MEDIA CORSICA
Avant- Propos : CAMPAGNE de DONS : NOUS AVONS ATTEINT LE SEUIL MINIMAL.
Grâce aux 194 personnes qui ont fait un don à l'ADIST, nous venons de franchir le seuil minimal qui nous permettra de mettre en ligne RT Flash chaque semaine pendant toute l'année 2020 (15.271 euros de dons).
Je suis ému par le nombre de messages chaleureux qui m'ont été adressés tout au long de cette campagne de dons.
Maintenant que le seuil minimal est franchi, nous allons vous faire parvenir, d'ici fin Décembre, le reçu officiel de don qui vous permettra, en le joignant, en début d'année prochaine, à votre déclaration annuelle de revenus (IRPP), d'obtenir une réduction d’impôt s'élevant à 66 % de votre don. J'avais demandé que l'envoi de ces reçus ne soit pas lancé tant que nous n'aurions pas atteint ce seuil. En effet, dans le cas d'échec pour atteindre le seuil minimal, j'aurais été dans l'obligation de rembourser toutes les personnes ayant fait un don, car comment aurais-je pu leur expliquer que, malgré leur geste, nous n'aurions pas été dans la capacité de publier RT Flash pendant toute l'année 2020.
Je me tourne aussi en cet instant vers les donateurs, habitant l'étranger, qui eux aussi ont fait un don à l'ADIST pour permettre à RT Flash d'être mis en ligne chaque semaine, pendant toute l'année 2020. Vous êtes 22, qui habitez soit les autres pays d'Europe y compris la Grande-Bretagne, soit les États-Unis, le Canada, le Japon, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et même l'Australie, à avoir adressé un don à l'ADIST, et parfois d'un montant très important. Mes remerciements sont d'autant plus chaleureux que ces donateurs n'ont pas droit à la remise fiscale dont bénéficieront les donateurs résidant fiscalement en France.
Plusieurs lecteurs de RT Flash m'ont fait une suggestion et j'y adhère. Lorsque j'ai lancé la campagne de dons auprès d'Hello Asso en Septembre dernier, cet organisme m'avait demandé de fixer une date de clôture de cette campagne de dons. J'avais alors fixé la date de clôture au 31 Décembre 2019. Je vais laisser cette campagne de dons ouverte jusqu'à cette date et tout nouveau don que l'ADIST recevrait dorénavant serait affecté à l'année 2021. Ainsi, nous allongerions dès maintenant le délai de vie de RT Flash et au 31 Décembre nous ferions le bilan. Toute somme supplémentaire qui s'ajouterait aux 15.000 euros déjà reçus nous permettrait, en Septembre 2021, d'ouvrir une nouvelle campagne de dons avec un objectif minimal, moins élevé, à atteindre.
Encore mille MERCI à nos généreux donateurs.
Si vous voulez que RT Flash, Lettre d'Informations Scientifiques, gratuite et sans publicité depuis 1998, puisse continuer à être mise en ligne chaque semaine en 2021
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EDITORIAL : La maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est devenue l’un des grands défis scientifique, médical et social de ce siècle avec, selon l’OMS, plus de 35 millions de malades dans le monde, soit environ les deux-tiers de l’ensemble des démences. Toujours selon l’OMS, c’est plus de 100 millions de personnes qui pourraient être touchées par cette terrible maladie - actuellement toujours incurable - en 2050. En France, on estime qu’au moins 900 000 personnes (dont une personne de plus de 80 ans sur six) souffrent de cette pathologie neurodégénérative, dont les causes multiples et intriquées ne sont toujours pas connues avec certitude. Alzheimer est à la fois un défi médical, social et économique, car le coût total de cette maladie est considérable : il a été estimé par le Parlement, pour la France seulement, à plus de 14 milliards par an, si l’on additionne les coûts médicaux et ceux concernant l’accueil spécifique en établissement.
