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    Fabrice Bonardi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Originaire de Levie, Fabrice Bonardi  est auteur de l’essai :

« Corse, la croisée des chemins » (1989) et des romans L’ombre au tableau (2006) et Tizzano (2009), tous édités à l’Harmattan.

Ecrivant à titre professionnel pour un organisme de recherche et un syndicat professionnel, il collabore par ailleurs à la publication d’A3 Magazine / Rayonnement du CNRS.

Co-fondateur et animateur du « concours littéraire de la nouvelle George Sand », Fabrice Bonardi dirige la publication des recueils des textes primés.

Le métier de garde à cheval (source www.labarotte.educagri.fr)

De l’emploi corse en Corse.

 

Les Corses habitant Paris et sa région ont certes peu de chances de pratiquer le compra in corsu qui se développe dans l’île… En revanche, ils peuvent très bien s’adonner au compra corsu : au prix de quelques kilomètres il est ainsi aisé de réunir d'authentiques produits corses (vins des appellations traditionnelles, miels, fromages, confitures, etc...) et de les faire connaître. Si tous les Corses éloignés de l'île et tous ceux qui se disent ici des amis de la Corse, consentaient à quelques petits efforts, l’économie insulaire ne s’en porterait pas plus mal…

C’est peut-être une campagne à lancer ! Pourquoi pas un petit macaron affiché en vitrine, avec un logo identifiant d’emblée un commerce proposant au moins un produit corse authentique ?

Un peu partout, des initiatives audacieuses fleurissent pour favoriser la production et la consommation locale. Celle d’Albi, toute récente et visant à l’autosuffisance bio, est remarquable. Il y a peu, une telle idée eut été brocardée. Aujourd’hui elle paraît juste intelligente, et si évidente !

Le projet d'Albi :

« Quand la politique fait preuve de volonté, tout est possible. La preuve ici où les élus de la ville viennent de se fixer un objectif aussi concret qu’utile et ambitieux : parvenir à l’auto-suffisance alimentaire de toute la commune à l’horizon 2020 ! Concrètement, cette commune de 51 000 habitants veut réorganiser sa production agricole pour que 100% de ce dont elle a besoin soit disponible dans un rayon de 60 km !

Avec à la mise en place de circuits-courts, la ville d’Albi vise 3 objectifs : réduire l’impact carbone lié aux transports de marchandise, sécuriser les approvisionnements en cas de crise alimentaire et s’assurer une meilleure qualité des produits consommés ! La ville d’Albi a déjà préempté 73 ha de friche à deux pas du centre-ville. Ces terrains seront mis en location pour la modique somme de 70€ par an et par hectare. En échange, leurs exploitants devront juste s’engager à faire du bio et à réserver leur production au marché local. Depuis le début de l’année, 8 ha ont déjà été cédés, et 7 emplois créés ! » (source : www.sain-et-naturel.com)

“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”  (Mark Twain)

 

La Corse avec sa mandature actuelle est le terreau idéal pour des initiatives permettant de créer

de l’emploi pour les Corses et… pour la Corse.  

Au-delà de la production alimentaire, il pourrait en être ainsi de la création d’une véritable économie du cheval et des équidés, possible à la condition qu’elle soit soutenue par une volonté politique audacieuse et forte. Ce secteur pourrait en effet être très porteur (à tous les sens du terme !), et ce dans le respect du patrimoine culturel et environnemental insulaire.

La place des équidés en Corse n’est aujourd’hui trop souvent perçue qu’au travers des activités de loisirs. Elle ne profite ainsi que marginalement à l’économie locale, car elle n’est pas capable d’entraîner un renouveau des activités traditionnelles et encore moins de s’inscrire dans une nouvelle économie.

 

La Corse pourrait pourtant constituer un véritable pôle équin méditerranéen. Ce pôle serait progressivement structuré pour accueillir l’ensemble des métiers, services et formations liés. Doté d’une mission de revalorisation économique et culturelle, il formerait de jeunes Corses (par exemple en recherche d’emploi) à la prévention des feux et à la surveillance de l’environnement (création de « gardes montés régionaux », à l’instar de ceux formés à l’école de garde à cheval de Soissons, dont le credo est « la Sécurité et la Surveillance à Cheval, enfin des métiers d'avenir ! »).                                                                                                                                                          

Ancré dans les valeurs traditionnelles et tourné vers l’avenir, le projet prendrait en compte les atouts de la Corse dans les domaines environnementaux, agricoles et touristiques (au sens noble du terme).

 

La première étape consisterait en la constitution progressive d’un centre –adossé à un village- dont les activités seraient notamment :

 

  • L’initiation, l’apprentissage (en liaison avec les professionnels locaux du secteur), les stages et compléments de formation : métiers du cheval, sécurité, surveillance incendie, prévention, accueil… ;

  • L’implantation de métiers (vétérinaires, etc.) et d’artisans du secteur (maréchal-ferrant, cuirs, bois, etc.), au sein d’un marché permanent, dans la tradition des foires ;

  • Un secteur animation, ouvert aux scolaires promenades, randonnées…), permettant aussi le développement d’activités connexes (spectacles ; photographie ; reportages ; cinéma ; Un centre de soin pour les chevaux (utilisation des eaux corses).

 

La seconde étape consisterait en la mise en place d’une activité de surveillance de l’environnement et la prévention des incendies.

 La création d’emplois de « proximité », à forte dominante environnementale, pourrait attirer, voire re-socialiser, des jeunes gens sans emploi. La spécialisation qu’ils seraient à même d’acquérir permettrait par la suite l’essaimage, en petites et moyennes structures locales, mises en œuvre avec le concours des municipalités.

 

La structure régionale inciterait ainsi les partenaires locaux, associations, entreprises, jeunes, municipalités à se doter de centres relais pour la surveillance locale, la prévention. 

 

Les missions confiées au garde à cheval sont à géométrie variable : surveillance, intervention, éducation, répression... À cheval, on voit mieux, plus loin. Et on va plus vite également. Aussi, assez logiquement, la mission première des gardes à cheval est de surveiller. Et ce, qu'ils travaillent dans la gendarmerie, dans la police municipale, dans les parcs naturels ou associations privées.

Selon les employeurs, le garde à cheval peut avoir pour mission la surveillance et l'entretien de sites naturels. Cette surveillance porte alors sur l'environnement en général, les propriétés rurales et forestières...D'autres peuvent assurer la sécurité en milieu urbain, assortie d'une mission éducative auprès du public. Leur rôle : constatation des dégradations et des délits, mais également prévention et alerte. Le garde à cheval peut dresser des procès-verbaux pour infraction s'il appartient aux forces de l'ordre ou s'il est investi d'une mission de police de la nature.

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