top of page
L'absence de débat sur l'avenir énergétique de la France, "un raté énorme" selon France Nature Environnement
Il est facile, c'est vrai, de critiquer et de tirer sur les ambulances. Mais ne dit-on pas "gouverner c'est prévoir"... Quand, les associations crient "au loup" de toute part et que personne n'écoute, on se pose des questions, sommes-nous pour autant des alarmistes ?

La Corse plus que tout autre région risque de subir de plein fouet les problèmes énergétiques. Pourquoi ?

Parce que c'est une île, parce que son énergie dépend de l'approvisionnement de fioul lourd dont l'achat, le transport et la livraison sont des voies "ubuesques"...

Quat au nucléaire soumis à des soucis de refroidissement va devoir revoir sa copie... mais est-ce possible ?

"Un raté énorme": l'État n'a pas lancé le débat de société qui s'impose sur l'avenir énergétique de la France, a déploré vendredi France Nature Environnement (FNE), première organisation environnementale du pays, regrettant aussi que la notion de sobriété ait été jusqu'ici négligée.

RTE, le gestionnaire du réseau électrique, et l'Ademe ont publié l'an dernier leurs scénarios pour la transition énergétique et la neutralité carbone à 2050. Ils prévoient tous une montée des énergies renouvelables, avec une part résiduelle d'énergies fossiles et plus ou moins de nucléaire (voire pas du tout selon certaines options).

"Notre grande déception est que ces scénarios ont été mis sur la table mais qu'ensuite ces sujets vitaux n'ont pas été débattus. Tous les éléments étaient là pour un débat de société et il n'a pas eu lieu, l'État a été absent. Pour nous, c'est un raté énorme", a dit Michel Dubromel, président d'honneur et référent énergie de FNE, qui fédère quelque 900 associations.

Et "tous (ces scénarios) disent que l'étape préalable est d'avoir une démarche dans le domaine de la sobriété. Ce n'est plus un gros mot, Ademe comme RTE disent que c'est la pierre angulaire sur laquelle construire" ces trajectoires.

Michel Dubromel a salué le lancement cette semaine par le gouvernement de "groupes de travail" sur la sobriété énergétique des pouvoirs publics et des entreprises. "Nous leur faisons crédit d'aborder le sujet, ce qui n'avait pas eu lieu jusqu'ici. L'État doit être exemplaire, et nous espérons que ce ne sera pas sans lendemain", a-t-il commenté.

Face à la flambée des prix de l'énergie et à l'impératif climatique, il déplore "les annonces gouvernementales à très court terme" visant notamment à plafonner le prix des carburants : "une mesure qui incite à consommer" et s'applique de la même façon aux ménages modestes et aux plus favorisés. "On utilise de l'argent public pour une mesure qui, quand elle s'arrêtera, n'aura rien apporté. Il serait mieux utilisé dans la rénovation des bâtiments et les transport collectifs", a-t-il pointé.

Le responsable de FNE s'est aussi dit "surpris de voir l'appel à la sobriété publié par des sociétés cotées (EDF, Engie, TotalEnergies) qui, il y a quelques semaines encore, poussaient à la consommation. Oui, il faut qu'on fasse des efforts de sobriété. Mais que cela vienne de ces entreprises, c'est pour nous agresser les personnes qui sont déjà en sobriété contrainte", a-t-il souligné.

Dans cette guerre énergétique où le manque d'eau devient flagrant, ne peut-on pas envisager le travail des associations et entreprises qui proposent des solutions ?

bottom of page