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"On peut très vite organiser une conférence de donateurs"
pour sauver l'Amazonie

Christiane Taubira

"Il faut des fonds, donc il faut faire un appel à donateurs. On peut organiser très vite et très sérieusement une conférence de donateurs" pour sauver l'Amazonie des incendies qui la ravagent, estime dimanche 25 août sur franceinfo Christiane Taubira, ex-garde des Sceaux et ex-députée de la Guyane.

Selon Emmanuel Macron, les pays du G7 sont d'accord pour "aider le plus vite possible les pays frappés" par les feux qui se sont multipliés ces derniers jours dans la forêt amazonienne. "Il y a très longtemps que l'on sait - indépendamment des incendies - qu'il y a une déforestation assez mal contrôlée, notamment au Brésil, y compris sous Lula d'ailleurs. Mais ces incendies sont un facteur d'accélération, d'inquiétude profonde et peut-être d'une prise de conscience qui ne me paraît pas si manifeste que cela."

Des économies "prédatrices"

"Les économies capitalistes dans la grande majorité du monde sont des économies prédatrices", ajoute l'ancienne ministre, qui se demande en référence au G7 "à quoi sert la diplomatie si elle ne règle pas les conflits, si elle ne permet pas à des gens qui ne s'entendent pas de se parler et de prendre des décisions pour l'intérêt supérieur ?"

Mais Christiane Taubira n'est pas favorable à des sanctions contre le Brésil de Bolsonaro. "Non, la priorité, c'est de savoir quelle initiative sera prise." Et pour elle la solution est d'organiser "très vite et très sérieusement" une conférence de donateurs.

Avec cet argent, on convient d'un plan de préservation de l'Amazonie, ensemble, puis on voit avec les pays amazoniens ce qu'on en fait. Sinon, on est dans le bavardage.Christiane Taubiraà franceinfo

Les pays du G7 sont d'accord pour "aider le plus vite possible les pays frappés" par les feux qui se sont multipliés ces derniers jours dans la forêt amazonienne, a déclaré dimanche 25 août Emmanuel Macron. Il avait vertement critiqué vendredi "l'inaction" du président brésilien Jair Bolsonaro face à ce désastre environnemental. Les images de l'Amazonie en feu ont suscité une émotion mondiale et propulsé le sujet au coeur des discussions du G7, malgré les réticences initiales du Brésil qui n'est pas présent au sommet à Biarritz.

Je ne connaissais Madame Taubira, si ce n'est comme tout le monde via la télévision et donc les médias.

A l'invitation du recteur de l'époque, Philippe Lacombe, (ancien recteur de  Corse) je l'ai rencontré au Lycée Laetitia. J'ai vu une femme charmante, attentive aux autres et surtout aux jeunes qu'elle était venue rencontrer. Toujours avec un verbe parfait sans notes elle a parlé, non d'elle-même mais elle s'est adressée à son auditoire avec beaucoup d'attention et d'empathie.

« D’abord j’ai commencé ma vie professionnelle en enseignant parce-que j’ai une vraie passion pour l’éducation depuis très longtemps. Lorsque j’étais parlementaire j’ai continué à aller dans les universités, les lycées et les collèges et parfois les écoles primaires parce-que j’ai accompagné des enfants notamment pour le parlement des enfants. J’ai continué à le faire y compris lorsque j’étais garde des Sceaux, c’était plus compliqué compte tenu de l’agenda mais je l’ai fait donc je n’ai jamais perdu de vue cet univers-là. J’ai une vraie passion pour les enfants, un immense respect pour les enseignants, je sais que l’éducation fait des miracles. Il n’y a aucune contradiction, pas de vraie distance entre l’éducation et ses missions essentielles dans la société et le droit qui encadre le fonctionnement de la société, qui garantit nos droits, nos libertés, précise nos obligations, sanctionne lorsque c’est nécessaire, tout cela s’accorde de façon harmonieuse. »

…celui à la Corse

« Moi j’ai un rapport particulier à la Corse, j’y viens depuis très longtemps, j’y suis venue fréquemment dans des circonstances très différentes. J’étais dans ce même lycée Laetitia il y a 4 ans, j’y ai rencontré des élèves, j’en ai encore des souvenirs très vifs. 

J’ai une attention particulière avec la Corse depuis très longtemps, il nous est arrivé de nous réunir, y compris lorsque j’étais parlementaire, il m’est arrivé de fournir une salle moi-même à l’Assemblée Nationale pour réfléchir ensemble sur les questions liées aux langues régionales par exemple. 

J’aime les territoires à forte personnalité, les lieux où les gens connaissent leur histoire, préservent leur patrimoine culturel, linguistique, tout ce qui fait la personnalité commune et en même temps ils sont ouverts aux différences, à la diversité du monde, tout ça avec des frictions, des conflits, des difficultés, des périodes extrêmement douloureuses aussi ici…Mais voilà qu’est ce qu’on pense du paysage ? Comment on le préserve ? Quel rapport on a avec la mer ? La montagne ? La langue ? Les autres, qui parfois est problématique ici on ne peut pas le cacher. C’est _un lieu vivant, vivace, de grande vitalité, de grande contradiction, mais un lieu de vie_, profondément. »

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