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La rage et son virus invisible

 

Pourquoi cette peur devenue "virale" se détourne par conséquent des traitements, et même au sein des personnels soignants il y a cette peur du vaccin ?

Je me suis alors souvenu de Louis Pasteur et des doutes émis par les médecins... 

Aujourd'hui on en est là, au même point. Ce qui est sûr, c'est que la mondialisation augmente les échanges et donc le passage des virus qui eux se sont abrités dans nos corps pour y vivre et se multiplier. 

Mais que connait-on du virus ? D'où vient-il ? Est-il notre origine ?

Que de questions sans réponses ?!

Alors voilà, en 1880, Louis Pasteur est désormais en pleine possession de sa méthode expérimentale. Il décide de l’appliquer à l’étude d’une maladie humaine. Il choisit la rage parce qu’elle affecte non seulement l’homme, mais aussi l’animal sur lequel il peut expérimenter.
Louis Pasteur cherchera d’abord à isoler le virus de la rage. En vain. Ce dernier restera invisible. En effet, la résolution des microscopes de l’époque ne permettait pas de voir les virus. Il sera observé pour la première fois, près d’un siècle plus tard, en 1962, grâce à la mise au point de la microscopie électronique.
Puisque la rage est une maladie du système nerveux, Louis Pasteur a alors l’idée, avec Emile Roux, d’inoculer directement dans le cerveau d’un chien une parcelle de cerveau d’un chien enragé. Le chien ainsi inoculé meurt.
L’expérience est ensuite reproduite sur le lapin qui présente moins de risque pour les expérimentateurs que le chien enragé. Après de nombreux passages de lapin à lapin, l’incubation de la rage est toujours de six jours : il a réussi à obtenir un virus doué d’une virulence stable.
Louis Pasteur va tenter d’obtenir un vaccin en atténuant cette virulence. Il décide de suspendre des moelles de lapins rabiques dans des flacons où elles sont exposées à l’action de l’air, dans une atmosphère privée d’humidité. La virulence s’atténue peu à peu jusqu’à s’éteindre.
Louis Pasteur injecte ces moelles de lapin vieillies à des chiens enragés, puis des moelles de plus en plus virulentes. La rage ne se déclare pas. Il établit alors un protocole permettant de lutter efficacement contre la maladie.
Le 25 février 1884, Louis Pasteur, accompagné de Charles Chamberland et Emile Roux annonce cette découverte à l’Académie des sciences qui nommera une commission d’étude sur l’efficacité de cette méthode. Méthode qui sera jugée concluante et approuvée.
Cependant, malgré ces résultats satisfaisants obtenus sur les chiens, Louis Pasteur redoute de passer aux essais chez l’homme.


LA RAGE VAINCUE

Le matin du 6 juillet 1885, un garçon de neuf ans, Joseph Meister, venu d’Alsace et mordu quatorze fois par un chien enragé, donne l’occasion à Louis Pasteur de vaincre ses ultimes hésitations et de tester son traitement chez l’homme.
Louis Pasteur n’étant pas médecin, il confie au Dr Grancher le soin d’inoculer à l’enfant le traitement. En 10 jours, Joseph Meister reçoit au total treize injections de moelles rabiques de moins en moins atténuées.
Cette première vaccination est un succès : Joseph Meister ne développera jamais la rage et deviendra le premier être humain vacciné.
Louis Pasteur restera cependant très discret sur ce succès, cette expérience s’étant déroulée plus ou moins discrètement.
Il en sera autrement pour son deuxième succès.
En septembre 1885, Jean-Baptiste Jupille, un jeune berger de 15 ans, se présente au laboratoire de la rue d’Ulm, profondément mordu par un chien enragé qui avait attaqué six autres petits bergers. Jean-Baptiste Jupille s’était jeté sur l’animal pour couvrir la fuite de ses camarades.
Louis Pasteur applique son traitement pour la seconde fois, avec le même succès et s’assure de faire connaître cette histoire au monde entier.
Bientôt, une multitude de « mordus » se présentent à l’Ecole normale supérieure, venant de France et de l’étranger.
Face à cette affluence, Louis Pasteur décide de fonder un centre spécialement dédié à la vaccination contre la rage, qui soit également un centre de recherche et un centre d’enseignement. Trois ans plus tard, l’Institut Pasteur est inauguré.
L’œuvre pasteurienne atteint son ultime couronnement.

 

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