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Jean-Pierre Rumen

Vit à Bastelicaccia

 

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Poire secouée

Il n’y avait rien de mieux que les Britanniques pour exciter les moqueries de ces damnés français. Aucune dignité ne trouvait grâce aux yeux des ces arrogants et impénitents agités. Pour avoir une idée de ces rapports tumultueux il faut se reporter au dialogue que tente d’établir le Roi Arthur, ses joyeux compagnons, et les soldats français retranchés derrière une muraille crénelée dans le« holy grail » des Monty Python.

Un des sommets de cette irrévérence aura été atteint par Alphonse Allais (Normand pourtant !) qui osa se gausser du grand Will : « Shakespeare n’a jamais existé. Toutes ses pièces ont été écrites par un inconnu qui portait le même nom que lui »

Quelle désinvolture, quel mépris pour les affres de ceux qui cherchaient en vain depuis quatre siècles qui pouvait bien être Shakespeare. Même s’il n’était pas le seul à penser ce qu’on discerne sous la plaisanterie, que peu importait l’auteur pourvu qu’on eût les textes, c’est pas des façons !

Ce n’est au demeurant que très récemment qu’on oblige les auteurs à se produire en public pour les faire parler de leurs ouvrages qu’on n’a pas lus et qu’on ne lira pas, mais au moins on peut dire qu’on a vu la binette de qui a écrit et que même on le connaît, on le connaît parce qu’il est connu n’est-ce pas ?…

Or voici que : « Wolfe delivered the coup de grace (en français dans le texte) to the wild-eyed army of conspiracy theorists, including Vanessa Redgrave and Derek Jacobi, who contest the authenticity, even the existence, of the playwright known to contemporaries as Master Will Shakespeare. » C’est ce que rapporte Robert McCrum Le 8.01.2017 Dans « the Guardian ». Heather Wolfe, extraordinaire paléographe a retrouvé dans les documents élisabéthains les démarches héraldiques de William poursuivant celles de son père, le gantier John. L’un puis l’autre tenait beaucoup à ce que soit reconnue leur qualité de gentilhomme, par héritage pour William et ce malgré sa gloire de « bard ». Ça lui valut bien des moqueries dans d’un monde particulier, férocement aristocratique.

Toujours est-il que :

Pour WolfeHe’s defending his legacy not only as a playwright but, most importantly to him, as a gentleman.” Après plusieurs siècle nous sommes enfin assurés que Shakespeare est Shakespeare et que l’inconnu qui porte le même nom que, eh bien c’est lui.

On pouvait alors penser qu’on ne rigolerait plus avec l’oncle Alphie aux dépens du grand Will.

Quelle erreur!

Car voici qu’à l’autre extrémité de cette Europe délaissée des Britanniques surgit une nouvelle plaisanterie, une « burla », donc Corse cette fois.

C’est ce que nous apprend Louise Eland sur  Europe 1  le 15 dec 2016 :

Elle s'appelle Davina Sammarcelli, elle habite à Bastia et elle a traduit Shakespeare en utilisant uniquement les résultats fournis par Google Traduction. Voilà pourquoi cette nouvelle version de Hamlet est disponible sous le titre de "Jambon laissé".

C'est là qu'on voit les limites de l'intelligence artificielle parce que Hamlet par William Shakespeare, c'est l'œuvre théâtrale la plus puissante de tous les temps.

Alors que "Jambon laissé, par Guillaume Remuepoire", c’est moins glamour mais combien drôle, les loustics ont encore de beaux jours devant eux.

Google n’est pas la culture, certes, mais il peut en être un puissant instrument pourvu que l’utilisateur le veuille bien…

Et pourquoi pas « Prisuttu lasciatu de Guglielmo Perabullicata »

De toute façon c’est « As you like it… »

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