

  • Permettre à leurs citoyens d’accéder à une énergie sûre, durable et abordable.

Pour Ajaccio, cette signature s’inscrit dans le cadre du projet européen ADAPT « Aider à l'adaptation aux changements climatiques des systèmes urbains de l'espace transfrontalier » . Elle permet d’encadrer, de formaliser, et de donner du relief aux actions menées grâce à ce projet, qui satisfont - en tout point - les engagements de cette convention. Parmi les actions entreprises, peuvent être citées l'élaboration du profil climatique et le plan local d’adaptation au changement climatique d’Ajaccio – réalisés par EcoAct. Ces actions ont permis d’améliorer la connaissance des risques climatiques actuels et futurs, de structurer et de renforcer la capacité du territoire d’Ajaccio à s’adapter aux effets inévitables du changement climatique.
Par ailleurs, la ville d’Ajaccio participe également aux projets transfrontaliers « PROTERINA 3 » et « INTENSE », mis en œuvre dans le cadre du programme France - Italie Maritime. Ces projets ont vocation à anticiper, à limiter, mais également à adapter la zone urbaine d’Ajaccio aux effets du changement climatique, tels que les inondations causées par des pluies violentes et soudaines.
Dans ce cadre, la Ville d’Ajaccio et ses partenaires ont mis en place plusieurs actions d’adaptation, dont :

 

  • Les travaux hydrauliques réalisés sur différents quartiers de la ville, afin de lutter contre les risques d’inondation.

  • La réalisation d’infrastructures vertes de type « bassin de rétention » afin d’assurer une réponse effective à la problématique de gestion d’eau pluviale dans différents quartiers de la ville. Ainsi, les eaux et les pluies centennales s’écoulent vers des zones arborées en direction de l’exutoire aval, ce qui favorise fortement la protection des lieux habités et, par conséquent, des populations.

  • L’aménagement de sites emblématiques (site de la Parata) qui a contribué à la préservation de la biodiversité ainsi qu’à une diversification de l’offre touristique respectueuse de l’environnement vers un tourisme durable et un allongement de la saisonnalité.

  • La réalisation d’actions de sensibilisation au risque d’inondation auprès des scolaires au travers d’ateliers et de diffusion de supports et à l’ensemble des risques impactant la commune, auprès de la population ajaccienne (diffusion du DICRIM, document d'information communal sur les risques majeurs, sur site internet et réseaux sociaux).

https://www.covenantofmayors.eu/
https://eco-act.com/fr/
3 « PROTERINA 3 », mais également « ADAPT », ont vocation à améliorer la capacité des institutions publiques à prévenir et à gérer, de façon conjointe, certains risques spécifiques de l’aire de coopération provenant du changement climatique (risque hydrologique, en particulier en relation avec les inondations).
4 « INTENSE » permet de définir et d’assurer une gestion intégrée d’un système d’itinéraires touristiques durable et transversal, valorisant les zones naturelles protégées ainsi que le patrimoine culturel et archéologique du territoire transfrontalier, notamment par la promotion touristique du cyclisme et de la randonnée. Le développement d’un itinéraire cyclable culturel sur le territoire d’Ajaccio sera ainsi intégré à un itinéraire touristique de dimension européenne, qui tient compte de la mobilité douce et de l’intermodalité et qui représente un facteur de croissance socio-économique, pour l’ensemble de la zone géographique du programme maritime.