Cette maladie d’une redoutable complexité fait l’objet de recherches intensives dans le monde entier depuis plus de 40 ans mais beaucoup de pistes thérapeutiques prometteuses se sont finalement avérées décevantes, et il n’existe toujours que quatre médicaments disponibles contre cette pathologie : le Donépézil (Aricept), la Rivastigmine (Exelon), la Galantamine (Reminyl) et la Mémantine (Exiba) qui ne font que retarder son évolution inexorable.
Pourtant, depuis quelques mois, la recherche sur cette maladie est accélérée par un nouveau vent d’espoir, tant dans le domaine de sa connaissance fondamentale qu’en matière de traitement et de prévention. Fin octobre, une équipe allemande de l’Université d’Ulm, dirigée par Marius Kollmer, est parvenue à observer la structure fine des protéines d’Alzheimer pour la première fois (Voir Nature). L’une des caractéristiques de cette maladie réside dans la formation de fibrilles amyloïdes dans les tissus cérébraux. Mais la structure de ces fibrilles restait mal comprise. Ce n’est plus le cas grâce à cette étude qui dévoile enfin la structure fine des filaments d’amyloïdes-Beta issus de cerveaux de personnes décédées de la maladie d'Alzheimer. Ces chercheurs allemands et australiens ont en effet réussi à les extraire et les décrire au niveau atomique, grâce à la cryo-microscopie électronique, ce qui devrait permettre d’avancer bien plus rapidement dans la compréhension fondamentale de cette maladie.
Une autre étude publiée le 1er novembre dernier est également très intéressante : ce travail, qui a été réalisé par l’équipe de Laura Lewis, Professeure adjointe au département de génie biomédical de l’Université de Boston, confirme que les malades d’Alzheimer souffraient de troubles du sommeil, mais qu’inversement, les personnes ayant des troubles du sommeil étaient également les plus susceptibles d’attraper la maladie (Voir Science).
Dans le cadre de leur étude, ces chercheurs américains ont eu recours à des techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM), associées à d’autres technologies de pointe pour observer le fonctionnement du cerveau de 11 personnes endormies. Les chercheurs surveillaient un liquide particulier qui traverse le cerveau et la moelle épinière. Il s’agit du liquide céphalo-rachidien (LCR) qui semble éliminer les toxines associées à la maladie d’Alzheimer. Ces investigations ont permis de découvrir que, pendant le sommeil, de très grandes ondes lentes de LCR pénétrant dans le cerveau se produisaient toutes les 20 secondes.
Il semble que, pendant le sommeil profond, le cerveau génère des ondes cérébrales qui déclenchent un système de « nettoyage » du cerveau. Des signaux électriques, appelés ondes lentes, apparaissent juste avant que le LCR ne pénètre dans le cerveau. Ce liquide élimine les toxines associées à la maladie d’Alzheimer et semble protéger le cerveau non seulement de l’Alzheimer mais aussi d’autres maladies neurodégénératives.
Cette étude montre que ces signaux électriques précèdent toujours l’arrivée du liquide céphalo-rachidien dans le cerveau. Ces ondes semblent donc jouer un rôle important dans la gestion de la mémoire et la protection du cerveau contre les maladies. Selon William Jagust, Professeur de neuroscience à l’Université de Californie à Berkeley, il s’agit d’une découverte importante qui conforte l’hypothèse selon laquelle le fait de veiller à garder une bonne qualité de sommeil pourrait constituer un facteur intrinsèque de protection neurocérébrale et réduire le risque de développer un Alzheimer.
Autre avancée à souligner : celle publiée le 29 octobre dernier dans le très sérieux Journal américain de Médecine (Voir JAMA). Dans ces recherches, une équipe de neuroscientifiques de la Mayo Clinic en Floride, dirigée par Melissa Murray, a examiné une région clé du cerveau et a constaté que les profils de détérioration liés à la maladie d'Alzheimer différaient en fonction du sous-type et de l'âge du début de la maladie. Ces chercheurs ont examiné les tissus cérébraux provenant de plus de 1 000 patients décédés de la maladie d'Alzheimer. Ils se sont concentrés sur une région appelée le centre chinolergique, qui est la cible des seuls traitements connus pour gérer efficacement les symptômes de certains patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont examiné une caractéristique principale de la maladie, à savoir les enchevêtrements neurofibrillaires, les accumulations anormales de protéines qui perturbent le système de transport d'un neurone. Ils ont alors pu mettre en lumière deux modèles intéressants.
