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Judith Miller

Une femme forte.

 

En cette période où l'on demande à MEDIAPART de fournir ses sources, où certains "collègues"

en arrivent même à prendre parti contre la rédaction de ce media indépendant, nous tenions à saluer

Judith Miller pour son opiniâtreté à défendre sa source.
Dans un monde où le politique souhaite à faire tranquillement ses petites magouilles politiciennes et

privées, il souhaite corrompre la presse et les lanceurs d'alertes.

Nous mettons en ligne cet article du Monde :

"La journaliste du New York Times Judith Miller, qui a passé 85 jours en prison pour avoir refusé de

dévoiler ses sources, a été désavouée publiquement par son journal. "Les problèmes la concernant

à l'intérieur comme à l'extérieur de la rédaction vont rendre difficile son retour au journal, comme

reporter", a estimé le médiateur du quotidien américain, Byron Calame, dans sa chronique du

dimanche 23 octobre, titrée "La pagaille Miller".

Dans un courrier électronique envoyé au personnel, le directeur de la rédaction Bill Keller soupçonne Judith Miller d'avoir "trompé" le chef du bureau de Washington et regrette de ne pas avoir répondu aux "sonnettes d'alarme" la concernant. Et la féroce éditorialiste Maureen Dowd a consacré, samedi 22 octobre, une chronique assassine à sa consœur, titrée "Femme de destruction massive". A l'idée, caressée par Judith Miller, de revenir au journal pour suivre les sujets qu'elle a "toujours couverts : les menaces contre notre pays", Maureen Dowd réplique : "Si cela devait arriver, l'institution la plus en danger serait le journal que vous tenez entre vos mains."

En juillet, le New York Times remerciait pourtant sa journaliste d'avoir accepté d'être envoyée en  prison plutôt que de révéler à la justice ses sources. Comment celle qui fut à la pointe du combat pour la liberté de la presse ces derniers mois aux Etats-Unis s'est-elle retrouvée en position d'accusée ?

Judith Miller avait été emprisonnée le 6 juillet dans le cadre d'une enquête sur des fuites qui ont permis de dévoiler l'identité d'un agent secret, Valerie Plame, femme de l'ambassadeur Joseph Wilson qui a, parmi les premiers, mis en doute l'existence d'armes de destruction massive en Irak. La loi américaine interdit de démasquer un agent secret.

Judith Miller a finalement reconnu que Lewis Libby, le chef de cabinet du vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, lui avait parlé à trois reprises de Valerie Plame. Libérée le 29 septembre, elle a témoigné devant le Sénat, mercredi 19 octobre, en faveur de la création d'une loi de protection des sources des journalistes : "Même des reporters imparfaits ne devraient pas aller en prison parce qu'ils protègent des sources imparfaites", a-t-elle dit. Elle est soupçonnée d'avoir essayé de se tresser une couronne de martyre pour effacer ses erreurs passées sur les supposées armes de destruction massive."

Alain Salles

Nous voyons dans ce film "Le Prix du silence (film, 2008)" Rachel Armstrong (Kate Beckinsale), une journaliste de Washington, dévoilant le nom d'un agent infiltré de la CIA au Venezuela, Erica Van Doren (Vera Farmiga), dont la fille est dans la classe du fils de Rachel. Celle-ci se retrouve emprisonnée par le gouvernement pour la forcer à révéler sa source, une similitude.

Faire craquer la personne pour que la source soit identifiée afin d'obtenir d'elle sous la pression une révision de ses propos.

Nous ne sommes pas des naïfs quand nous voyons notre Etat tenter de faire plier MEDIAPART pour obtenir les informations sur les enregistrements de suspects. La connaissance de ces échanges pourra-t-elle servir à ce que les gouvernants respectent le Droit ? Trouveront-ils d'autres subterfuges pour nous "enfumer" et continuer leurs petites "magouilles" ?

Qu'ils sachent que tôt ou tard ils seront attrapés et dénoncés par des femmes et des hommes courageux ! Alors bravo Judith Miller !

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