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Jeanne Leboulleux-Leonardi

Historienne et écrivain, j’ai co-créé le cabinet de coaching managérial J2-Reliance en 2005. Dans ce cadre, j’ai publié une quinzaine d’ouvrages relatifs à l’histoire d’entreprises ou de collectivités. 

Diplômée de la Sorbonne (DEA d’histoire) et du Centre d’Etude des programmes économiques (ENSAE), j’ai auparavant exercé différentes fonctions dans les domaines du marketing, du contrôle de gestion et de la stratégie, qui m’ont conduite de Paris à Nantes en passant par Lyon et Toulouse. 

Corse d’origine et de coeur, mariée à un Breton, je vis aujourd’hui en Bretagne, une terre de granit, aux personnalités bien trempées, et à l’histoire riche et longue. J’ai également un pied en Grande-Bretagne où nous développons aujourd’hui l’activité de notre cabinet. 

 

Site et blog : 

http://j2reliance.co.uk/fr/214-2/

http://j2-reliance.com/

autre article :

http://www.mediacorsica.info/rentree

Locarn : le think tank breton

 

L’Institut de Locarn est né en 1991, au milieu de nulle part, perdu au cœur de la Bretagne : un pays de landes et de marais qui culminait il y a quelques centaines de millions d’années, à près de 3 000 mètres. Il ne reste aujourd’hui plus grand chose de ces montagnes si ce n’est des chaos de granit et un vieux dicton désabusé : Aplanir Brasparts, ôter les pierres à Berrien, les fougères à Plouyé, les putains à Poullaouen, choses impossibles à Dieu.

 

 

 

 

Un pari un peu fou 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est là qu’un enfant du pays, Joseph Le Bihan, professeur en son temps à HEC, et Jean-Pierre Le Roch, créateur de l’enseigne de la grande distribution Les Mousquetaires, choisissent d’implanter un centre de prospective économique breton. La ferme familiale de Joseph, ses murs d’antan et ses voûtes de pierre servent de base à la structure, dont les locaux rénovés sont inaugurés en 1994.

Entre légende et réalité…

L’objectif : rassembler des chefs d’entreprises et bientôt des décideurs de tous bords — politiques, membres d’associations, syndicalistes — pour réfléchir ensemble à la Bretagne de demain. Mais un think tank – breton qui plus est – n’est pas du goût de tout le monde ! Pendant des années, à son corps défendant, l’Institut de Locarn voit se bâtir une légende “noire” : il serait un lieu mal fréquenté et bien mal famé ! Enfin, peu à peu, la raison va triompher, et il va se forger une réputation d’excellence et d’exigence. Des experts internationaux y interviennent dans le cadre de séminaires et de conférences. On y entend aussi bien des conseillers à la Maison Blanche, que d’anciens colonels soviétiques ; des scientifiques que des philosophes. Un collège de philosophie est même organisé en 2011.

Pas de censure !

Car c’est l’une des caractéristiques majeures du lieu : donner la parole à des personnalités de tout bord, dans la mesure où, par leur position et/ou leurs compétences, elles sont susceptibles d’apporter informations, idées, ouvertures pour mieux comprendre le monde et anticiper. Pas de censure dans le choix des intervenants. Pas de censure non plus dans la salle : si le respect des personnes reste de mise, le débat est libre et les auditeurs n’hésitent pas à bousculer aussi bien les idées reçues… que les  intervenants !

Expérimentations…

Au-delà des mots et des idées, l’Institut est également à l’origine d’expérimentations très intéressantes dans le monde de l’entreprise, comme tout récemment encore la création de “Rédéo — Rêve et ose la Bretagne”, une association qui finance la création d’entreprises bretonnes ayant pour objectif de subvenir aux besoins fondamentaux des Bretons (électricité,  assurances etc.) : une autre façon d’apporter sa pierre au développement économique de la Bretagne, en réduisant en moyenne de 15 % le coût de des prestations correspondantes. Grâce encore à l’Institut, Locarn devient en 2008, le “premier village numérique français équipé du Très Haut Débit”.

 …et formations

Enfin, toujours pour contribuer au développement du tissu économique local, l’Institut initie des partenariats avec Pôle emploi, l’AGEFOS et la Région Bretagne qui lui permettent depuis plusieurs années de réaliser des cursus de formation de haut niveau destinés à des créateurs d’entreprise ou à de jeunes diplômés sans emploi… et même, en 2013, une formation expérimentale à la gestion de SCOP (coopératives).

Alors un Institut de réflexion – et d’action – en plein cœur de la montagne ? C’était forcément un pari un peu fou, mais les Bretons ont montré qu’il suffisait d’y croire…

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