MEDIA CORSICA
Vincent Carlotti
est né à Aléria il y a 74 ans.
Ingénieur Agronome et Ingénieur en Informatique, il a d’abord fait de la recherche scientifique en agronomie, en Afrique sub-saharienne, puis s’est reconverti dans l’informatique où il a exercé dans des multinationales françaises et américaines à Paris. Envoyé en Corse par la Datar en octobre 1974 pour une mission de 2 ans, quelques mois avant l’affaire d’Aléria, il a fondé la première et plus importante entreprise de services informatiques en Corse et il est resté en Corse pour la diriger jusqu’à la retraite, en 1988, après une interruption de 5 ans au sein de la Mission Informatique du Ministère de l’Industrie.
Membre d’une famille investie depuis la libération dans la politique il entre en politique en 1976, au conseil général de haute Corse, en 1982 il sera vice-président chargé des finances de la première assemblée de Corse, en 1986 il devient maire d’Aléria à la mort accidentelle de son père Xavier. Il n’exerce plus de mandats publics depuis 1995. Dirigeant historique du PS en Corse, fidèle de Michel Rocard il a accompagné toutes les réformes conduites par les différents gouvernements socialistes dans l’Île.
Il a fondé et anime le Club politique « La Gauche Autonomiste » et, administrateur de l’association de lutte contre la corruption ANTICOR, il en est le référent pour la Corse.
de BRICS et de BROC…
Le monde va vite, très vite, trop vite…..A sa perte pour les uns, à la conquête de l’espace pour les autres, l’essentiel étant, pour les plus agités qu’il bouge.
Reste qu’il semble en effet qu’à peu près partout un certain nombre de certitudes sont en train de s’effondrer, un certain nombre de vérités admises de se ratatiner.
Le Brésil, par exemple, à la tête des pays qualifiés d’émergents, les BRICS comme on les appelait, Brésil, Chine, Inde, Afrique du Sud, se rapprochait du groupe des cinq pays les plus riches du monde et allait disait-on, supplanter la France à l’horizon 2020.
Aujourd’hui le Brésil est entré en récession, le chômage et l’inflation augmentent dangereusement, et il est plongé dans une crise politique à coté de laquelle celle que vit la France est une petite plaisanterie.
Comme pris de folie, les brésiliens se sont mis en tête de virer leur présidente de la république qui aurait traficoté à la marge les comptes de l’Etat, ce que, entre nous, nous pratiquons en France depuis des lustres.
Tout cela pourrait passer comme une poussée de rigueur puritaine dans un pays rongé de haut en bas par une corruption époustouflante, si cette manifestation de prurit citoyen ne s’était traduite par le remplacement de la dite présidente par un quarteron de politiciens parmi les plus corrompus que ce pays ait eu à connaitre.
A peine désigné, le nouveau président par intérim n’a-t-il pas dû se séparer à la hâte de quatre de ses ministres, à peine nommés par ses soins, pris dans la nasse de la justice anti-corruption de l’opération Lava Jato (en bon français lavage express) !
Autrement dit, en peu de mots, ce peuple promis naguère au plus brillant destin, a semble-t-il choisi de sauter dans l’inconnu, ce qui est bien entendu son droit, mais sans parachute, ce qui est malgré tout problématique.
Sans doute suis-je devenu un peu parano avec l’âge, mais, même si comparaison n’est pas raison, il me semble que la même fièvre est en train de gagner mon pays.
Voilà semble-t-il qu’il se mobilise pour virer un président qui, quels que puissent être les défauts qu’on lui prête, est incontestablement un homme intègre, pour le remplacer soit par son prédécesseur , qui traîne derrière lui une batterie de casseroles à équiper la cantine d’un collège, soit par son ancien ministre des affaires étrangères condamné lui par la justice, dans une affaire d’emplois fictifs, soit, excusez du peu, un détournement de fonds publics.
Il doit y avoir une explication à tout cela, comme à toute chose, et comme chacun je m’interroge pour deviner ce qui arrive aux malheureux peuples français et brésiliens
Je crois avoir trouvé ce qui les a piqués : descendant d’une longue lignée de bergers corses nomades, autant que j’ai pu le mesurer de 1740 à nos jours il y a toujours eu des bergers dans la famille, je me souviens que mon grand-père parlait avec une certaine crainte d’un fléau, une maladie qui atteignait les troupeaux dont les bêtes perdaient la tête et se mettaient sans raison à tourner sur elles-mêmes : il l’appelait « a cabaghjinia ».
Reste aux chercheurs à trouver le vaccin, et le plus tôt sera le mieux !