MEDIA CORSICA
Lecteur assidu...
Pierre-Paul
G. Burdeau
"Une nation, c’est un rêve d’avenir partagé. Et il en est ainsi parce que le sentiment national procède de la conscience d’un passé commun. Or l’homme s’intéresse à son passé dans la mesure où il consulte l’avenir."
Traité de science politique, 1949
Georges Burdeau
Si mes années de droit à Nice ont pu me servir à une chose, ce sera d'avoir croisé le chemin d'un homme exceptionnel, Georges Burdeau.
Il m'a donné l'envie de réfléchir à une vision du monde, autre, que celle affichée par la France, un pays où j'ai en fait depuis mon enfance du mal à m'y retrouver.
Il faut expliquer que j'ai été baigné, enfant, par le gangstérisme, l'OAS et bien d'autres tracas, l'Omerta de rigueur aujourd'hui chez moi, à cet instant est levée qui m'avait conduit à une réflexion très intérieure et donc non exprimée depuis de nombreuses années, s'ouvre en repensant à Georges Burdeau et ce qui m'en est resté. C'est la réflexion sur l'Etat et la Nation, à ce petit livre dont j'ai usé les pages et transporté avec moi, quand certains peuvent l'avoir avec une Bible ou tout autre livre religieux et sacré. Je ne juge pas et je ne donne pas de jugement de valeur, tout dépend de là où l'on met son idéal, voire sa foi...
Des femmes, des hommes, pour les avoir côtoyés, m'ont donnés, eux aussi, cette envie de les emporter avec moi dans mes voyages.
Oui, car si effectivement « Personne n'a jamais vu l'Etat ». Georges Burdeau, L'Etat, alors, qu'un pays se croyant puissant veut montrer au monde sa force, il l'amène à prendre des actions incongrues qui peuvent pour certains donner à penser qu'elles sont saugrenues... Mais en fait non, elles sont, malheureusement, bien lourdes en conséquences...
Que penser de la France se réjouissant de tapoter l'épaule d'un Président outre-atlantique ? Sûr que Dali rigolerait bien s'il était encore des nôtres ! Notre ami, Jean Leca se demande : "faut-il revisiter Georges Burdeau ? Retour sur une conception
(« dépassée » ?) de la science politique d’un « constitutionnaliste » déçu et nostalgique.
Je ne me commettrai pas à juger un homme (Burdeau) une fois qu'il n'est plus de ce monde, par contre parler de "ma théorie" sur l'Etat et la Nation et de penser ce qui pour moi manque à notre Europe, ça oui. En fait, simplement, pour grand nombre de corses, nous pensons que c'est la Nation qui fait l'Etat, contrairement à la France qui pense que c'est l'Etat qui fait la Nation. Sommes-nous les seuls à penser ainsi ? Le Président "Soleil" que nous avons, peut être un Président normal mais pas un Homme normal... tout est affaire de comportement.
Georges Burdeau effectue ses études secondaires au lycée de Dijon, puis au lycée Fustel-de-Coulanges à Strasbourg.
Il suit des études de droit à la Faculté de droit de Strasbourg où il est notamment l'élève de Julien Laferrière.
Il soutient sa thèse en 1930 à la Faculté de droit de Paris ; elle est intitulée La révision des lois constitutionnelles en droit positif.
De 1931 à 1934, il est chargé de cours aux facultés de droit de Rennes puis de Nancy (où il côtoie Pierre Voirin).
Il est reçu au concours de l'agrégation de droit public en 1934. Il est nommé professeur à la faculté de droit de Dijon et y restera professeur jusqu'en 1950, date à laquelle il est nommé professeur de droit public à la Faculté de droit de Paris.