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La politique en Corse... doit-elle se résumer à...

depuis des décennies, et les gouvernements successifs qui viennent souffler chaud et froid en Corse. Nos élus savent-ils ou sont-ils si crédules ?

Un ministre vient les brosser dans le sens du poil et tous se mettent au grade à vous.

Quand comprendront-ils que nous ne représentons rien pour les parisiens. Ce ne sont pas nos quelques 300.000 habitants peuvent lutter contre l'érosion inexorable de notre territoire. Nos élus regardent vers Paris comme vers l'étoile du berger. 

Nous sommes nombreux à penser que la solution peut venir de la mer, la Méditerranée. Alors tournons le dos à Paris, ostensiblement et visons les régions qui ont forgé notre âme, elles sont en Méditerranée.

Dans ce texte de CNI on voit les rendez-vous annulés de l'Etat Français, cela montre combien notre île compte pour lui.

Peut-on au plus haut niveau de la collectivité en tirer, aujourd'hui des conclusions ? 

Les vociférations ne servent à rien.

La rentrée sociale s'annonce très chaude sur le continent avec les retraites l'inflation... et la Corse au milieu de tout cela ?

En Corse la perspective de l'appauvrissement général de notre île semble s'annoncer... augmentation du fioul lourd qui alimente nos 2 centrales électriques, les transports, nerf de la guerre pour notre économie.. et tout le monde fait et vit dans le monde d'hier.

Gouverner c'est prévoir, et que prévoit-on en cette nouvelle année, rien !

Le marasme généralisé !

La rentrée va être très chaude et nos gouvernants ont intérêt à trouver de bonnes raisons pour nous expliquer cela.

En politique, en 2022, l’actualité corse aura été marquée par le lancement d’un cycle de discussions sur l’avenir institutionnel de la Corse. Un processus qui depuis son annonce n’avance pas, les réunions entre élus insulaires et gouvernement sont quasi systématiquement reportées.

Des discussions sans “aucun tabou”. C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a décrit les négociations entre les élus insulaires et le gouvernement sur l’avenir institutionnel de la Corse.  

Annoncé dès le mois de mars, le processus n’avance pas et est au point mort. Seule une réunion de travail s’est pour l’heure tenue et l’accès à l’autonomie semble rester un vœu pieux. Rétrospective.  

  • 16-17 mars : l’annonce de l’ouverture d’un “processus à vocation historique de discussions” 

Depuis l’agression mortelle d’Yvan Colonna, militant nationaliste condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, à la maison centrale d’Arles, la Corse est traversée par une série de manifestations violentes.

Les affrontements entre protestataires et forces de l’ordre sont quotidiens et plusieurs dizaines de blessés sont enregistrés dans les deux camps. Afin de tenter de faire revenir le calme, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se rend dans l’île les 16 et 17 mars. Dans une interview accordée à Corse Matin la veille de son arrivée, il déclare : "Nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie."

Après l'agression mortelle d'Yvan Colonna au sein de la maison centrale d'Arles les manifestations de soutien, parfois violentes, se tiennent partout en Corse. 

Après des réunions avec Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, et d’autres élus insulaires, l’ouverture d’un “processus à vocation historique de discussions” sur l’avenir institutionnel de l’île est annoncée. Les contours sont encore inconnus et une première réunion doit se tenir, à Paris, début avril.  

  • 4 avril : le maire d’Ajaccio insulté, la première réunion parisienne reportée 

La date de rencontre était fixée au 8 avril. Mais quatre jours avant le rendez-vous, par voie de communiqué, le ministre de l’Intérieur, annule et reporte. La raison : le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli, est la cible de tags insultants.  

Ainsi, lors d’une manifestation en mémoire d’Yvan Colonna dans la cité impériale, le 3 avril, des inscriptions sont découvertes sur le mur l’enceinte du Palais Fesch. L’édile, élu d’opposition à l’Assemblée de Corse, avait récemment appelé à reconnaître la voix des corses non-nationalistes dans le débat politique qui traverse l’île. Des élus de tous bords politiques lui ont apporté leur soutien le soir-même. 

  • 28 avril : annonce d’une nouvelle réunion … finalement reportée 

À l’Assemblée de Corse, Gilles Simeoni annonce la tenue d’une première réunion entre les élus insulaires et le gouvernement. Cette dernière devrait se tenir les 18 et 19 mai. Mais l’élection présidentielle vient de se terminer et Emmanuel Macron est réélu. Le président de la République doit nommer un nouveau Premier ministre. Le calendrier gouvernemental est repoussé.  

  • 20 mai : Gérald Darmanin reconduit au poste de ministre de l’Intérieur 

Le gouvernement d'Élisabeth Borne, nouvelle Première ministre, est dévoilé. Trois ministres sont reconduits : Bruno Le Maire au ministère de l'Économie et des Finances, Éric Dupond-Moretti au ministère de la Justice et Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur.  

Ainsi, l’interlocuteur du gouvernement dans le processus de négociation avec les élus de la Corse sur l'autonomie de l'île reste inchangé. La première réunion entre les deux parties a déjà été repoussée deux fois. Gilles Simeoni réagit dans un communiqué. Il demande : des "signes publics clairs soient donnés, au plus haut niveau de l’Etat, pour réaffirmer la volonté politique de Paris de donner au processus de négociation annoncé toute sa dimension." 

