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Hommage à notre ami et chroniqueur, le Docteur Edmond Simeoni 

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Donnez un os au chien pour l'empêcher d'aboyer,
Faites taire les pianos et dans un roulement assourdi,
Sortez le cercueil et que les pleureuses pleurent.

Que les avions qui tournent en gémissant
Dessinent sur le ciel ce message : Il Est Mort,
Nouez du crêpe au cou blanc des pigeons,
Gantez de coton noir les agents de police.

Il était notre Nord, notre Sud, mon Est et mon Ouest,
Notre semaine de travail, notre repos du dimanche,
Notre midi, minuit, notre parole, notre chant ;
Je pensais que l'amour durerait toujours : j'avais tort.

N'importe les étoiles à présent : éteignez-les toutes ;
Emballez la lune et démontez le soleil,
Videz l'océan et balayez la forêt,
Car rien de bon désormais ne peut plus advenir.

Adapté du poème de Wystan Hugh Auden*

Edmond Simeoni.jpg

Notre ami Edmond nous avait donné cette photo de lui pour illustrer ses articles, il était ainsi d'une apparence nonchalante d'un l'homme sûr de lui et de son action, de ses propos. Je retiendrai sa bienveillance et son écoute. Il était toujours prêt à s'engager quand il sentait que les propos allaient faire avancer la Corse... il m'avait dit combien au détour de ses visites, il la trouvait belle et si riche en paysages variés, à l'image des "gens" qu'il croisait. 

J'étais à chaque fois étonné et c'est sûrement le docteur qui se révélait ainsi... qu'il puisse connaître aussi bien que ce soit à Corte, Calvi, Bastia ou Ajaccio, mais aussi dans le plus petit village, les familles, connaître leurs soucis. Il avait pour chacun une phrase juste et réconfortante. Il aimait rire et quitter son air parfois austère.

Il me manquera, il nous manquera en apportant au débat politique son jugement, son regard...

J'ai tellement de belles anecdotes qui me font encore rire quand à son côté nous écrivions des textes "sérieux"... Mon ami Dédé (vice-président d'Isula Viva) sait ce que je veux dire...

Cher Edmond, je perds un de mes tuteurs... les autres se reconnaîtrons même s'ils n'aiment pas cette qualification, mais c'est ainsi !

J'écris ce texte brut de décoffrage sans reprise ou correction quelconque comme une plainte, simple que j'ai et envie de partager avec vous chers lecteurs de "media corsica"...

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