Premièrement, ils ont observé des signes plus graves de la maladie chez les patients atteints du sous-type « sans impact sur l'hippocampe » de la maladie d'Alzheimer. Alors que le sous-type typique de la maladie d'Alzheimer affecte l'hippocampe (le centre de la mémoire du cerveau), le sous-type sans impact sur l'hippocampe touche principalement le cortex, une zone du cerveau responsable des pensées et des actions. Ainsi, les patients atteints de la maladie d'Alzheimer avec ce sous-type peuvent avoir des symptômes liés à des troubles du comportement, du langage ou des troubles visuels plutôt qu'à une perte de la mémoire.
Deuxièmement, le Docteur Murray et son équipe ont observé une détérioration plus importante liée à la maladie d'Alzheimer touchant des patients plus jeunes (présentant des symptômes avant l'âge de 65 ans) par rapport à ceux dont les symptômes sont apparus plus tard au cours de leur vie. Sur la base de ces observations, les chercheurs pensent que les thérapies disponibles seront plus efficaces pour les personnes atteintes de ce sous-type de la maladie d'Alzheimer et pour les patients atteints de la forme de la maladie qui apparaît à un plus jeune âge.
Cette étude souligne également l'importance d'un diagnostic aussi précis que possible. Le sous-type sans impact sur l'hippocampe est considéré comme représentant plus de 10 % des cas de maladie d'Alzheimer, mais il fait souvent l'objet d'un mauvais diagnostic en raison de son apparition à un âge plus jeune et de ses symptômes atypiques, explique-t-elle. Le déclin cognitif peut se produire rapidement chez ces patients, ce qui rend un diagnostic initial correct particulièrement important.
Une autre étude publiée le 23 octobre dernier mérite également d’être évoquée (Voir Neurology), car elle confirme de manière très solide le poids du mode de vie dans le risque d’Alzheimer. Il s’agit cette fois de recherches menées par des chercheurs japonais de L'Université de Kyūshū, située à Fukuoka. Dans cette étude de grande ampleur, les scientifiques ont suivi, sur une période de 10 ans, plus de 1 600 hommes et femmes japonais non atteints de démence. Un test sanguin mesurant les niveaux des acides gras insaturés a été effectué au début de l'étude et leur régime alimentaire a été analysé. L’étude a également pris en compte des facteurs pouvant favoriser la maladie d'Alzheimer comme l’hypertension, le diabète et le tabagisme.
Conclusion : les personnes présentant les deux niveaux les plus élevés d'acides gras insaturés étaient de 52 % à 74 % plus susceptibles de développer une démence que celles ayant les niveaux les plus bas d'acides gras insaturés. Commentant ce travail, le neurologue Richard Isaacson, directeur de la clinique de prévention de la maladie d'Alzheimer chez Weill Cornell Medicine à New York, remarque que « L'étude a utilisé des niveaux de marqueurs sanguins en acides gras insaturés, plutôt que des questionnaires alimentaires plus traditionnels, ce qui augmente la validité scientifique des résultats ; ce travail confirme donc de manière robuste que l'apport alimentaire en acides gras trans peut augmenter sensiblement le risque de démence d'Alzheimer".
Mais la principale avancée récente contre Alzheimer est bien entendue celle annoncée le 22 octobre dernier par le laboratoire pharmaceutique Biogen. Celui-ci a précisé qu’il allait déposer une demande de commercialisation pour l’aducanumab, un anticorps conçu pour lutter contre la progression de la maladie d’Alzheimer. Pourtant, le laboratoire avait interrompu les recherches sur cette molécule en mars dernier, faute de résultats probants. (Voir Biogen). Mais une nouvelle étude a montré qu’en augmentant à la fois les doses et les durées de traitement à l’aide de cet anticorps, on franchissait un véritable cap qui ouvrait sur des effets thérapeutiques très prometteurs.
