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Une première station de ravitaillement à hydrogène au Québec d’ici trois semaines

PAUL-ROBERT RAYMOND du journal Le Soleil

 

MONTRÉAL

 

La première station à hydrogène publique au Québec devrait ouvrir sous peu, d’ici deux ou trois semaines. Elle coûtera de 5,2 à 5,8 millions $, selon les informations obtenues de Luc Harnois, vice-président exécutif chez Harnois Énergies, rencontré au Salon de l’auto de Montréal, jeudi.

Cette station de ravitaillement en hydrogène, située sur le boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec, sera munie d’un électrolyseur qui produira sur place l’hydrogène. «Dans deux ou trois semaines, l’électrolyseur ne sera pas encore en fonction, nous aurons une station d’appoint», confie M. Harnois. La construction de la station a commencé il y a deux ou trois mois.

«Seulement pour la partie de la production de l’hydrogène, ça coûte 5,2 millions $, dont 2,9 millions sont subventionnés par Transition Énergétique Québec (TEQ) et 1 million $ par Ressources naturelles Canada», explique M. Harnois au Soleil. «Il y a eu un dépassement de coût de 600 000 $, que nous absorberons», ajoute-t-il.

Les parties du dépanneur et des bornes de recharge électrique ne sont pas incluses dans ces coûts.

Une seconde station équivalente est en attente de construction sur la Rive-Sud de Montréal. “Il nous reste à attendre la réponse de TEQ pour donner le feu vert.”

Le prix de vente du kilogramme d’hydrogène serait de 10 $. Un kilogramme donne une autonomie de 100 km et le réservoir contient cinq kilos. Selon les explications de Michel Archambault, directeur du développement des affaires chez Hydrogenics, la station produira à terme 200 kg par jour.

« L’hydrogène sera produit sur place et ne sera pas transporté. Il faudra 10 litres d’eau et 55 kWh d’électricité pour produire un kilogramme du gaz », affirme-t-il. Hydrogenics est la firme impliquée dans l’implantation de l’électrolyseur.

Sécuritaire ?

À la question à savoir s’il est dangereux d’avoir des véhicules roulant sur les routes avec un réservoir d’hydrogène, M. Archambault tente de se faire rassurant. 

« C’est sécuritaire à la base, même s’il y a un risque dans tout. Il y en a avec des véhicules à essence. En cas de collision, les réservoirs à triple paroi n’explosent pas. Ils génèrent une fuite qui s’échappe dans l’air. L’hydrogène étant un gaz plus léger que l’hélium, il s’évacue rapidement dans l’atmosphère. »

De grands absents 

Jeudi, Honda et Toyota a convoqué les médias au Salon de Montréal pour faire le point sur le dossier de l’hydrogène au Québec. Toyota a réitéré son engagement de fournir 50 voitures au gouvernement du Québec à pile à combustible Mirai, qui ont déjà été livrées au cours des derniers mois.

Toutefois, les représentants de TEQ et du gouvernement du Québec brillaient par leur absence. L’an dernier à même date, le ministre des Ressources naturelles du Québec de l’époque, Pierre Moreau, et la ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon, annonçaient en grande pompe l’acquisition par Québec des 50 Mirai.

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