Le Projet "ADAPT" dans le cadre de la coopération territoriale européenne (INTERREG)
 

La coopération territoriale européenne (CTE), mieux connue sous le nom d'INTERREG, est l'un des leviers de la politique de cohésion et fournit un cadre pour la mise en œuvre d'actions conjointes entre acteurs nationaux, régionaux et locaux des États membres dans les domaines du développement urbain, rural et côtier, du développement économique et de la gestion de l’environnement. Les actions en faveur du climat s’inscrivent donc pleinement au cœur du programme.
Soutenu financièrement par le Fonds européen de développement régional (FEDER), le programme INTERREG s'articule autour de trois volets de coopération : transfrontalière, transnationale et interrégionale.
Cinq périodes de programmation se sont succédé dont l’actuelle : INTERREG V (2014-2020). Sur les 351,8 milliards d’euros de la politique de cohésion destinés aux régions et villes d’Europe sur la période 2014-2020, près de 8,9 milliards d’euros sont alloués à la coopération territoriale européenne, dont 3 milliards d’euros pour les 23 programmes impliquant la France, parmi lesquels on retrouve le Programme Interreg Italie-France Maritime 2014-2020 et le projet « ADAPT ».
Porté par l'association nationale des communes italiennes de Toscane (ANCI Toscana) et par 13 partenaires dont la Ville d’Ajaccio, le projet « ADAPT » vise à prévenir et à réduire les risques climat, en particulier les inondations urbaines causées par des pluies soudaines et intenses. Un phénomène de plus en plus fréquent du fait du réchauffement climatique et d’une imperméabilisation excessive des sols des zones urbaines. Il est doté d’un financement de 3,79 millions d’euros, dont 3,22 provenant du FEDER. Étalé sur une période de 36 mois, il comporte notamment une série de 14 expérimentations locales telles que la mise en place d’infrastructures drainantes.
 
CLIN D'OEIL : Manchester, pionnier européen du budget carbone des villes
En 2019, Manchester a décidé de devenir une ville « zéro carbone » d’ici à 2038. Il s’agit pour la ville de limiter ses émissions de GES à 15 millions de tonnes d’équivalent de CO2 entre 2018 et 2100, avec un «budget carbone » établi à partir de données scientifiques, dans le respect de l’accord de Paris. Manchester doit réduire de moitié ses émissions entre 2018 et 2022, soit une réduction de 13 % par an. La ville s’attaque non seulement à ses propres émissions, mais aussi aux émissions de GES liées à la consommation et au trafic aérien. Un rapport annuel montrera si elle tient le cap ou non.

 

Corse net infos, Ajaccio acte sa lutte contre le réchauffement climatique (18/12/2020).

Pierre BERETTI le Vendredi 18 Décembre 2020 à 17:30


Le conseil municipal d’Ajaccio a voté son Plan local d’adaptation au changement climatique, ADAPT. Un plan qui se décline en six axes ambitieux avec trente-sept actions à mettre en œuvre.

« Le climat change … la ville change ». C’est la punch line de la ville d’Ajaccio qui annonce clairement sa volonté d’agir pour moins souffrir des changements climatiques. En effet, le conseil municipal de la cité impérial a adopté son Plan local d’adaptation au changement climatique (ADAPT). Laurent Marcangeli avait été signataire dès 2017 de la convention des maires pour le climat et l’énergie qui fixait les objectifs à atteindre pour 2030.


« Ce projet est le fruit d’une coopération transfrontalière cofinancé par le FEDER pour le programme Interreg Italie-France Maritime avec 13 partenaires, a indiqué Caroline Corticchiato, adjointe au maire déléguée à l’environnement. Nous visons trois objectifs principaux avec ce plan. Tout d’abord, une réduction des émissions des gaz à effet de serre d’au moins 40%, ensuite il s’agit d’atteindre minimum 27% d’énergie renouvelables dans la consommation énergétique et enfin nous souhaitons réduire d’au moins 27% nos consommations énergétiques. Pour y parvenir nous avons décidé de nous appuyer sur trois leviers : accélérer la décarbonation du territoire, renforcer la capacité à s’adapter aux effets inévitables du changement climatique et permettre aux citoyens d’accéder à une énergie sûre et abordable. La municipalité souhaite faire preuve d’exemplarité en la matière puisque nous avons réalisé notre bilan carbone. Nous allons donc entre autres choses moderniser nos bâtiments communaux et rénover l’éclairage public pour réduite notre empreinte carbone ». 