Dans un premier temps, Biogen avait lancé une recherche clinique pour étudier l’effet de ce traitement chez les patients en stade précoce pendant 18 mois. Une analyse à mi-parcours avait été réalisée en mars 2019, basée sur des résultats récoltés jusqu’en décembre 2018. Elle avait montré que les malades qui avaient reçu ce médicament ne voyaient pas d’amélioration par rapport à ceux qui n’en avaient pas bénéficié. Or, les patients ont continué à prendre cette molécule entre décembre 2018 et mars 2019. Pour ces patients « prolongés », de nouvelles analyses de leur état de santé ont démontré tout récemment que l’aducanumab avait cette fois amélioré sensiblement leurs capacités cognitives (mémoire, langage, orientation dans l’espace). Mieux, cette molécule a également amélioré le maintien de leurs facultés fonctionnelles, qui leur permet de rester plus autonomes. Selon Bruno Vellas, gériatre et membre du comité de coordination de l’étude Biogen, ce serait bien la dose qui ferait toute la différence. « C’est un essai où l’on augmentait les doses progressivement jusqu’à 10 mg. Or, entre décembre 2018 et mars 2019, de nombreux patients sont arrivés à des doses importantes. Ce qui nous permettrait de comprendre nos échecs antérieurs ».
Le professeur Bruno Dubois, directeur de l'institut de la maladie d'Alzheimer à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris est pour sa part enthousiaste, « Depuis que l'on travaille sur cette maladie, c'est la première fois qu'on a un médicament qui agit sur les lésions de la maladie, c'est-à-dire qui bloque le processus pathologique et qui agit sur les symptômes : les troubles cognitifs, c'est-à-dire la mémoire, le langage, l'orientation spatiale avec une amélioration de l'ordre de 27 %. » précise ce chercheur, qui ajoute, « Ce médicament a aussi un impact global très positif sur la vie quotidienne des malades, avec une amélioration très significative, de l'ordre de 40 % de l'autonomie des patients ».
Reste que, pour mieux traiter et soigner cette terrible maladie, il est également indispensable de disposer de nouveaux outils qui permettent d’en faire le diagnostic le plus précoce possible. Et dans ce domaine, des avancées remarquables sont également en cours. En France, la start-up parisienne Alzohis, née en 2014 et créée par Romain Verpillot, 39 ans, docteur en chimie analytique, a par exemple mis au point un procédé très novateur, baptisé Nora Test.
Ce test repose sur la découverte que certains neurotransmetteurs, comme l'adrénaline, la noradrénaline et la dopamine, présentaient des signatures spécifiques de la maladie d'Alzheimer. Cette méthode d'identification permet de reconnaître précisément et plus rapidement la maladie, car elle complète l'approche classique, qui dose des biomarqueurs, avec des outils mathématiques et informatiques de pointe. Dépassant les outils actuels qui sont dans une logique binaire – le patient est atteint ou non par un Alzheimer – ce test permet de déterminer précisément l'état d'avancée de la maladie, et par conséquent la rapidité avec laquelle le patient va entrer dans une phase de démence ou pas. A partir de là, c’est une véritable prévention et prise en charge thérapeutique personnalisées qui peuvent être mises en œuvre pour chaque patient. Ce test s’adresse en priorité aux patients de 55 ans ou plus en proie à des troubles de la mémoire. Le dosage des catécholamines pourra, à partir d’une simple prise de sang, être fait dans n’importe quel laboratoire qui transmettra en quelques jours les résultats de ce test, au patient et au médecin traitant.