  • 21 juillet : première réunion, un calendrier est fixé 

Gérald Darmanin donne le coup d’envoi d’un cycle de huit réunions sur l’avenir institutionnel de la Corse avec une délégation de 20 élus de l’île venus à Paris. Cette première réunion fixe un calendrier et un programme de travail. “Nous avons convenu de nous revoir toute une journée, toutes les six semaines” pour un “cycle de concertations d’une année”, déclare le ministre à l’issue des discussions. 

Les bases de ce travail commun et de ce processus à vocation historique sont aujourd’hui clairement posées, la suite reste à écrire. Il y a une volonté ferme d’être au rendez-vous de l’histoire, de réussir ce processus et de construire une solution politique globale” affirme pour sa part Gilles Simeoni

Gérald Darmanin et ses collaborateurs, entourés des élus corses qui ont fait le déplacement à Paris, lors d'un premier rendez-vous visant à fixer le calendrier des discussions pour l'évolution institutionnelle de la Corse, le 22 juillet. 

  • 22 et 23 juillet : visite de Gérald Darmanin en Corse 

Moins de 24 heures après une première réunion sur l'avenir institutionnel de la CorseGérald Darmanin est en visite en Corse. Durant ces deux jours, le ministre se rend notamment à Bastia, Biguglia, Cozzano, Propriano et Bonifacio.  

Il annonce des moyens policiers supplémentaires en Corse et à Marseille dès septembre pour lutter contre le crime organisé et un renforcement des moyens judiciaires. “Il faut combattre absolument la montée du trafic de stupéfiants par des criminels installés dans l’île et à l’extérieur, nouveau visage de la criminalité organisée”, déclare-t-il.   

  • 16 septembre : une réunion de travail se tient à Paris. 

Le modèle économique et social de l’île est au cœur de la première réunion de travail qui se tient Place Beauvau, au ministère de l’Intérieur. Sont notamment au programme les perspectives d’amélioration avec deux scénarii différents : une première avec les pouvoirs que possèdent déjà l’Assemblée de Corse, un second avec une évolution du statut de l’île basé sur les différentes formes d’autonomies déjà existantes.  

Gilles Simeoni, sur les marches du ministère de l'Intérieur, écoute la conférence de presse donnée par le monsieur Corse du gouvernement, en septembre dernier.

  • 4 octobre : report de la deuxième réunion  

Gérald Darmanin est attendu les 6 et 7 octobre aux côtés du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, pour poursuivre les discussions sur l'avenir institutionnel de l'île. Mais le rendez-vous est une nouvelle fois reporté. En cause : la réaction insulaire à l'annonce du rejet de la demande d'aménagement de peine de Pierre Alessandri par la cour d'appel antiterroriste de Paris, le 29 septembre dernier. 

Face à "l'indignation générale" des élus, la séance de l'Assemblée de Corse avait été suspendue puis arrêtée. Le mouvement indépendantiste Core in Fronte a quant à lui indiqué la suspension de sa participation aux discussions avec Paris, et Corsica Libera a appelé à faire de même. 

  • 7 octobre : déclaration quasi unanime de la délégation corse 

La délégation des élus insulaires, qui échange avec le ministre de l'Intérieur dans le cadre du processus autour de l'avenir institutionnel de la Corse se réunit dans les locaux de la Collectivité à Ajaccio

L'objectif : retrouver une parole commune pour mieux peser à Paris, après plusieurs jours marqués par des prises de positions successives et parfois discordantes parmi les différents élus. La faute à une certaine tension, apparue dans le sillage du refus d'aménagement de peine de Pierre Alessandri par la cour d'appel antiterroriste de Paris, le 29 septembre dernier. 

La réunion du "comité stratégique" de la délégation insulaire s'est tenue hier, vendredi 7 octobre, dans les locaux de la Collectivité à Ajaccio.

Il en ressort un communiqué, dans lequel les signataires réitèrent le caractère qu'ils estiment "incompréhensible et injuste" de la décision du rejet de projet de semi-liberté de Pierre Alessandri.  Seul le parti indépendantiste, Corsica Libera ne signe pas la déclaration.  

  • 6 décembre : Gérald Darmanin reporte un nouveau déplacement

Le ministre de l'Intérieur reporte une nouvelle fois un déplacement prévu le 8 décembre dans l'île. Sur le plateau de FranceInfo, il évoque "un climat qui n'est pas favorable". Ainsi, Les 1er et 5 décembre, des séries d’interpellations de militants nationalistes, parmi lesquels Pierre Paoli et Charles Pieri, se sont déroulées dans les deux départements insulaires. Ces arrestations entraient dans le cadre d’une enquête du parquet national antiterroriste de Paris liée, notamment, à une conférence de presse clandestine du FLNC. Lors des divers rassemblements de soutien organisés, aucun heurt n’a été enregistré.

Plus de trois mois après la première - et dernière à cette date - vraie réunion sur l'autonomie entre élus insulaires et le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, le processus semble actuellement toujours à l'arrêt. Avec un principal point de blocage : la question des prisonniers dits politiques, préalable absolu à la reprise du dialogue pour les nationalistes. Une possible reprise des discussions est envisagée en janvier 2023.

 

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