Le projet ADAPT tend donc vers deux stratégies complémentaires à savoir l’atténuation et l’adaptation au changement climatique qui viendront agir tant sur les causes que sur les conséquences. Les changements climatiques augmentent la fréquences des risques sur le territoire ajaccien notamment les inondations et les incendies. Ainsi, le plan local d’adaptation et de résilience sera décliné avec 37 actions qui seront définis autour de six axes majeurs qui ont été détaillés par Landine Salini, chef de Pôle Gestion des Risques à la direction accessibilité gestion des risques et urbanisme. Il y aura donc une mise en place d’actions transversales de prévision et de sensibilisation des populations aux impacts du changement climatique, une prise en compte dans l’aménagement du territoire et les opérations de travaux de construction et de rénovation, un renforcement de la préservation des milieux naturels et des ressources en eau en assurant la résilience des écosystèmes, la poursuite de la désensibilisation des réseaux électriques et gaziers aux aléas climatiques et la promotion des réseaux de chaleur et de froid, l’anticipation des évolutions climatiques dans l’offre touristique avec un tourisme durable et enfin l’accompagnement les entreprises pour réduire les vulnérabilités.  

 

Corse matin, Ajaccio :
La Ville a un plan pour s’adapter au changement climatique (18/12/2020) 


Point numéro 11 à l'ordre du jour, le plan local d'adaptation au changement climatique de la Ville (Adapt) pour "contribuer à atteindre les objectifs fixés par l'Union européenne en matière de climat et d'énergie à horizon 2030", voté hier soir, a fait l'objet d'une présentation mercredi à la presse.
Caroline Corticchiato, l'élue en charge de l'Environnement en a détaillé ses grandes lignes. Objectif : rendre la ville plus résiliente face aux risques induits par le changement climatique. "Nous nous sommes basés sur les données relevées par Météo France depuis 1981 sur le territoire ajaccien ainsi que sur le modèle de prévisions climatiques 'Aladin' de Météo France à horizon 2100. Les deux risques majeurs sont les vagues de chaleur et les inondations", explique Guillaume Bonnentien, consultant expert "Villes territoires et infrastructures durables".
Il participe depuis 2017 à l'élaboration de ce plan qui s'insère dans le Programme européen Interreg-Italie-France Maritime.
Des actions ont été définies pour atténuer et s'adapter aux changements du climat.
L'atténuation des gaz à effet de serre se fera notamment par le biais d'une rénovation énergétique des immeubles (33 bâtiments sont dans un premier temps concernés ; des panneaux photovoltaïques seront placés sur 7 bâtiments communaux) ; la végétalisation des toitures, la plantation d'arbres en ville ainsi que la création de pistes cyclable.
Les actions d'adaptation visent, elles, à réduire la vulnérabilité du territoire avec la mise en route de grands travaux hydrauliques dans les quartiers et la réalisation de bassins de rétention : "Après les réservoirs des Cannes et Salines, nous travaillons désormais sur le bassin-versant de la Madonuccia", explique Jean-Joseph Folacci, directeur des services techniques de la Ville.
Pour l'heure, aucune date n'est encore fixée pour le début de ce chantier. Côté mer, une étude sera bientôt lancée pour le réensablement de la plage de Saint-François. Autres mesures préventives : une attention particulière est désormais portée sur le schéma des eaux pluviales lors de la délivrance des permis de construire. "Tous les nouveaux projets devront suivre strictement les prescriptions imposées", précise Murielle Auneau, la directrice du service urbanisme. Les dispositifs de rétention devront notamment être réalisés dès le démarrage de la construction, pour éviter l'exacerbation du phénomène de ruissellement des eaux, tel qu'il s'est produit en juin dernier, avenue Noël-Franchini.
En outre, depuis le mois de mars, un système dit "Téléalerte" prévient directement les habitants ou les touristes de passage par SMS d'un risque climatique imminent.
"Pour ce faire, il faut inscrire son numéro de téléphone sur le site de la ville", signale Murielle Auneau

 

Corse net infos, Ajaccio : Une journée de travail sur le réchauffement climatique et ses conséquences (22/02/2019)

Pierre BERETTI le Vendredi 22 Février 2019 à 11:14

Ce n’est plus une chimère mais une triste réalité : Ajaccio comme le reste du monde devra s’adapter pour faire face aux changements climatiques. Une journée de travail a donc été organisée ce jeudi 21 février à la Mairie sur cette thématique.