Enfin, il y a quelques jours, une autre étude a fait grand bruit au sein de la communauté scientifique. Ces recherches réalisées par l’équipe britannique de Jonathan M. Schott (University College de Londres), montrent en effet, de manière surprenante que les résultats de tests sur la mémoire d’enfants de 8 ans pourraient déterminer si une personne aura Alzheimer 60 ans plus tard. Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont suivi 502 britanniques, tous nés la même semaine en 1946. Ils ont passé des tests à l'âge de huit ans, puis à nouveau lorsqu’ils furent âgés de 69 à 71 ans (Voir Science Daily).
Un des tests a consisté à examiner différentes configurations de formes géométriques et à identifier la pièce manquante parmi cinq options, tandis que d’autres ont évalué des compétences telles que la mémoire, l’attention, l’orientation et le langage. Après avoir analysé les résultats, les chercheurs ont découvert des similitudes entre les tests effectués chez les enfants et chez les personnes âgées. Par exemple, un participant dont les performances cognitives étaient excellentes enfant, avait une forte probabilité d’avoir la même santé mentale à 70 ans. Selon l’auteur de l'étude, Jonathan M. Schott, de l'University College London, ces résultats pourraient être utilisés à grande échelle pour traiter les maladies mentales dégénératives : « Si nous arrivons à comprendre ce qui influence les performances cognitives d'un individu à un âge plus avancé, nous pourrons à terme déterminer quels aspects pourraient être modifiés », a-t-il déclaré.
Ce qui est étonnant dans cette étude, c’est qu’elle montre de manière convaincante que l'éducation et le statut socio-économique durant l’enfance influaient indépendamment, en tant que facteurs intrinsèques, sur le niveau des performances cognitives à 70 ans. Par exemple, les participants ayant obtenu un diplôme universitaire avaient un résultat cognitif supérieur d'environ 16 %, comparé à ceux qui avaient quitté l'école avant l'âge de 16 ans. Par ailleurs, les participants ont également passé des examens “TEP” et “IRM” pour détecter des plaques d'amyloïde bêta (amas de protéines entre les cellules nerveuses du cerveau), associées à la maladie d'Alzheimer. Les personnes qui présentaient des plaques d'amyloïde bêta avaient des scores plus faibles aux tests cognitifs, avec une note inférieure de 8 % en moyenne.
Ces études récentes montrent qu’il est envisageable, en combinant des outils de dépistage biologique et chimique et des méthodes d’analyse informatique très puissante, non seulement de détecter très précocement, et de manière fiable, – avant même que les premiers symptômes n’apparaissent – cette terrible maladie, mais également de prévoir dès l’enfance les risques potentiels de développer beaucoup plus tard cette maladie à l’approche du troisième âge. Cette détection précoce et cette prédictibilité vont constituer des avancées décisives car elles vont permettre de proposer aux patients des stratégies de prévention et de soins personnalisées d’une grande efficacité, ce qui représente une véritable rupture, quand on sait qu’aujourd’hui, dans notre pays, à peine la moitié des malades d’Alzheimer sont diagnostiqués comme tels et à peine un tiers bénéficient d’une prise en charge médicale correcte…
Nous ne pouvons que nous réjouir de ces remarquables avancées de la recherche, mais nous devons évidemment poursuivre cet effort au long cours de compréhension des mécanismes fondamentaux complexes qui sous-tendent cette maladie (mais également d’autres pathologies neurodégénératives, comme Parkinson ou la sclérose en plaques) et sont, nous le savons à présent, intimement liés au fonctionnement global de notre cerveau mais également à nos modes de vie, et à l’ensemble des phénomènes métaboliques qui animent notre organisme.
Et puisque cette maladie est devenue l’un des grands défis scientifique et médical de ce siècle, il me semblerait hautement souhaitable d’en coordonner la lutte au niveau mondial, en créant, comme cela existe déjà avec le cancer, grâce au CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) de Lyon, une agence de l’ONU spécifiquement dédiée à la prévention et à la recherche contre cette pathologie dévastatrice qui sera demain vaincue par la science, si notre société s’en donne les moyens…
René TRÉGOUËT / Sénateur honoraire / Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat / e-mail : tregouet@gmail.com
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