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Guerre en Ukraine : Merkel défend sa politique vis-à-vis de la Russie 

Par Euronews avec AFP • Mise à jour 08/06/2022

L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel a défendu mardi sa politique vis-à-vis de la Russie, estimant ne pas avoir à "s'excuser" d'avoir misé sur la diplomatie et le commerce pour tenter d'éviter une guerre en Ukraine.

L'ancienne dirigeante a de nouveau sévèrement condamné l'invasion russe, qui n'a selon elle "aucune justification".

"C'est une rupture brutale du droit international pour laquelle il n'y a aucune excuse", a-t-elle dit, s'exprimant pour la première fois en public depuis son retrait de la vie politique il y a six mois.

Mais elle a rejeté les critiques selon lesquelles sa politique ait pu y être pour quelque chose.

Mme Merkel a assuré avoir été consciente depuis plusieurs années de la menace que faisait peser le président Vladimir Poutine sur l'Ukraine.

Il était dans l'intérêt de l'Allemagne de "trouver un modus vivendi avec la Russie afin de ne pas nous retrouver dans un état de guerre" mais "de pouvoir coexister malgré toutes nos différences", a estimé celle qui a régné pendant seize ans sur la première économie européenne.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, l'ancienne cheffe de gouvernement de centre-droit s'est vue accusée d'avoir accru la dépendance de l'Europe à l'égard de l'énergie russe, notamment en promouvant la construction du gazoduc Nord Stream 2 malgré les réserves de ses partenaires européens et américains.

Le pipeline, censée doubler la capacité d'approvisionnement de l'Allemagne en gaz russe, a été finalement suspendu depuis l'agression russe en Ukraine, sans avoir été mis en service.

L'Allemagne a longtemps pratiqué la politique de la main tendue envers la Russie, suivant l'idée que le commerce induirait une démocratisation progressive du pays.

"Je n'ai pas pensé que Poutine changerait grâce aux relations commerciales", a-t-elle toutefois assuré mardi, estimant que ce dernier avait tiré un trait sur la démocratie.

Mais il était évident à ses yeux que la Russie serait "toujours un voisin de l'Europe, qu'on ne pouvait pas totalement ignorer", a-t-elle argumenté lors de cette interview menée par un journaliste de l'hebdomadaire Der Spiegel dans un théâtre de Berlin.

Si un rapprochement politique n'est pas possible, "il était pertinent d'avoir au moins des relations commerciales", a-t-elle justifié. "Et je ne vais pas m'excuser" pour la ligne politique suivie ces dernières années", a-t-elle martelé.

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Il faut distinguer dans l'analyse politique d'un gouvernant différentes périodes.

Tout d'abord, d'où vient Angela, qu'elle aura été sa marque profonde ? Ensuite sa progression au sein de l'établissement politique, etc.

Il en est de même pour notre Président.

Ce serait simplifier que de tirer des conclusions sur un parcours linéaire. Il est de même pour Poutine.

Ce que nous avons du mal à comprendre, c'est sa vision étriquée de la géopolitique qu'il mène. Connait-il son pays et quelle affection a-t-il pour lui. L'esprit national des Etats Unis n'est pas à démontrer, même si des groupuscules agitent des drapeaux très personnels et peu enclin à l'unité nationale. Certains dirigeants pensent qu'il n'y a qu'une guerre comme celle qui courre en Europe pour lier sa population vers une direction hélas peu définie...

Liliian 

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