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Fabien Pardiès

 

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Originaire d'Ajaccio, Fabien Pardies a toujours été passionné de musique et découvre en autodidacte son instrument de prédilection, la basse, à l'âge de 16 ans. Après quelques années de scènes avec des groupes locaux, il décide d'intégrer la Music Academy International de Nancy, où il en sort diplômé avec Mention Bien en 2015. Il est actuellement bassiste du groupe SCHHUHH, avec lequel il a sorti un premier EP en Novembre dernier.

 

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« Blackstar », un album testament.

 

David bowie nous a annoncé sa mort avec ce splendide album sorti le vendredi 8 janvier 2016 jour de son 69 e anniversaire alors qu’il se battait depuis 18 mois à l’abri de toute médiatisation contre la maladie dont les médecins avaient diagnostiqué une issue fatale qui l’emporta le lundi 10 janvier 2016.
David Bowie publiait le 7 janvier 2016, Lazarus, titre issue de « Blackstar » un dernier album qui prend aujourd’hui valeur de testament où il revendiquait une nouvelle fois sa soif de liberté sans qu’on puisse imaginer,que c’est à la maladie qu’il voulait peut-être échapper.

Un son surnaturel qui nous parvient de loin, tel un signe de mauvais augure, suivi par une introduction musicale : plainte, musique de douleur, souffrance physique qui paralyse.
Le metteur en scene Ivo van Hove est l’une des dernières personnes à avoir travaillé avec David Bowie, ici voici son analyse des paroles de Lazarus, l’homme ressuscité d’entre les morts.
Look up here, I’m in heaven  (Regardez par ici, je suis au paradis)
Je suis mort. Une phrase suivie de trois notes de guitare, fatales. C’est la vie.
I’ve got scars that can’t be seen   (J'ai des cicatrices, qui ne se voient pas)
Les cicatrices de celui qui a choisi de vivre sa vie à fond, des cicatrices profondes, celles de blessures dont personne ne connaît l’existence. J’ai été marqué par la vie.
I’ve got drama, can’t be stolen  (J'ai mon histoire, qui ne peut être

volée)
J’ai bien profité de la vie avec ses joies et ses pleurs. Tout cela, on

ne pourra pas me le reprendre.
Everybody knows me now   (Tout le monde me connait maintenant)
Je suis à tous, pour tous, pour toujours.
La musique s’écoule, tels les grains d’un sablier, vers des horizons

plus apaisés. La guitare cède la place au saxophone. La rage se

transforme en souffrance.
Look up here, man, I’m in danger   (Regarde par ici mec, je suis en

danger)
Je suis en train de mourir. Il chante son agonie, sa peur de la mort.
I’ve got nothing else to lose  (je n’ai plus rien à perdre)
À part la vie, je n’ai plus rien à perdre.
I’m so high it makes my brain whirl   (je plane si haut que la tête me

tourne)
Je suis déjà au ciel, en pensée, je suis détaché de ce monde terrestre et je plane.
Dropped my cell phone down below   (j’ai laissé tombé mon téléphone portable)
Je laisse tout derrière moi, je n’emporte rien avec moi.
Ain’t that just like me ?  (ça ne me ressemble pas ?)
Un peu d’autodérision.
By the time I got to New York   (lorsque je suis arrivé à New York)
La musique se déploie : souvenirs. C’est l’époque où pendant ma vie sur terre, j’ai décidé de m’installer à New York. “Mieux que Los Angeles et cent fois mieux que Londres. A New York, les gens qu’on rencontre dans la rue se contentent de dire, ‘Oh, regarde, c’est David Bowie !’ avant de poursuivre leur chemin.”
I was living like a king  (j’ai vécu comme un roi)
Then I used up all my money (puis j’ai dépensé tout mon argent)
I was looking for your ass (je cherchais après ton cul)
La vie trépidante et bruyante de New York : soirées, drogue, sexe. Une vie remplie de tentations. J’ai bien vécu, j’en ai profité, je me suis amusé, j’ai brûlé la chandelle par les deux bouts. Je ne regrette rien !
This way or no way  (c’est comme ça ou jamais)
She’ll know, I ‘ll be free   (elle le sait, que je serai libre)
Il n’y a pas d’échappatoire. Et elle, mon amour, sait que je serai libre, libéré. De la terre. J’ai échangé la terre contre une “Blackstar”.
Just like that bluebird   (tout comme cet oiseau bleu)
Il aperçoit un oiseau bleu, symbole de chance en Amérique. Je suis heureux, ne t’inquiète pas.
Now ain’t that just like me ? (maintenant est ce que ça ne me ressemble pas ?)
Je suis ce petit oiseau, regarde bien. Je suis encore là, même si je suis mort. Il chante, heureux et plein d’espoir.
Oh I’ll be free  (oh je serai libre)
Un chant glorieux, extatique.
Just like… that bluebird   (comme cet oiseau bleu)
Oh I’ll be free  (oh je serai libre)
Ain’ that just like me ?   (cela ne me ressemble-t-il pas ?)
Il chante comme moi-oi-oi-oi-oi-oi-oi-. Il trébuche sur le mot. La douleur est trop vive, il ne peut plus parler.


Dans le passé, David Bowie a souvent répété qu’il souhaitait mettre en scène sa propre mort. En composant son 28 e et ultime album « Blackstar » , c’est en quelque sorte ce qu’il est parvenu à faire.

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