La tempête Adrian est toujours présente dans les mémoires sur l’ensemble de l’île et d’autant plus sur Ajaccio qui a été lourdement touchée par la fureur de ce phénomène. Loin d’être un fait isolé, Adrien a été l’un des symptômes du changement climatique que nous connaissons à l’échelle mondiale et dont la Corse, elle aussi, fait les frais. Une journée de travail a donc été organisée à Ajaccio à la Mairie sur cette thématique. Le Maire d’Ajaccio était entouré pour l’occasion de son adjointe à l’urbanisme Nicole Ottavy mais aussi de Marie Carrega, adjointe au secrétaire général de l’ONERC et de Guillaume Bonnentien, expert « villes durables et infrastructures » au sein du groupe EcoAct.  
Le maire Laurent Marcangeli a ouvert ce séminaire avec un discours qui ne se voulait pas pessimiste mais réaliste : « La Ville d’Ajaccio a réalisé son bilan carbone en 2017, preuve de notre engagement en faveur du développement durable. Nous avons également signé l’acte d’adhésion à la convention des maires pour le climat et l’énergie. Nous avons une responsabilité collective à être plus résilients et économes en énergie.
Nous nous sommes donc engagés à mettre en œuvre des mesures fixées par l’Union Européenne à l’horizon 2030 à savoir une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 40%, une réduction d’au moins 27% des consommations énergétiques. Le projet européen ADAPT vient compléter, encadrer, formaliser et donner du relief aux actions menées pour satisfaire aux engagements à tenir dans le cadre de cette convention. Beaucoup de temps a été perdu sur la sensibilisation liée aux changements climatiques. La question est posée de savoir s’il est trop tard, beaucoup de chercheurs posent un triste constat. La question est de savoir si nous allons dans le mur, et à quelle vitesse nous y allons. Nous ne sommes pas armés pour faire face aux conséquences de ces changements. Le bilan carbone n’est pas bon. Il nous faut réduire la consommation carbone de nos bâtiments et revoir notre mode de vie.
J’ai également le sentiment que nous sommes en train de reculer sur le projet de la centrale du Vazzio qui fonctionne au fioul lourd. C’est une honte pour la Corse et demain une condamnation pour la France. Je suis très inquiet lorsqu’on semble déjà avoir abandonné l’alimentation en gaz à cause de coûts trop élevés et lorsque je vois que le projet de nouvelle centrale semble être fortement remis en cause ».
Comme l'a expliqué ensuite Nicole Ottavy, le  projet transfrontalier ADAPT a, par ailleurs,  vocation de rendre plus résilientes les villes de la région transfrontalière de la Haute Tyrrhénienne face aux risques dérivant des changements climatiques, avec une référence particulière aux inondations urbaines causées par des pluies soudaines et intenses. 
Ajaccio s’est engagée dans ce projet aux côtés d’autres collectivités : Bastia, le département du Var mais aussi des communes italiennes telles Alghero, Livorno, Sassari... Ensembles, ces villes souhaitent mettre en place un plan conjoint d’adaptation, les expériences des unes alimentant les projets des autres. 
C’est ainsi que s’est ouverte la séance plénière de la matinée qui a ensuite laissée place à des tables rondes l'après-midi. L’anticipation et l’adaptation seront désormais nécessaires lorsqu’on parle de résilience des territoires. Sur la ville d’Ajaccio, cela se déclinera en 6 axes stratégiques et 39 propositions d’actions classées en fonction de solutions vertes, grises et douces. 

 

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