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Docteur Edmond Simeoni

 

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             Militant de la Corse

 

 

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Périodiquement la presse se fait l’écho des inquiétudes de certains villages ou micro régions, confrontés à l'absence lourdement préjudiciable d'un médecin à demeure. Certes, ce problème s'inscrit dans le retard de développement de la ruralité qui appelle un diagnostic global partagé et la recherche de solutions adaptées, avec un calendrier. Ce qui est encourageant c'est que l'Etat semble avoir enfin compris cette problématique et l'Europe elle-même commence à emprunter ce chemin salvateur.

 

Le problème de la désertification médicale est grave ; on le retrouve d'ailleurs notamment dans l'hexagone. Des dizaines de milliers de Corses vivent dans la ruralité, un monde difficile qui n’a cessé de décliner depuis plus de deux siècles et dont les causes, connues, sont multiples. Par exemple l’émigration corse à Porto Rico – population provenant essentiellement de la Haute Corse et surtout du Cap Corse -  se situe au XIX siècle, essentiellement pour des raisons économiques. La déprise rurale, sévère, n’a cessé de s’amplifier ensuite, faute de développement. 
 

Certes la saignée de la guerre de 14/18 – 13 000 morts- a emporté des hommes jeunes et des géniteurs potentiels. Les Corses ont émigré en masse et de manière continue, puisque ils étaient plus de 300 000, en 1914, dans l’île et la population a chuté à 200 000 habitants en 1950. La Corse était pauvre et désertifiée. 
Ils sont partis en France continentale, dans les défuntes colonies et dans la fonction publique métropolitaine et coloniale. Puis progressivement la démographie insulaire s’est améliorée depuis 30 ans, essentiellement, par l’arrivée de nouvelles populations. Aujourd’hui l’île compte 320.000 habitants. 

Les conditions de vie dans la Corse rurale profonde – on ne parle pas de la frange littorale et côtière- sont particulièrement difficiles, faute d’emplois, d’un service public qui s’anémie, notamment les écoles, vitales, qui ferment et l’Education nationale tente de compenser le déficit par une politique de regroupements pédagogiques ; certaines microrégions, comme le Fiumorbu, l’Alta Rocca, le Niolu, le Centre corse etc pâtissent de l’insuffisance des structures et des moyens dans différents domaines. Malgré les efforts importants consentis par les Conseils généraux, la CTC et aussi l’Etat, le déficit reste majeur et tout particulièrement dans le domaine médical. Il s’agit d’une lacune particulièrement grave, rédhibitoire parce qu’elle touche à la sécurité des personnes, souvent très âgées ; en dépit du corps médical très dévoué, des services d’urgences, des pompiers, des ambulanciers… mobilisés en permanence. 
L’amélioration des services d’urgence et des évacuations, les progrès importants de la télémédecine ne peuvent suppléer l’absence de médecins. Le développement des maisons médicales de santé - une démarche importante initiée par le Docteur François Agostini de Calinzana, ouverte en 2014, première en Corse et amplifiée par d’autres installations et projets – ne pourra pas pallier l’absence physique de médecins. 

L’hypothèque en l’état est préjudiciable et la presse se fait régulièrement l’écho des inquiétudes de certains villages, désespérés, faute de médecins, malgré les larges incitations consenties par les collectivités locales. Aujourd’hui, les choix ont été faits à la CTC, avec le concours de l’Union Européenne et de l’Etat, pour réanimer, développer la ruralité, les massifs, la montagne ; il faut donner la priorité  à un effort concerté, organisé, rationnel pour pourvoir, notamment en médecins,  tous les villages qui en ont un besoin absolu ; ne pas traiter cette donnée exposerait à de sérieux mécomptes. 

Je pense qu’il faut continuer à sensibiliser et à  mobiliser tout le corps médical et paramédical, les Conseils de l’Ordre, toutes les forces vives de l’île et de la diaspora, l’Université de Corse ( 1ère année de médecine)  tous les élus, l’Etat naturellement, les associations et organisations sanitaires, sociales et syndicales ; ceci dans le but de construire et de mettre en application très vite un schéma salvateur – analyse de la situation, recensement des villages ou des cantons en souffrance dans ce domaine - ; et formaliser le protocole de solutions de recherche de médecins puis enfin de concrétiser les décisions collégialement choisies. 
  
Edmond Simeoni                                                                                   Docteur François Agostini 
Président de Corsica Diaspora et Amis de la Corse                             Médecin généraliste 
  

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